Depuis mars 2013, 383
voitures-radar banalisées sont capables de
contrôler la vitesse des véhicules tout en roulant dans le flot de la circulation.
Ces véhicules banalisés circulent avec un équipage de deux policiers ou deux gendarmes. L'un est affecté à la conduite, l'autre au réglage de la vitesse autorisée sur la route utilisée.
Aucun d'entre eux n'a pour mission de constater l'excès de vitesse. Le système embarqué s'en charge, sans autre intervention humaine que la détermination par le passager de la vitesse autorisée.
Des
marges de tolérance supérieures ont été retenues pour la mesure de la vitesse en déplacement: 10 kilomètres/heure en plus de la vitesse autorisée, ou 10% selon ce qui est le plus favorable à l'automobiliste (contre 5 km/h et 5% pour les autres
radars vitesse).
Seront ainsi flashés les véhicules roulant à partir de 146 km/h sur autoroute, 124 km/h sur une voie express, 102 km/h sur une route nationale ou départementale ou 61 km/h en agglomération.
Toute personne attentive aux limitations de vitesse doit pouvoir rouler sans être verbalisée.
Un nouveau système est en phase de test: une
voiture-radar banalisée conduite par un seul conducteur privé.
La première voiture-radar conduite par un chauffeur privé est programmée pour septembre 2017 en Normandie. Le dispositif sera ensuite progressivement étendu aux autres régions.
Les voitures-radar destinées à être conduites par un seul conducteur disposent d'un
mécanisme plus sophistiqué que les voitures-radar actuellement utilisées : des
équipements capables de lire automatiquement les panneaux de limitation de vitesse permettront au radar de fonctionner de manière autonome, sans aucune intervention du chauffeur, désormais seul présent dans le véhicule.
Le
radar inséré dans la plaque avant flashe les véhicules en infraction qui le croisent ainsi que ceux qui le dépassent exactement de la même manière.
Le véhicule-radar dispose d'un
appareil numérique, d'un
navigateur GPS qui permet au conducteur d'afficher l'itinéraire pré-programmé à emprunter et de
quatre caméras (deux à l'avant et deux autres sur la plage arrière). Les
caméras lisent les panneaux de signalisation. Elles reconnaissent automatiquement les panneaux de limitation de vitesse, mais également ceux d'
entrée ou de sortie d'agglomération.
Ce nouveau système permettra de libérer du temps de travail pour les forces de l'ordre, qu'elles consacreront à des tâches mieux en rapport avec leur qualification au profit de la lutte contre la délinquance et la protection de la population, comme la recherche des conduites en état d'ivresse ou après prise de stupéfiants.
Elle permettra surtout d'augmenter le temps d'usage des voitures-radar sur l'ensemble du réseau routier.
Les trajets effectués et les plages horaires de contrôle seront fixés par les services de l'État, en fonction des critères d'accidentalité locale.
Lorsque la voiture-radar circulera, son conducteur privé n'aura aucune indication relative au constat d'infractions par le mécanisme qu'il transporte.
Les données enregistrées par les voitures-radar seront envoyées de façon cryptée aux officiers de police judiciaire du Centre automatisé de constatation des
infractions routières (CACIR) en charge de la verbalisation. Ces officiers de police judiciaire constatent et valident les infraction relevées par les radars fixes et les actuelles voitures-radar.
Selon le Ministère de l'Intérieur, la vitesse excessive ou inadaptée serait la cause principale de 26% de la mortalité
routière.