Deloitte publie les tendances de son étude mondiale
" Global Automotive Consumer Study ".
Si les Français sont bien informés de la mise au point des
voitures autonomes, 72% des consommateurs français interrogés par Deloitte pensent que celles-ci ne seront pas une réalité commerciale en France d'ici les 20 prochaines années.
Globalement
les Français n'ont pas de forte appétence pour le véhicule tout autonome. Celle-ci décroit depuis 2 ans.
Les Français expriment des
besoins d'automatisation et de technologies moindre : 61% recherchent un niveau d'automatisation standard, 52% un niveau avancé, 36% une conduite autonome limitée à certaines conditions de trafic, et enfin 30% une conduite autonome totale pour réaliser des trajets complets.
Les Français souhaitent, avant tout autre service, que la technologie renforce la
sécurité des passagers en accomplissant les fonctionnalités suivantes : informer de situations dangereuses (n°1), reconnaitre la présence d'objets sur la route et éviter les collisions (n°2), empêcher automatiquement le conducteur de conduite dangereuse (n°3), et prendre des dispositions immédiates en cas d'urgence médicale ou accident (n°4).
56% des consommateurs français pensent que les constructeurs
automobiles traditionnels sont capables de développer le marché du véhicule autonome. Les acteurs non traditionnels ont aussi une bonne côte de confiance. Pour 23% des Français, le marché du véhicule autonome sera créé par de
nouvelles compagnies spécialisées dans les
véhicules autonomes et 17% par des
entreprises de technologies existantes.
En 2016, le budget " technologies " n'est que de
191 euros, soit un montant 3 fois moins important qu'en 2014 (551 euros).
A noter également que la part de Français qui n'ont aucune volonté de payer plus est importante : 48% des répondants ne souhaitent pas payer pour des technologies liées à la sécurité, pour des motorisations alternatives (52%), pour des technologies permettant l'autonomie partielle ou totale du véhicule (58%), et encore moins pour améliorer la connectivité (60%), ou pour des technologies dans l'habitacle (70%).
" Les véhicules autonomes seront bientôt prêts, mais pas les conducteurs français ! Il y a un important travail d'éducation et d'illustration des nouveaux services à réaliser pour que les consommateurs perçoivent bien ce que sera la mobilité de demain ", commente Guillaume Crunelle, Associé responsable Industrie
Automobile chez Deloitte France.
"Les réponses des consommateurs français illustrent parfaitement les enjeux majeurs auxquels les constructeurs traditionnels sont confrontés face aux nouvelles technologies qu'ils développent pour leurs véhicules. Alors que les coûts de R&D et en tests sont très conséquents financièrement, mais également en temps et en ressources, le retour sur investissement reste très incertain, compte tenu de la réticence des consommateurs à payer davantage pour en bénéficier. Nous sommes néanmoins convaincus que les consommateurs utiliseront les technologies et solutions de mobilité adaptées à leurs besoins. C'est pourquoi, il nous parait essentiel que les constructeurs communiquent sur les bénéfices apportées par ces technologies auprès de leurs consommateurs, afin de motiver leur acte d'achat pour un budget plus élevé " souligne Joseph Vitale, Associé responsable Industrie Automobile chez Deloitte Touche Tohmatsu Limited.
Source: Deloitte - 6ème édition de l'étude mondiale Automobile Deloitte " Global Automotive Consumer Study "
Méthodologie : Etude en ligne réalisée sur un panel de plus de 1 200 consommateurs français, entre août et septembre 2016.