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La Fondation Vinci Autoroutes publie les résultats de son 12ème Baromètre de la conduite responsable.
Réalisée par Ipsos auprès de 12 400 personnes dans 11 pays européens, cette enquête annuelle dresse un état des lieux des comportements et représentations des Européens au volant. Elle permet de suivre l'évolution des conduites à risque et des bonnes pratiques dans les pays européens.
Dans un souci de clarté, seuls les résultats concernant la France sont abordés.
Inattention : conversations téléphoniques, vagabondage de l'esprit (« mind wandering »), regard détourné de la route, les occasions de perdre le contrôle de la conduite se multiplient
Les conducteurs sont conscients des dangers de l'inattention : 44 % des Français l'identifient parmi les principales causes d'accidents mortels sur les routes en général et 35 % sur les autoroutes en particulier.
Pour autant, les conducteurs français sont de plus en plus nombreux à s'autoriser des comportements qui altèrent leur attention au volant :
• 84 % admettent qu'il leur arrive de quitter la route du regard pendant plus de 2 secondes, soit l'équivalent, à 130 km/h, d'au minimum 72 mètres parcourus « à l'aveugle » ;
• 67 % reconnaissent des absences ou des épisodes de vagabondage de l'esprit (« mind wandering ») lorsqu'ils conduisent;
• 61 % déclarent téléphoner au volant (dont 42 % régulièrement):
- 55 % avec un système de conversation Bluetooth avec haut-parleur intégré;
- 18 % avec une oreillette, un casque ou des écouteurs;
- 20 % avec le smartphone tenu en main;
•48 % paramètrent leur GPS en conduisant;
• 31 % envoient et/ou lisent des SMS ou des mails dont 54 % des moins de 35 ans ;
• 28 % signalent aux autres conducteurs des événements via une application;
• 11 % participent à des réunions de travail en distanciel dont 16% des actifs, une proportion qui s'élève à 25% parmi les CSP plus ;
• 8 % regardent des films ou des vidéos sur smartphone ou tablette.
Au total, 74 % des Français utilisent leur smartphone au volant, tous usages confondus dont GPS.
Somnolence et fatigue : un risque sous-estimé et des bonnes pratiques insuffisamment adoptées
Alors que depuis 2014 la somnolence était identifiée par les conducteurs français comme la principale cause d'accidents mortels sur autoroute (conformément à la réalité de l'accidentologie), pour la deuxième année consécutive, ils la placent en deuxième position (40 %) derrière le facteur vitesse (44 %). Les conducteurs Français sont nombreux à déclarer que la somnolence a été à l'origine d'un accident ou d'un incident dans lequel ils ont été impliqués :
• 16 % ont déjà eu, ou failli avoir, un accident en raison d'un assoupissement ;
• 28 % ont déjà empiété sur la bande d'arrêt d'urgence ou sur le bas-côté de la route à cause d'un moment d'inattention ou d'assoupissement ;
• 32 % ont déjà eu l'impression de s'être assoupis durant quelques secondes au volant.
Pourtant, 40 % des conducteurs français pensent qu'ils conduisent aussi bien ou mieux lorsqu'ils sont fatigués, 26 % considèrent que l'on peut conduire en état de fatigue et 46 % continuent à conduire alors qu'ils se sentent très fatigués parce qu'ils y sont contraints.
Pour les longs trajets, certaines pratiques à l'origine de la somnolence au volant sont très répandues :
• 82 % des conducteurs français se couchent plus tard ou se lèvent plus tôt que d'habitude avant un long trajet ;
• 68 % finissent leurs préparatifs tard dans la soirée avant le départ ;
• 68 % partent de nuit.
La part des conducteurs qui ne font pas une pause après 2 heures de conduite est en augmentation : 53 %, soit plus d'un conducteur sur 2 et le temps moyen de conduite avant de s'arrêter s'élève également : 2 heures et 55 minutes.
