
Connectez-vous avec l’actualité automobile, les fiches techniques, les essais autos, les comparatifs autos, les promotions, les photos et les vidéos.
L'Avere-France, en partenariat avec Gireve avec l'appui de AAA Data et de La Centrale, publie une étude consacrée au marché du véhicule électrique d'occasion.
Entre janvier 2021 et décembre 2024, le marché du véhicule électrique d'occasion a connu une très forte croissance avec un volume de ventes multiplié par 7. En décembre 2024, les véhicules électriques d'occasion représentaient près de 10 % des ventes de véhicules d'occasion récents (âgés de 13 à 59 mois), avec une montée en puissance marquée des citadines et véhicules polyvalents (Fiat 500, Renault Zoe, etc.).
Malgré cette dynamique, le marché du véhicule électrique d'occasion est confronté à plusieurs défis de taille: un délai moyen de revente plus long que celui des véhicules thermiques (146 jours en 2024, contre 96 jours pour les véhicules thermiques), une durée de détention plus courte, et une valeur résiduelle en forte baisse (après 3 ans, le prix moyen des véhicules électriques d'occasion passe sous la barre des 20 000 euros, devenant inférieur à celui des véhicules thermiques).
Un manque de confiance et d'information
Alors que près d'un acheteur sur deux de voiture d'occasion se dit prêt à envisager un véhicule électrique d'occasion, ces véhicules ne représentent que 3,3 % de l'ensemble des transactions d'occasion (avril 2024). Le sondage effectué en partenariat avec La Centrale souligne que les motivations des acheteurs sont cohérentes avec la réalité des bénéfices des véhicules électriques d'occasion : réduction des dépenses liées à l'usage, qu'elle soit d'énergie (60% des acheteurs) ou d'entretien.
Pour autant, plusieurs freins majeurs pèsent sur le marché : la perception d'un prix d'achat élevé (58% des acheteurs) et le manque de transparence sur l'état de la batterie (55%).
La batterie, organe vital de la voiture électrique, représente 30 à 50% de la valeur résiduelle d'une voiture électrique.
Pour mémoire, l'affichage de l'état de santé de la batterie (SoH) n'est pas systématique dans les annonces, la fourniture d'un rapport sur l'état de santé de la batterie lors de la vente n'est pas obligatoire, les méthodes de diagnostic de l'état de santé de la batterie (SoH) ne sont pas standardisées et l'état de santé de la batterie (SoH) ne préfigure pas de la durée de vie restante de la batterie.
Quand à la garantie constructeur sur la batterie, elle se limite la plupart du temps à 8 ans ou 160 000 kilomètres. C'est largement suffisant pour une voiture électrique neuve achetée en location avec option d'achat sur une durée de 4 à 5 ans mais nettement insuffisant pour une voiture électrique d'occasion. Cela revient à faire porte le risque batterie par l'acheteur du véhicule électrique d'occasion après 8 ans.
En d'autres termes, le manque de confiance autour de la batterie est totalement justifié et la période de garantie ou la durée de vie effective de la batterie haute tension notoirement insuffisante.
« Le développement d'un marché du véhicule électrique d'occasion est une condition indispensable à la démocratisation de la mobilité électrique. Les motivations et les freins sont identifiés, et désormais les leviers d'action ; par exemple, 55% des acheteurs font part de leur inquiétude actuelle sur l'état ou la durée de vie de la batterie. » Antoine Herteman, Président de l'Avere-France.
Source: étude consacrée au marché du véhicule électrique d'occasion réalisée par 'Avere-France, en partenariat avec Gireve avec l'appui de AAA Data et de La Centrale
Méthodologie du sondage réalisé par Kantar pour la Centrale: Période du 25/04/2025 au 30/04/2025, échantillon de 1 000 Français intentionnistes véhicule d'occasion interrogés sur l'achat d'une voiture d'occasion