Les Français expriment des réserves persistantes concernant le véhicule électrique
Les Français expriment des réserves persistantes concernant le véhicule électrique
Sixt et l'Ifop publient la seconde vague de leur observatoire des mobilités.
Cette étude s'intéresse à la perception des Français sur le véhicule électrique.
Alors que l'interdiction de la vente de nouveaux véhicules à moteur thermique en Europe en 2035 se rapproche, de nombreux Français expriment des réserves persistantes concernant le véhicule électrique.
Lorsqu'on leur demande s'ils ont l'intention de faire l'acquisition d'un véhicule électrique dans les prochaines années, les Français ne sont que 31% à répondre à l'affirmative dont seulement 6% de « oui certainement ».
En 2010, les étaient Français 49% à se projeter dans l'achat d'un véhicule électrique. En 2010, la formulation était la suivante : « Dans les 2 ou 3 prochaines années quand les voitures électriques seront largement commercialisées dans le grand public, avez-vous l'intention d'en acheter une ? » . A l'époque, les Français ignoraient à peu près tout des questions d'autonomie, de temps de recharge, de durée de recharge et de prix des véhicules électriques.
Les Français qui n'envisagent pas l'achat d'un véhicule électrique le justifient avant tout par « un coût d'achat et de fonctionnement trop élevé » (55%), puis une autonomie jugée insuffisante (34%) et le manque de bornes de recharge (26%).
Lorsqu'on demande aux Français de citer deux éléments qui pourraient les aides à se laisser convaincre par le véhicule électrique, c'est une fois encore « un prix moins élevé » (45% en premier, 68% au total) qui arrive en tête, suivi d'une meilleure disponibilité des points de recharge (14% - 38%) puis d'une meilleure performance des véhicules (15% - 34%).
Les Français se montrent sceptiques sur la capacité du véhicule électrique à représenter une bonne solution pour lutter contre le changement climatique puisqu'ils sont plus de 4 sur 10 à estimer qu'il s'agit d'une « mauvaise solution » (dont 14% très mauvaise solution) contre 58% « une bonne solution » (dont 11% une très bonne solution).
Pour Jean-Philippe Doyen, Président de Sixt France : « Nous observons un paradoxe entre d'une part, les inquiétudes fortes et légitimes qui s'expriment concernant l'augmentation du prix du carburant et, d'autre part, le recul de l'appétence pour le véhicule électrique, notamment pour des raisons budgétaires. Alors que l'interdiction de la vente de nouveaux véhicules à moteur thermique est prévue en 2035, il reste un travail de conviction à réaliser auprès des Français. Les loueurs ont à ce titre un rôle clé à jouer pour permettre à chacun d'essayer le véhicule électrique afin de se forger une opinion. Les pouvoirs publics doivent de leur côté poursuivre les aides et bonus écologiques pour rendre ces véhicules attractifs et accélérer le déploiement des bornes de recharge pour lever ces freins persistants ».
Pour Frédéric Dabi, Directeur Général Opinion de l'Ifop « Au regard de la faible appétence exprimée par les Français pour les véhicules électriques, on voit l'ampleur du travail qui reste à accomplir par les pouvoirs publics pour convaincre l'opinion du bien-fondé d'une transition vers ce type de véhicule. »
Pensez-vous que le résultat des élections législatives anticipées remette en question les interdictions de circulation des véhicules thermiques les plus anciens dans les Zones à Faibles Emissions ZFE ?