Parallèlement, quelques autres bons réflexes très efficaces pour prévenir la somnolence sont en augmentation :
• 82 % des conducteurs français programment leurs horaires de départ en fonction des heures pendant lesquelles ils se savent moins fatigués ;
• 77 % décalent le moment de leur départ lorsqu'ils sont fatigués ;
• 73 % changent de conducteur au cours du trajet quand cela est possible ;
• 65 % s'arrêtent au cours du trajet pour faire une sieste, ce qui constitue la pratique la plus efficace pour prévenir le risque d'endormissement au volant.
Incivilités : alors que chacun pense être un conducteur responsable, l'agressivité est omniprésente sur la route
L'autoévaluation complaisante des conducteurs atteint un niveau très élevé, de même que les incivilités.
Les conducteurs sont convaincus d'être exemplaires au volant : 97 % des Français citent au moins un adjectif positif pour décrire leur propre attitude sur la route : ils se considèrent, en grande majorité, comme vigilants (74 %) et calmes (54%), et sont nombreux à se juger courtois (29%).
Tout juste certains concèdent-ils être stressés (14%). Mais ils ne se voient quasiment jamais agressifs (3 %), dangereux (2 %) ou irresponsables (1 %).
Qui sont les mauvais conducteurs ? À l'évidence, et unanimement, autrui.
86% des conducteurs citent au moins un adjectif négatif pour décrire le comportement des autres qui sont vus comme irresponsables (43 %), dangereux (40 %), agressifs (34 %) et stressés (32 %).
Cette appréciation s'accompagne d'un fort sentiment d'insécurité au volant, puisque 88 % ont déjà eu peur du comportement agressif d'autres conducteurs.
Un certain nombre de conducteurs reconnaissent que la voiture influe négativement sur leur comportement.
21 % des conducteurs français admettent ne plus être vraiment la même personne lorsqu'ils sont au volant et s'estiment plus nerveux, impulsifs ou agressifs que dans la vie quotidienne.
Pour 20 % d'entre eux, la protection créée par l'habitacle de la voiture les amène à se sentir « comme dans une bulle » et à faire moins attention aux autres. Plus d'1 conducteur sur 10 (13 %) va jusqu'à penser que sur la route, « c'est chacun pour soi ».
Malgré leurs dénégations, les conducteurs sont une majorité à faire preuve d'agressivité au volant :
• 65 % reconnaissent injurier les autres conducteurs ;
• 55 % klaxonnent de façon intempestive les conducteurs qui les énervent ;
• 34 % collent délibérément les véhicules des conducteurs qui les énervent ;
• 27 % doublent à droite sur l'autoroute;
• 20 % descendent de leur véhicule pour s'expliquer avec un autre conducteur.
Vitesse, consommation d'alcool ou de stupéfiants, oubli des règles élémentaires de sécurité : une prise de risque de plus en plus décomplexée
• 89 % des conducteurs français dépassent de quelques kilomètres/heure la limitation de vitesse;
• 57 % oublient de mettre leur clignotant pour doubler ou changer de direction ;
• 14 % admettent conduire en étant au-dessus de la limite d'alcool autorisée sans pour autant en ressentir les effets ;
• 12 % oublient d'attacher leur ceinture ;
• 12 % déclarent prendre le volant en ayant consommé des médicaments susceptibles d'altérer leur vigilance ;
• 5 % prennent la route en ayant fumé du cannabis ou consommé des drogues dont 12 % des moins de 35 ans.
Source: 12ème Baromètre de la conduite responsable de la Fondation d'entreprise Vinci Autoroutes
Méthodologie de l'enquête :
Pour réaliser le Baromètre de la conduite responsable, Ipsos a interrogé du 5 au 31 mars 2022, par Internet, 12 400 personnes âgées de 16 ans et plus, dont 2 400 Français et 1 000 personnes minimum dans chacun des 10 autres pays sondés (Allemagne, Belgique, Espagne, Grèce, Italie, Pays-Bas, Pologne, Royaume-Uni, Slovaquie, Suède). La représentativité de chaque échantillon est assurée par la méthode des quotas.
@FondationVA
@RoulonsA
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