Ce pas de géant dans le secteur de l'électrification automobile a rendu la conduite plus sûre et plus agréable.

En effet, même si beaucoup d'efforts ont dû être mis en œuvre pour lancer un tel dispositif à grande échelle, les démarreurs électriques ont réellement signifié l'avènement d'une ère nouvelle pour tous les automobilistes de l'époque.

Terminées la fatigue et les blessures éventuelles causées par la manivelle qui ripait ou glissait.

A l'époque, l'alimentation électrique du démarreur était fournie par la batterie du véhicule couplée au système d'éclairage automobile indépendant.

Les anciens démarreurs pesaient près de 10 kg et produisaient simplement 0,6 kW, alors que les démarreurs d'aujourd'hui pèsent entre 1,9 et 17 kg et sont capables de produire entre 0,87 et 9,2 kW, ce qui illustre l'ampleur des progrès technologiques réalisés.

« Le démarreur est typique des produits lancés par Bosch pendant les débuts de la motorisation. Ils furent tous conçus pour éliminer les défauts fonctionnels, opérationnels ou de sécurité » dit Ulrich Kirschner, président de la division Bosch démarreurs et alternateurs. C'est Gottlob Honold, ingénieur en chef chez Bosch qui a eu l'idée d'utiliser un moteur électrique pour démarrer le véhicule.

D'autres fabricants y avaient aussi pensé mais malgré des résultats satisfaisants, les produits s'étaient révélés incompatibles avec une utilisation quotidienne et une production en série.

Il ne restait donc à Bosch qu'à accélérer le processus pour être en mesure de développer son propre démarreur.

Les propriétaires de voitures de l'époque, en majorité des particuliers fortunés qui tenaient à conduire leur voiture eux-mêmes plutôt que faire appel à un chauffeur, exigeaient une solution plus pratique que la traditionnelle manivelle.

Le démarreur électrique leur apporta sécurité et fiabilité dans la mesure où il était actionné au moyen d'une pédale tout d'abord, puis d'un bouton.

Comme la demande de démarreurs électriques venait surtout d'Amérique du Nord, Robert Bosch décida d'accélérer la production de l'usine de Plainfield, dans le New Jersey en 1914.

Au départ, les ventes des nouveaux dispositifs sont restées modestes.

En 1927, Robert Bosch n'en avaient vendu que 11 000.

Puis les démarreurs ont commencé à être largement acceptés. En 1933, les ventes ont alors atteint près de 550 000 pièces.

Il fallut encore attendre des années pour voir la manivelle disparaître complètement des routes.

En 2007, une nouvelle étape est franchie avec la production en série de démarreurs spécifiquement conçus pour les systèmes start/stop. Cette fonction coupe le moteur quand le véhicule est à l'arrêt et le relance, rapidement, silencieusement et automatiquement, dès que le conducteur appuie sur la pédale d'embrayage, afin d'économiser du carburant. Dans le but de réduire encore la consommation de carburant et les émissions de CO2, les ingénieurs Bosch travaillent sur la possibilité d'augmenter graduellement le temps d'arrêt du moteur. C'est ce qui est appelé « roue libre », car le véhicule se retrouve en roue libre jusqu'à l'arrêt. A terme, cette fonction permettra même de couper le moteur sur la route dès que le pied du conducteur quittera la pédale d'accélérateur.

Aujourd'hui Bosch offre une large gamme de démarreurs pour les moteurs essence ou diesel pour les voitures particulières ou les véhicules utilitaires et les poids lourds, compatibles avec les systèmes électriques des voitures en 12 et 24 volts.

Bosch fabrique plus de 12 millions de démarreurs par an qui sont installés sur au moins 1 véhicule sur 5 qui sort des chaînes de montage à travers le monde.