Le baromètre de L'argus sur l'avenir des énergies
automobiles fait apparaître des
intentions d'achat de 10% en faveur de la voiture électrique.
Le baromètre fait le tour de la question de l'électromobilité en 2019 en France. Une
autonomie insuffisante, une
offre limitée, des
prix dissuasifs et des
infrastructures de recharge insuffisantes expliquent la relative faiblesse des intentions d'achat pour le
véhicule électrique.
63 % des personnes interrogées considèrent que
l'autonomie des batteries n'est pas satisfaisante et 51 % estiment que
l'offre des constructeurs n'est pas adaptée ou suffisante.
Le véhicule électrique est perçu comme
« imposé par le gouvernement » , les constructeurs multipliant la commercialisation de
véhicules électriques sous la contrainte d'une réglementation européenne qui impose un plafond d'
émissions de CO2 spécifique à chaque constructeur. Au dessus de ce plafond, fixé en moyenne à 95 grammes de CO2 par kilomètre, chaque gramme fait l'objet d'une amende de 95 euros par véhicule vendu à partir de 2021.
La technologie électrique n'incarne pas l'avenir de l'
automobile selon 51 % des personnes interrogées qui plébiscitent les
automobiles hybrides (72 %).
47 % estiment que la
voiture électrique n
'est pas une alternative écologique aux moteurs thermiques compte tenu des conditions d'extraction et de recyclage du lithium présent dans les batteries.
54 % des personnes interrogées dans le cadre du panel de L'argus déplorent
le manque de bornes de recharge.
Ils sont 35 % à regretter
l'impossibilité de pouvoir recharger leur véhicule électrique à leur domicile.
Enfin, 51 % des répondants jugent que
le prix d'achat est trop élevé. Malgré un
bonus écologique de 6 000 euros alloué spécifiquement aux
voitures électriques, l'écart de prix entre le véhicule électrique et le véhicule thermique est jugé trop conséquent.
Les intentions d'achat de 10 % pour les
voitures électriques sont à mettre en perspective avec la très faible part de marché (1,8 %) des véhicules électriques en France.
Source: L'argus
Méthodologie: Enquête réalisée en ligne sur le site L'argus entre le 12 avril et le 14 mai 2019. 2126 répondants. Le profil moyen du panel du Baromètre Énergies 2019 est un homme de 53 ans, retraité (35 %) et vivant dans une petite ville (38 %).