Contrairement à une idée reçue, la génération Y aime la voiture et plébiscite le plaisir de conduite.

C'est ce qui ressort de l'étude Deloitte sur la voiture de demain vue par la génération Y, réalisée en partenariat avec les étudiants de Dauphine, Centrale et l'ESSEC.

La génération Y (19-31 ans) représente aujourd'hui 15% de la population et 40% des actifs en France en 2025.

Cette génération d'avenir continue de plébisciter la voiture. La voiture reste le mode de déplacement privilégié pour 57,1% des jeunes issus de la génération Y.

L'attachement au véhicule de la génération Y reste fort, 61% des jeunes projettent d'acheter une voiture d'ici cinq ans. Et pour 38,7%, l'achat d'une voiture demeure principalement un achat plaisir.

Les « digital natives » sont très attentifs au coût du véhicule. Le prix d'achat est le facteur déterminant pour 57% d'entre eux (52% pour les autres générations) tandis qu'ils montrent un intérêt plus fort à la marque que les autres générations (24% contre 14%).

Le coût d'utilisation est un facteur de motivation à l'achat. 44,6% de la génération Y est prête à évoluer vers une propulsion alternative d'ici cinq ans et à investir davantage pour cela (1 400 euros en moyenne). Mais cet investissement est principalement motivé par la perspective de disposer d'un véhicule plus économe en matière de carburant (41%).

La sécurité et la praticité (50%) sont en tête des critères plébiscités. En plus du prix, la praticité, l'utilité (42%) et le plaisir de la conduite (35%) sont primordiaux.

La génération Y plébiscite les avancées technologiques (32%) et la voiture connectée au service d'une plus grande sécurité et pas à n'importe quel prix.

Si l'infotainment (Information/Entertainment) correspond à une attente forte de la génération Y (39% de la génération Y veut toujours rester connectée), elle ne constitue pas pour autant la priorité.

Déjà ultra connectés sur leurs smartphones, tablettes et autres outils numériques, ces « digital natives » attendent avant tout des constructeurs automobiles, des améliorations technologiques renforçant leur sécurité en tant que conducteurs.

Ainsi, contrairement aux idées reçues, leur principale attente technologique réside dans la sécurité, rejoignant ici leurs aînés.
Un véhicule doit avant tout garantir leur sécurité (58%), les guider dans leur conduite (71%) et leur faciliter la manipulation de l'écran de contrôle (56%).

Une majorité (56%) attend une amélioration des performances des technologies embarquées dans les véhicules.

De manière générale, la plupart des Français (37% contre 36%) plébiscitent les systèmes embarqués évolutifs que commencent à proposer  les géants du web comme Google, Apple et Microsoft.

Le concept de voiture autonome séduit 38% des jeunes de la génération Y (mais 37% n'en veut pas) mais avant tout pour corriger la conduite, particulièrement en cas de danger. La génération Y se limite aux technologies automobiles les empêchant automatiquement de s'engager dans des situations de conduite dangereuses et reconnaissant la présence d'autres véhicules sur la route.

Plus il y a d'automatisation, plus la génération Y se montre perplexe.

La génération Y souhaite avant tout garder le contrôle du véhicule. Bref, les attentes en termes de technologies de la génération Y ne cadrent pas totalement avec les investissement en cours chez les constructeurs automobiles vers la voiture autonome et chère.

La génération Y française a de nombreuses attentes technologiques. Elle est prête à investir un peu pour les obtenir: 28% contre 40% ne paierait pas de supplément, 37% contre 29% paierait de 100 $ à 1 000$ et 32% contre 28% de 1 000$ à 5 000$, et seulement 3% de 5 000 $ ou plus, pour disposer de technologies avancées.

« En explorant les attentes de la génération Y, nous nous attendions à une forte demande en termes de connexion, de digital, d'intégration des réseaux sociaux etc. Cette demande existe mais les « digital natives » restent pragmatiques dans leurs choix en exigeant avant tout sécurité et praticité au prix le plus attractif. » constate Guillaume Crunelle, Associé responsable de l'industrie automobile chez Deloitte.

Méthodologie : depuis 2009, Deloitte analyse les comportements attentes et tendances des consommateurs mondiaux dans le secteur automobile et étudie en particulier l'opinion de la génération Y. Il s'agit de la cinquième édition de l'étude menée dans 19 pays auprès de plus de 23 000 consommateurs dont 1 000 en France. Les données collectées en France ont été analysées par les étudiants de trois grandes écoles et universités françaises (Dauphine, Centrale et l'ESSEC).

Source: Deloitte