Renault et la marché chinois: Stop and Go
Il y a près d'un an,
Renault quittait le marché chinois. Présent industriellement
depuis 2016 en Chine,
Renault mettait un terme à son aventure Chinoise sur le marché du véhicule particulier thermique.
Dans le même temps, la marque au losange tire un trait sur sa stratégie de croissance internationale qui avait pour levier principal le marché Chinois du véhicule particulier thermique.
L'usine Renault-Dongfeng de Wuhan en Chine avait démarré la production du
SUV Renault Kadjar début 2016.
Dans sa version chinoise, le SUV compact Renault du segment C présentait des spécificités qui le distinguaient du
Kadjar lancé en Europe en 2015, notamment un toit panoramique, un châssis
4x4 et une suspension arrière indépendante.
Le Renault Kadjar a été commercialisé en Chine à partir du mois de mars 2016 dans un réseau de 125 concessionnaires Renault qui couvrait toutes les Provinces chinoises.
Le rapport JD Power Initial Quality de 2015 plaçait Renault au second rang des marques généralistes en Chine.
Courant 2016, le SUV du segment D
Koleos a rejoint le SUV du segment C sur la chaîne d'assemblage Renault-Dongfeng de Wuhan.
Le site industriel de Wuhan, propriété de la joint-venture Dongfeng Renault Automotive Company (DRAC), avait une capacité de production initiale de 150 000 véhicules par an, pouvant être doublée à 300 000 véhicules.
En 2016, l'usine Renault-Dongfeng de Wuhan permettait à Renault de mener une stratégie d'offensive commerciale sur le segment à plus forte croissance du premier marché
automobile mondial (21,2 millions de véhicules vendus en Chine en 2015).
Le site industriel de Wuhan, qui assemblait jusqu'alors les SUV Kadjar et Koleos, comprenait une usine de production de véhicules (emboutissage, tôlerie, montage, peinture, inspection et retouches), une usine mécanique (fonderie, usinage et assemblage) et un centre de recherche et développement.
Renault avait décidé en avril 2020 de
recentrer ses activités en Chine sur le véhicule utilitaire léger avec Renault Brilliance Jinbei Automotive (RBJAC) et le véhicule électrique avec eGT New Energy Automotive (eGT) et Jiangxi Jiangling Group Electric Vehicle (JMEV).
Dongfeng Renault Automotive Company Ltd (DRAC) a cessé toutes ses activités liées à la marque Renault.
Renault a transféré sa participation dans Dongfeng Renault Automotive Company Ltd (DRAC) à Dongfeng Motor Corporation dont
Nissan est actionnaire.
La marque Renault prenait une nouvelle dimension en s'implantant industriellement Chine en 2016.
En quittant la Chine en 2020 sur un échec stratégique, commercial et financier proportionnel au potentiel du marché automobile Chinois, la marque Renault prenait une autre dimension nettement moins flatteuse.
Le retrait de Renault du marché Chinois du véhicule particulier thermique s'effectuait, selon les dires de Renault de l'époque,
dans le cadre du concept de "leader-follower" de l'Alliance Renault-Nissan.
François Provost, directeur des opérations de la région Chine du Groupe Renault déclarait en avril 2020:
« Nous ouvrons un nouveau chapitre en Chine. Nous allons nous concentrer sur les véhicules électriques et les véhicules utilitaires légers, les deux principaux moteurs de la mobilité propre de demain, et tirer efficacement parti de notre relation avec Nissan ».La marque de Billancourt a décidé en août 2021 de
revenir sur le marché automobile chinois avec Geely (plus grand groupe automobile privé de Chine, propriétaire des marques Lotus et
Volvo) avec des
véhicules hybrides.
En Chine, les deux "partenaires" introduiront des modèles de véhicules hybrides sous la marque Renault.
Les véhicules hybrides destinés au marché chinois seront assemblés par Geely qui fournirait la technologie hybride.
Renault contribuera en Chine à la stratégie de marque au losange, au développement des canaux de vente et des services digitaux ainsi que de l'expérience client.
Dans le même temps,
Renault Samsung Motors (RSM) devrait élargir sa gamme de véhicules en produisant des véhicules sur la base des plateformes « Lynk&Co » de Geely.