A partir du 20 mai 2018, une nouvelle directive européenne entrera en vigueur pour le
contrôle technique automobile avec pour objectif le renforcement de la prévention et la sécurité
routière.
Les
points de contrôle passent de 123 à 133.
Les défaillances pouvant être relevées passent de 410 à 610.
Les défaillances se segmentent en 3 niveaux :
les défaillances mineures, les défaillances majeures et les défaillances critiques.
Les
défaillances mineures sont au nombre de
140 au total. Le véhicule peut rouler mais il devra être réparé. Cela n'entraine pas de contre-visite car ces défaillances ne présentent pas de danger immédiat. Le contrôle technique préventif
note des points devant être réparés ou entretenus avant de nécessiter des réparations plus lourdes et donc plus coûteuses.
Les
défaillances majeures sont au nombre de
341. Le véhicule peut rouler mais il est soumis à une obligation de contre-visite dans un délai de deux mois. Le véhicule présente un danger possible. Les défaillances relevées doivent impérativement être réparées. Parmi les défauts majeurs, un
voyant allumé sur le tableau de bord, un
support moteur fortement endommagé, ou un
lave-glace inopérant sont à réparer.
Les
défaillances critiques sont au nombre de 129. Les défaillances critiques présentent un
danger immédiat pour le conducteur ou une
incidence directe sur l'environnement. Ce peut-être, par exemple, des plaquettes de frein absentes ou mal
montées, des
disques de freins usés, un
essieu fêlé, des
pneumatiques
très usés, un siège conducteur mal fixé, une
ouverture inopinée des
portes, un
écoulement de liquide,
une
pollution prononcée.... Le véhicule
ne peut plus rouler à partir de minuit le jour de la réalisation du contrôle technique. Le conducteur est autorisé à ramener le véhicule à son domicile ou dans un garage. Mais il est interdit de circulation dès le lendemain du contrôle technique. La contre-visite est à réaliser dans le délai de deux mois.
« Modifications des points de contrôle, segmentation des défauts en 3 niveaux et nouveaux intitulés. Plus que le nombre de points de contrôle, c'est en réalité la façon de contrôler le véhicule qui évoluera, avec une évaluation plus fine des risques pour la sécurité et l'environnement.» explique Karine Bonnet, Présidente du Réseau - Directrice Générale Adjointe Marketing et Ventes de Dekra Automotive SAS.
Vrai ou Faux ?L'automobiliste ne dispose que de 24 heures pour faire réparer son véhicule ? FauxLe véhicule ne peut plus rouler à partir de minuit le jour du contrôle technique s'il présente une défaillance critique et la contre-visite est à réaliser dans un délai de deux mois.
Un nouveau résultat au contrôle technique est ajouté ? VRAI
Il y aura différents résultats :
- Favorable, si aucune défaillance majeure ou critique n'est relevée.
- Défavorable pour défaillance majeure, avec obligation de contre-visite
- Défavorable pour défaillance critique. Le véhicule ne peut plus rouler à partir de minuit le jour du contrôle s'il présente une défaillance critique et la contre-visite est à réaliser dans un délai de deux mois.
La création de ces 3 niveaux permettra au contrôle technique d'évaluer plus finement l'état de chaque véhicule et de renforcer son rôle au bénéfice de la sécurité routière.
Toutes les défaillances entraineront une contre-visite ? FAUXSeules les défaillances majeures et critiques entraineront une contre-visite. Cela représente néanmoins potentiellement 480 défaillances.
Le nombre de points de contrôle va beaucoup augmenter ? FAUXIl ne faut pas confondre les termes de « défaillances » et « points de contrôle ». C'est le nombre de défaillances relevables qui augmente beaucoup pour évaluer plus finement l'état du véhicule.
La durée du contrôle va augmenter ? VRAILe contrôle sera plus long car le nombre de points augmente et les contrôleurs devront déterminer la gravité de la défaillance parmi un nombre de constats en forte augmentation (610 défaillances possibles).
La contre-visite sera plus longue et payante ? VRAILa durée des contre-visites va augmenter dans la mesure ou la fonction entière est à contrôler selon les défaillances relevées. Le tarif devrait être de l'ordre de 20 à 30 selon les centres et la nature de la contre-visite.
Le prix du contrôle technique va augmenter ? VRAILes acteurs français du contrôle technique indiquent des prix en augmentation de 15 % à 20% en moyenne. Rappelons néanmoins que l'entente entre différents sur les prix est illicite car contraire à la concurrence
La directive européenne sur le contrôle technique fixe des hausses de prix du contrôle technique ? FAUXLes prix du contrôle technique et de la contre-visite sont libres. La directive européenne n'impose aucun tarif et ne fixe aucune hausse de tarif.
Source : Dekra Automotive