A l'
occasion des départs en week-end de Pâques, la Fondation Vinci Autoroutes publie les résultats d'une enquête Ipsos sur la
pratique de l'écoconduite par les
conducteurs français. Quelles connaissances ont-ils de ce mode de conduite et comment le mettent-ils en œuvre ? Quels bénéfices en termes d'économie et de sécurité ont-ils constaté lorsqu'ils appliquent ces bonnes pratiques ?
Les résultats de l'enquête montrent que, même si elle progresse,
cette pratique est très peu adoptée alors que ses avantages sont concrètement constatés par ceux qui la mettent en œuvre:
Economies de carburant, baisse des dépenses d'entretien, réduction des
émissions de CO2 et conduite plus apaisée.
L'écoconduite, c'est logique ! Et pourtant
près d'un conducteur français sur trois ne sait pas comment la pratiquer.
La pratique de l'écoconduite est inégalement appliquéeLa quasi-totalité des conducteurs français (95 %) connaissent le concept d'écoconduite, définie comme un ensemble de gestes permettant une conduite
automobile économe en carburant, plus écologique et plus économique. Pour autant, la diffusion de la pratique ne concerne que 58 % des conducteurs.
29 % des conducteurs, soit près d'1 conducteur sur 3, ne savent pas comment pratiquer l'écoconduite. Soit parce qu'ils « ne savent pas vraiment savoir comment faire » (24 %), soit parce qu'ils ne savent pas ce que c'est (5 %). Parmi ces conducteurs en manque d'information, 30 % sont des jeunes de moins de 35 ans alors même que l'écoconduite entre dans le calcul du barème pour la réussite de l'examen pratique du permis de conduire depuis 2009.
L'économie de carburant, et donc d'argent, est la principale motivation à la pratique de l'écoconduiteLa réduction de la
consommation de carburant ou d'électricité est une préoccupation importante pour 82 % des conducteurs français. Elle l'est particulièrement chez ceux déclarant des revenus faibles (86 %) et chez ceux qui habitent dans des zones rurales (85 %). Elle l'est un peu moins chez les habitants de l'Ile-de-France (77 %).
Les conducteurs qui appliquent les gestes d'écoconduite le font de plus en plus souvent pour faire des économies d'argent (44 % déclarent qu'il s'agit de leur principale motivation) et de moins en moins pour des motivations écologiques (29 %).
Des bénéfices concrets qui varient en fonction du nombre de gestes d'écoconduite appliquésInterrogés sur une série de neuf bonnes pratiques permettant d'économiser du carburant et de limiter les
émissions de CO2, 75 % des conducteurs déclarent avoir adopté systématiquement au moins un geste et 25 % au moins cinq.
Parmi ces gestes, les plus fréquemment adoptés sont :
· le maintien d'une
vitesse stable (41 % le font systématiquement et 45 % souvent),
· le
changement de vitesse en douceur sans attendre trop longtemps (40 % le font systématiquement et 41 % souvent),
· l'anticipation du trafic pour éviter de freiner ou d'accélérer inutilement (39 % le font systématiquement ou presque et 40 % souvent).
En revanche, les gestes les moins adoptés sont :
· la limitation de l'
usage de la climatisation (25 % le font systématiquement et 31 % souvent),
· la vérification de la
pression des pneus au moins une fois par mois (19 % le font systématiquement et 27 % souvent),
· l'adoption d'une
vitesse modérée en dessous des limitations de vitesse (14 % le font systématiquement et 28 % souvent).
Dès l'adoption d'au moins un geste d'écoconduite, et de façon encore plus nette lorsqu'on en applique plusieurs, les bénéfices sont là. Ainsi, parmi ceux qui mettent en œuvre au moins cinq bonnes pratiques de façon systématique :
· 85 % indiquent qu'ils conduisent de façon plus apaisée et donc plus sûre (73 % de ceux qui adoptent au moins un geste) ;
· 69 % constatent une baisse de leur budget carburant et / ou d'électricité (53 %) ;
· 55 % relèvent une baisse des dépenses d'entretien de leur véhicule (40 %).
La Fondation Vinci Autoroutes a mené une expérimentation avec un conducteur qui a appliqué neuf principes de l'écoconduite de façon systématique au volant d'une
berline compacte essence de 2020 pendant un an. Les résultats sont au rendez-vous avec une baisse du budget carburant de 23 % résultant d'une baisse de la
consommation d'essence de 1,60 litres aux 100 km (consommation de 5,33 litres aux 100 km au lieu de 6,93 litres aux 100 km).
Economies réalisées sur un an20 000 km (Expérimentation Vinci Autoroutes): 572,80 € (2,86 € / 100 km) soit environ 6 pleins de 53 litres
11 700 km (Distance moyenne parcourue par les
voitures en France): 335,09 € (2,86 € / 100 km) soit environ 3,5 pleins de 53 litres
30 000 km: 859,20 € (2,86 € / 100 km) soit environ 9 pleins de 53 litres
Bernadette Moreau, Déléguée générale de la Fondation Vinci Autoroutes, indique:
« En répondant à la fois aux besoins individuels des conducteurs, qui veulent réduire leur facture de carburant, et aux besoins collectifs de baisse des émissions de CO2, d'amélioration de la qualité de l'air et de la sécurité routière, l'écoconduite est une solution simple et de bon sens. »Source: enquête sur la pratique de l'écoconduite de la Fondation Vinci Autoroutes réalisée par Ipsos
Méthodologie de l'étude Ipsos : Pour réaliser l'enquête, Ipsos a interrogé par internet, du 11 février au 5 mars 2025, par Internet, 2 155 conducteurs, issus d'un échantillon de 2 403 Français âgés de 16 ans et plus. La représentativité de l'échantillon est assurée par la méthode des quotas.
Photo homme-conduisant-le-vehicule-rouge-7433 de JÉSHOOTS sur Pexels