Plusieurs études récentes (IFPEN-ADEME, UFC Que Choisir, CGDD) se sont penchées sur le
coût total de détention d'un véhicule pour un automobiliste (le TCO9), indicateur qui intègre l'ensemble des coûts sur la durée de possession d'un véhicule (
achat et financement du véhicule, entretien,
assurance, carburant ou électricité, en intégrant l'ensemble des taxes et subventions perçues).
Ces études convergent pour conclure que ce coût total pour l'automobiliste est proche à celui d'un véhicule thermique.
Ce résultat dépend très largement des conditions d'utilisation (notamment les distances parcourues), des types de véhicules (certains modèles thermiques sont éligibles à un
bonus écologique et à une prime à la conversion), de la capacité de la batterie (qui représente un coût important d'un
véhicule électrique) et de la situation fiscale de l'acquéreur (la prime à la conversion dépend de la situation fiscale du foyer, les entreprises sont exonérées de l'impôt sur les véhicules de société pour les véhicules peu émetteurs de CO2, etc.).
La relative compétitivité du coût de détention des
véhicules électriques par rapport aux véhicules thermiques est rendue artificiellement possible grâce aux soutiens financiers publics, implicites ou explicites : bonus écologique, prime à la conversion, moindre taxation de l'électricité par rapport à l'essence ou le diesel.
Ceci signifie que le véhicule électrique est plus cher en coût pour la collectivité que le véhicule thermique.
Ce surcoût (financé par le déficit des finances publiques) représente de l'ordre de 10 000 euros par véhicule électrique sur l'ensemble de sa durée de vie.
Source: étude 2019 RTE (Réseau de Transport d'Électricité) ''Les enjeux du développement de l'électromobilité pour le système électrique''