Les Français (56 %) s'attendent à ce que
les véhicules autonomes deviennent monnaie courante sur les routes dans un peu plus d'une décennie (11 ans).
Dans le même temps, 25 % des Français estiment que la démocratisation des
voitures autonomes se fera entre 4 et 7 ans.
La majorité (64 %) des Français pense que
l'accès à la voiture autonome se fera par des offres publiques et/ou partagées.
Les Français s'attendent à ce que les véhicules autonomes viennent modifier leurs habitudes en termes de mobilité individuelle.
Si l'accès à la propriété reste intéressant pour près d'un Français sur trois (31 %), qui se déclare prêt à acheter une voiture autonome une fois disponible, la majorité des Français (64 %) pense qu'elle y accédera plus probablement par des offres publiques et/ou partagées.
Lorsqu'il s'agit de
voyager dans une voiture sans chauffeur, près de la moitié des Français (43 %) imagine qu'elle gardera les yeux sur la route lorsqu'elle est en marche. Le chiffre est plus important chez les personnes vivant en zone rurale (50 %) qu'en ville (37 %).
Pour les autres, le temps de transport sera mis à profit pour se détendre et profiter du paysage (32 %), travailler ou lire (22 %) voire dormir (14 %).
Le téléphone sera utilisé pour appeler un ami que par 13 % des sondés.
L'étude menée montre que les Français s'attendent à ce que les véhicules sans conducteur modifient la mobilité individuelle : 28 % escomptent une homogénéisation de la vitesse sur les routes et 20 % anticipent la communication entre les véhicules.
41 % des sondés pensent que les Français oublieront comment conduire quand les voitures autonomes deviendront la norme. Seulement 17 % sont d'
avis que la voiture classique deviendra obsolète.
9 Français sur 10 estiment que les véhicules autonomes n'affecteront pas les transports en commun.
Les chiffres de l'étude traduisent une grande prudence des Français vis-à-vis des véhicules autonomes.
Seulement 6 % se déclarent prêts à les utiliser immédiatement après leur mise en circulation alors que pour 35 % des sondés il faudra attendre au moins 5 ans d'usage pour être certains de leur sécurité.
Les Français sont 34 % à penser ne jamais se sentir à l'aise dans une voiture sans conducteur. Le chiffre est plus important chez les femmes (41 %), les plus de 65 ans (45 %) et les ruraux (43 %).
Parmi les raisons citées, le besoin « d'avoir le contrôle » (57 %) et « l'envie de conduire soi-même » (57 %) sont les plus importantes.
Les 18-24 ans sont 46 % à s'inquiéter du risque de piratage.
Plus de la moitié des acheteurs (57 %) souhaiteront conserver leur voiture classique, principalement pour pallier au manque de la conduite (41 %), avoir le contrôle dans certaines situations (28 %) ou comme solution de secours (16 %).
Pour 49 % des Français interrogés, les voitures autonomes entraineront moins d'accidents sur la route qu'à l'heure actuelle tandis que 32 % pensent qu'il y en aura autant, voire davantage pour 19 %.
L'étude Enterprise montre que les Français sont soucieux de la fiabilité des véhicules autonomes qu'ils ne souhaitent pas totalement « autonomes ».
Ainsi, près de 9 Français sur 10 (86 %) pensent que la voiture ne devrait pas se déplacer sans personne à l'intérieur .
70 % des Français estiment que le permis de conduire devrait être requis pour utiliser un véhicule autonome.
Guirec Grand-Clément,
Directeur des Opérations d'Enterprise France, déclare :
« Cette étude montre que les Français ont des sentiments mitigés à l'égard de la voiture autonome. Cela n'est guère surprenant, car il y a de nombreux éléments qui détermineront le moment où les voitures sans conducteur deviendront des véhicules grand public, y compris la technologie elle-même, les attitudes des consommateurs, l'accessibilité financière et la politique publique. »Ben Lawson,
Vice President Mobility and Project Development pour Enterprise Rent-A-Car UK & Ireland, ajoute :
« Le secteur de la mobilité est actuellement marqué par l'innovation, car les organisations des secteurs privé et public collaborent pour lutter contre la congestion urbaine, réduire l'impact environnemental et offrir un choix aux citoyens. Une façon d'y parvenir est de travailler sur des applications de planification de voyage qui permettent aux consommateurs de réserver des trajets comprenant plusieurs types de transport. Mais nous devons également garder un oeil sur les technologies à long terme telles que les voitures sans conducteur. Comprendre les besoins et l'évolution de l'état d'esprit des consommateurs nous aidera à apporter des innovations qui peuvent faire une différence significative dans la vie des gens. »
Source : étude d'Enterprise Rent-A-Car
Méthodologie : étude menée par Opinium Research sur un échantillon représentatif de plus de 2 400 personnes âgées de plus de 18 ans