Alors que le rapport à la
voiture glisse lentement en zones urbaines du terrain de la propriété à celui de l'usage, le loueur longue durée de véhicules ING Car Lease a souhaité savoir à partir de quel
prix du carburant les français seraient prêts à délaisser leur véhicule, et comment ils envisageaient leur future mobilité.
Selon cette étude,
plus de la moitié des conducteurs français se disent prêts à délaisser leur véhicule si le prix de l'essence dépasse 1,80 euro le litre.Pour 96 pour cent des français,
le prix du carburant est condamné à augmenter au cours des dix prochaines années. 76 pour cent considèrent que la hausse des prix du carburant va s'accélérer sous l'effet de l'épuisement des ressources pétrolières et de la demande accrue des pays dits émergents.
La vision des français sur la hausse du prix du carburant est en contradiction avec les conclusions de certains experts économiques.
Ainsi, Eric Champarnaud, Vice-Président du BIPE (Bureau d'Information et de Prévisions Économiques) explique :
« la hausse du prix du pétrole devrait bel et bien se poursuivre dans les années à venir, néanmoins il est clé de préciser que contrairement aux idées reçues, la hausse ne se fera pas toujours sur le même rythme : dans 10 ans, le prix du pétrole n'augmentera plus aussi vite. La hausse des prix va en effet provoquer et accélérer un développement des énergies alternatives, plus rentables, et en conséquence la demande et le prix du pétrole cesseront d'augmenter ». Si
56 pour cent des conducteurs français n'ont pas modifié la fréquence de leurs passages en station service malgré la hausse passée du prix du carburant,
11 pour cent des personnes qui gagnent moins de 1 500 euros par mois n'utilisent plus du tout leur véhicule. Parmi les 40 pour cent des français qui utilisent leur véhicule moins qu'avant, 41 pour cent d'entre eux gagnent entre 1 500 et 2 500 euros par mois.
« L'impact de la hausse continue du carburant touche tout particulièrement les classes les moins aisées. Néanmoins cette lecture doit être relativisée. Lorsque l'on habite dans un milieu rural, la voiture reste une nécessité. Ce sont aussi ces Français qui contribueront à développer de nouvelles formes de mobilité » précise Yves Bardon, Directeur de la prospective d'IPSOS.
Selon cette étude,
51 pour cent des conducteurs français sont prêts à délaisser leur véhicule si le prix de l'essence dépasse 1,80 euro le litre. Dans cette catégorie, les jeunes et les bas revenus citent deux fois plus que la moyenne la somme d'1,80 euro le litre comme plafond au-delà duquel ils renonceront à l'utilisation de leur véhicule.
49 pour cent des français n'envisagent pas de renoncer à l'utilisation de leur véhicule.
56 pour cent des conducteurs déclarent avoir adoptés une « conduite économique » (vitesse constante, pneus bien gonflés, moins d'accélérations ou de freinages brutaux) pour rendre la mobilité individuelle plus abordable.
Quant à la
voiture électrique, seuls 23 pour cent des français se disent prêts à s'équiper d'une voiture électrique pour faire des économies. Ce pourcentage bas reflète un
coût d'
achat considéré comme élevé par les français.
L'
auto-partage ne séduit que 9 pour cent des conducteurs français et plus particulièrement les bas revenus en zones urbaines.
Source: Etude ING Car Lease menée par BVA en septembre 2011 sur un échantillon représentatif de la population française.