38,04 millions de véhicules potentiellement interdits de circulation en 2030
Mises en place à Paris, dans la Métropole du Grand Paris, à Grenoble-Alpes-Métropole et dans la Métropole de Lyon, les
zones à faibles émissions mobilité (ZFE-m) ont pour objectif de
réduire la pollution atmosphérique dans les zones denses les plus polluées.
Les zones à faibles émissions mobilité (ZFE-m)
sont amenées à se multiplier à partir de 2021.
La création de sept nouvelles zones à faibles émissions mobilité (ZFE-m) est actée par décret pour 2021 dans la loi d'orientation des mobilités: Métropole d'Aix-Marseille-Provence, Métropole Nice-Côte d'Azur, Métropole Toulon-Provence-Méditerranée, Toulouse Métropole, Montpellier-Méditerranée Métropole, Eurométropole de Strasbourg et la Métropole Rouen-Normandie.
En
2025, le dispositif des zones à faibles émissions mobilité (ZFE-m) va devenir
obligatoire dans toutes les agglomérations de plus de 150 000 habitants.
On peut facilement supposer que le dispositif des zones à faibles émissions mobilité (ZFE-m) va ensuite devenir obligatoire dans les agglomérations de moins de 150 000 habitants.
Les zones à faibles émissions mobilité (ZFE-m) visent à
rendre l'air des villes plus propre en diminuant les émissions de polluants atmosphériques liées au trafic routier (NOx, PM10, PM2,5 et composés organiques volatils).
Une zone à faible émission mobilité (ZFE-m) est un territoire dans lequel est
instaurée une interdiction d'accès pour certaines catégories de véhicules qui ne répondent pas à certaines normes d'émission et sont à ce titre jugés polluants.
Les zones à faibles émissions mobilité (ZFE-m) sont autorisées à limiter la circulation aux véhicules les moins polluants, selon des critères de leur choix (périmètre, horaires, types de véhicules), donc à interdire la circulation aux véhicules considérés comme étant les plus polluants selon leur vignette Crit'Air en France.
Dans la pratique, les interdictions de circulation dans les zones à faibles émissions mobilité (ZFE-m) vont
concerner progressivement l'ensemble des véhicules à moteurs thermiques en circulation.
Prenons l'exemple de la première zone à faible émission (ZFE) créée à
Paris pour comprendre les conséquences des zones à faibles émissions mobilité (ZFE-m) sur les Français.
Depuis le
1er juillet 2019, la circulation dans Paris des véhicules autres que Crit'Air vert, 1, 2, 3 et 4 est restreinte.
Les véhicules portant la
vignette Crit'Air 5 (véhicules diesel Euro 2 immatriculés entre 1997 et 2000) ne peuvent plus circuler à Paris de 8 heurs à 20 heures, du lundi au vendredi.
Les véhicules portant la vignette
Crit'Air 4 (
voitures diesel Euro 3 émises entre 2001 et 2005) ne pourront plus circuler à Paris de 8 heures à 20 heures, du lundi au vendredi à partir du
1er juin 2021.
L'interdiction de circulation des
voitures diesel « Crit'Air 3 » est programmée à Paris à partir de
mi-2022.
Les voitures
diesel récentes « Crit'Air 2 » seront ensuite interdites de circulation à Paris en
2024.Puis, les voitures
essence immatriculés depuis
2011 (Crit'Air 1) feront l'objet des mêmes interdictions de circulation en
2030 à Paris.
A partir de 2030, seuls les
véhicules électriques « Crit'Air verte » seront autorisés à circuler à Paris.
Au 1er janvier 2020, il y avait
38,2 millions de véhicules roulants en France, dont
0,4% de véhicules électriques.
Formulé différemment,
38,04 millions de véhicules en circulation au 1er janvier 2020 seront interdits de circulation à l'horizon 2030 si toutes les zones à faibles émissions utilisent les mêmes critères de circulation que la métropole du Grand Paris (autorisation de circulation limitée aux seuls les véhicules électriques « Crit'Air verte »).
L'
âge moyen du parc automobile en 2020 est de
10,2 ans.
Un
véhicule de 10 ans cote en occasion de l'ordre de 12% de son
prix tarif neuf.
Le
prix moyen d'un véhicule neuf acheté en 2020 est de
26 807 euros.
La mise en place des zones à faibles émissions va aboutir à des interdiction de circulation touchant 38,04 millions de véhicules (99,6% du parc roulant au 1er janvier 2020).
Les 38,04 millions de véhicules inutilisables en 2030 représentent une
valeur faramineuse de 122 391 754 848 euros (38,04 millions de véhicules multiplié par la cote en
occasion de 3 217 euros).
Pour les automobilistes aux revenus confortables, le passage à l'électromobilité n'est en soit qu'une évolution de la mobilité.
Si l'on considère que
700 000 véhicules électriques seront vendus tous les ans en moyenne entre 2021 et 2030 en France (pour mémoire, il s'est vendu 110 916
voitures électriques en France en 2020) en remplacement de véhicules à moteurs thermiques, il restera, au 1er janvier 2030,
30 372 000 véhicules à moteurs thermiques interdits de circulation en France.
Les 30,372 millions de véhicules inutilisables en 2030 représentent une valeur faramineuse de
97 701 864 480 euros (30,372 millions de véhicules multiplié par la cote en occasion de 3 217 euros). Près de 100 milliards d'euros tout de même!
En l'état actuel de la réglementation des les zones à faibles émissions mobilité (ZFE-m), l'interdiction de circulation des véhicules thermiques âgés va durement frapper les français aux revenus modestes tant au niveau de leur pouvoir d'
achat que de leur patrimoine qui va fondre de 97 701 864 480 euros (estimation).
Les expérimentations européennes de zones à faibles émissions mobilité montrent que le parc automobile roulant n'évolue pas en nombre de véhicules mais que sa composition énergétique évolue profondément.
La filière automobile va pleinement bénéficier de cette forme d'
obsolescence programmée des véhicules à moteurs thermiques par une décision politique qui touche 99,6% du parc roulant au 1er janvier 2020.
Avec 30,372 millions de véhicules inutilisables en France en 2030 dans les zones à faibles émissions mobilité (ZFE-m), le marché du
véhicule électrique va être porteur en France pendant des décennies.