Sport, musique, art, cuisine, photographie
les passions des Français sont nombreuses et diverses.
Les Français sont
81% à penser qu'avoir une passion est important pour profiter de la vie.
Loin d'être de simples loisirs récréatifs, les passions des Français animent et constituent une forme d'échappatoire au quotidien.
Selon Jean-Claude Kaufmannsociologue et directeur de recherche honoraire au CNRS,
« On renvoie à tort les passions dans un univers marginal et futile, secondaire par rapport au monde du travail notamment. Certes le travail passe d'abord, ne serait-ce que pour avoir les moyens de s'offrir ses passions. Mais dans la construction identitaire de l'individu, elles sont souvent plus importantes, vécues avec beaucoup plus d'intensité. Un indicateur parmi beaucoup d'autres : on est prêt à faire beaucoup plus de kilomètres pour elles que pour le travail. »Pour près de 50% des Français,
la voiture est indispensable pour assouvir leur passion. Si 1 Français sur 2 utilise la voiture pour vivre sa passion, l'étude révèle une vraie variable entre les besoins des urbains et des ruraux. En effet, 64 % des ruraux ont besoin de leur voiture pour vivre leur passion contre 42 % des urbains.
Pour Jean-Claude Kaufmann,
« Ces chiffres sont lourds d'enseignements. Les territoires oubliés ne réclament pas seulement davantage de services publics dans les villages. Ils veulent aussi pouvoir vivre leurs passions comme le font plus facilement les urbains, et pour cela se déplacer sans difficulté. »183. C'est le
nombre de kilomètres que les personnes interrogées dans l'étude se déclarent, en moyenne, prêtes à faire pour vivre leur passion.
9% d'entre elles sont même disposées à faire plus de 1 000 kilomètres !
Seuls 14 % des Français utiliseraient leur voiture peu importe les conditions climatiques. En effet, une écrasante majorité saurait résister à l'appel de leur passion en cas de brouillard (63 %) ou de précipitations neigeuses (75 %).
Selon Jean-Claude Kaufmann,
« Les Français sont prêts à se déplacer loin, mais pas dans n'importe quelles conditions. Sur ce point l'opposition est totale avec les passions violentes du XIXème siècle, qui flirtaient avec l'idée de la souffrance. Le trajet doit pouvoir se dérouler dans des conditions maximales de sécurité, voire si possible d'agrément. A défaut, la passion, pourtant tellement désirée, sera remise à plus tard, car la sécurité et le bien-être sont désormais une condition préalable à son épanouissement. »Source: étude Bridgestone avec IPSOS auprès des Français afin de définir le nombre de kilomètres qu'ils seraient prêts à parcourir pour leurs passions, et ce qui pourraient les freiner.