Depuis fin mars 2025, le débat autour du maintien ou de la suppression des
Zones à Faibles Émissions mobilité (ZFE-m) sur le territoire national s'est introduit à l'Assemblée Nationale.
C'est dans ce contexte, que le spécialiste des solutions de mobilité à destination des entreprises Alphabet France, s'est interrogé, avec l'institut d'études YouGov, sur la perception des Français quant à l'instauration de Zones à Faibles Émissions mobilité (ZFE-m).
Le résultat de cette enquête est sans appel :
seuls 28% des Français sondés sont favorables à l'installation de des Zones à Faibles Émissions mobilité (ZFE-m). 44% des Français sondés sont contre, 16% restants ont répondu « je ne sais pas » et 11% des Français sondés n'ont pas entendu parler des Zones à Faibles Émissions mobilité (ZFE-m).
Des disparités générationnelles marquéesLes chiffres varient significativement en fonction de l'âge des répondants. Se sont exprimés contre les Zones à Faibles Émissions mobilité (ZFE-m):
- 59% des 55 ans et plus,
- 46% des 45-54 ans,
- 38% des 35-44 ans,
- 28% des 25-34 ans,
- 15% des 18-24 ans.
À noter également que la part des hommes manifestant une opposition aux Zones à Faibles Émissions mobilité (ZFE-m) est plus élevée : 52%, que celle des femmes : 37%.
Des divergences selon la taille des agglomérationsÉtonnamment, bien que les Zones à Faibles Émissions mobilité (ZFE-m) concernent principalement les grandes agglomérations, les habitants des zones rurales et des petites villes sont les plus réticents:
- Les répondants d'agglomérations de moins de 20 000 habitants sont plus nombreux à se prononcer contre les ZFE-m : 52%.
- Entre 20 000 et 100 000 habitants : 40%
- Plus de 100 000 habitants : 39%
Les disparités en fonction des régions sont moins marquées :- Sud-Est : 49%
- Sud-Ouest : 49%
- Nord-Ouest : 44%
- Nord-Est : 42%
- Région parisienne : 38%
Qu'en est-il des catégories socio-professionnelles ?Les détracteurs des Zones à Faibles Émissions mobilité (ZFE-m) dénoncent leur impact social : faute de moyens pour changer de
voiture, des millions de Français sont exclus des centres urbains. En effet, depuis le 1er janvier 2025, 11,3 millions d'automobilistes possédant un véhicule Crit'Air 3 ou plus n'ont plus accès au Grand Paris, ni aux métropoles de Lyon, Montpellier et Grenoble.
Pourtant, l'écart entre les CSP moins et les CSP plus est faible : ils sont respectivement 42% et 40% à se prononcer contre les Zones à Faibles Émissions mobilité (ZFE-m).
Zones à Faibles Émissions mobilité (ZFE-m): où en est-on ?Les Zones à Faibles Émissions mobilité (ZFE-m), instaurées par la loi d'orientation des mobilités (LOM) de 2019 et renforcées par la loi Climat et Résilience, visent à améliorer la qualité de l'air en interdisant et en limitant l'accès des véhicules jugés les plus polluants, identifiés par une vignette Crit'Air, dans certaines zones urbaines définies par les collectivités territoriales.
Depuis le 1er janvier 2025, les interdictions et les restrictions de circulation, jusqu'alors limitées aux vignettes Crit'Air 4 et plus, ont été étendues aux véhicules Crit'Air 3 dans quatre zones à faibles émissions : Grand Paris, Grand Lyon, Montpellier et Grenoble.
Le 26 mars dernier, les députés membres de la commission du développement durable et de l'aménagement du territoire de l'Assemblée nationale ont voté en faveur de la suppression du dispositif des Zones à Faibles Émissions mobilité (ZFE-m).
Le projet de suppression doit obtenir l'approbation de l'Assemblée nationale en séance plénière, puis l'approbation du Sénat, pour que le dispositif des Zones à Faibles Émissions mobilité (ZFE-m) soit rayé de la loi d'orientation des mobilités (LOM) de 2019.
Source : Enquête Alphabet France x YouGov
Méthodologie : Enquête réalisée par l'institut d'études YouGov pour Alphabet France. L'enquête a été réalisée sur 1 021 personnes représentatives de la population nationale française âgée de 18 ans et plus. Le sondage a été effectué en ligne, sur le panel propriétaire YouGov France, du 18 au 21 avril 2025.