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Ville pionnière en matière de mobilité urbaine avec un important réseau de tram et un réseau dense de pistes cyclables, Strasbourg veut passer limiter la vitesse à 30 km/h sur l'ensemble de son territoire.
"Au-delà de quelques rues ou d'un quartier, il s'agit de transformer toute la ville en attribuant plus d'espace public aux cyclistes et aux piétons".
Dans toute l'agglomération strasbourgeoise, seuls quelques axes de transit ne seraient pas concernés par la généralisation de la limitation de la vitesse à 30 km/h. Les axes structurants sur lesquels la vitesse resterait fixée à 50 km/h ne représenteraient que 30% du réseau routier.
Depuis 2009, moins d'un habitant sur deux à Strasbourg utiliserait sa voiture pour se déplacer. Le maire de Strasbourg, Roland Ries, veut désormais "adapter l'espace public aux nouveaux modes de transport".
Ce projet semble s'apparenter en l'état à un rejet de principe de l'automobile de la ville.
La question de la limitation à 30 km/h sur l'ensemble de son territoire sera soumise au choix des habitants sur un mode de consultation original.
L'Automobile Club, l'association française des automobilistes a fait part de ses inquiétudes sur la généralisation du 30 km/h à Strasbourg.
L'Automobile Club rappelle que "la réglementation prévoit la création de « zones 30 » par rapport à un principe général de circulation qui reste fixé à 50 Km/h, et non de faire « une ville 30 » par défaut" et souhaite "que la discussion porte sur la définition précises de « zones 30 » clairement identifiées, et non de l'adoption d'un principe d'aménagement urbain nouveau".
L'Automobile Club, qui s'inscrira dans le processus de concertation envisagé par la ville de Strasbourg, rappelle que "la voiture reste un outil déterminant pour l'activité économique et sociale de la cité".