Une
voiture est utilisée, en moyenne (en la matière une moyenne ne signifie pas grand-chose),
5% de son temps et occupe, en moyenne, 10 m2 au sol dans des espaces urbains saturés.
La voiture représente un budget mensuel de plus de 10% des revenus du foyer et 58% des français minimise au minimum par 2 le budget réel de leur voiture.
Pourtant, le parc de
voitures s'accroît jusqu'alors constamment (40 millions de véhicules en 2020 contre 33 millions en 2000).
Dans le même temps, le parc de voitures ne cesse de vieillir (ancienneté de 11 ans en moyenne), démontrant la contrainte de pouvoir d'
achat à laquelle les automobilistes Français sont confrontée et dans le même temps la fiabilité grandissante des voitures.
La
solution du partage automobile a encore un long chemin à parcourir dans l'esprit des Français.
Certains semblent s'étonner que la solution du partage automobile ne suscite qu'un enthousiasme pour le moins mesuré des Français.
Si certains sont capables de
louer des appartements et des maisons à des inconnus pour un revenu complémentaire, ce comportement est loin d'être aussi développé lorsqu'il s'agit des voitures.
Les freins, les inquiétudes, les doutes, les a priori sont encore nombreux à désamorcer avec cet objet du désir fortement lié et ancré dans les vies intimes et personnelles des Français.
Les Français qui prêtent leurs véhicules ne le font pas régulièrement :
seuls 8% des Français prêtent leurs véhicules chaque semaine et 14% prêtent leur voiture plusieurs fois par mois.
Malgré l'évolution des modes de vie urbains, la baisse du pouvoir d'achat, et une prise de conscience écologique croissante,
les besoins de mobilité de demain ne seront pas satisfaits sans voiture.
Ils pourraient l'être en partie avec une voiture partagée pour réduire notre impact carbone.
Malgré un développement important des offres de mobilités plus ou moins alternatives : transports en commun qui se multiplient, vélo en libre service, trottinettes électriques
ces dernières
ne peuvent répondre à l'ensemble des demandes des usagers sur l'ensemble des territoires. Certaines sont si éloignées des besoins quotidiens de mobilité de certains automobilistes qu'elles s'apparentent plus à un objet de communication qu'à un moyen de mobilité destiné à remplacer l'usage d'une voiture.
Combien de Français font leurs courses en vélo ou en trottinette ?
Combien de Français emmènent leurs enfants à la crèche ou à l'école en vélo ou en trottinette ?
Combien de Français vont au cinéma ou au restaurant en vélo ou en trottinette ?
Combien de Français vont travailler tous les jours en vélo ou en trottinette ?
Combien de Français partent en vacances en famille en vélo ou en trottinette ?
etc.
Avec l'avènement des Zones à Faibles Émissions mobilité (ZFE-m) et la fin de la commercialisation de véhicules à moteurs thermiques à l'horizon 2035 au profit des
voitures hybrides et électriques, conserver son ancien véhicule et circuler de manière générale va devenir un casse-tête pour une grande majorité des Français.
Les interdictions de circulation dans les Zones à Faibles Émissions mobilité (ZFE-m) de certaines catégories de véhicules vont au-delà du simple casse-tête.
Les grandes villes sont concernées comme les zones rurales par les interdictions de circulation dans les Zones à Faibles Émissions mobilité (ZFE-m) de certaines catégories de véhicules.
Ce ne sont
pas moins de 12 à 15 millions de voitures qui vont être interdites à la circulation dans les années à venir en France.
Comment demain les foyers concernés pourront-ils effectuer les 200 milliards de kilomètres effectués par ces mêmes voitures?
Il ne faut surtout pas imaginer que la
voiture électrique qui va tout résoudre
loin s'en faut !
En partie probablement avec des moyens de mobilité alternative (transports en commun, vélo en libre service, trottinettes électriques) pour 50 milliards de kilomètres tout au plus, par le renouvellement du parc automobile avec des
voitures neuves électriques
mais quels sont les foyers qui vont pouvoir se payer une voiture électrique?
La solution pour les foyers modestes pourrait les amener à
utiliser les transports en commun (avec la perte de temps considérable que cela peut représenter en dehors des grandes villes), à s'inscrire dans un schéma boulot/métro/dodo dans lequel les loisirs et le temps passé au sein de la famille se raréfient et à
revoir le rapport à la voiture pour accepter de passer d'une acquisition et d'un usage individuel de la voiture à un partage automobile avec toutes les limites et les contraintes de la voiture partagée.
C'est la solution trouver dans l'urgence par les politiques pour réduire au quotidien l'impact carbone de la collectivité.
Cette pression croissante des injonctions environnementales et légales va
compliquer le quotidien des Français les plus modestes et ruiner les automobilistes propriétaires de véhicules interdits de circulation dans les Zones à Faibles Émissions mobilité (ZFE-m).
Pourtant, avec un
kilométrage annuel moyen de 12 200 kilomètres, on ne peut pas reprocher aux automobilistes de ne pas
faire un usage raisonné de la voiture individuelle.