La création de valeur liée à la production automobile se déplace vers la chaîne de valeur en amont
L'
industrie automobile est en pleine
transformation en raison de la législation sur les émissions, de l'interdiction des moteurs à combustion interne prévue dans certains pays et de l'électrification.
Les données les plus récentes de l'étude « Drivetrain in Transition » de FEV Consulting pour le compte de la VDMA (l'association des fabricants allemands de machines et d'
équipements),
montrent que d'ici 2040, environ 45 % des voitures particulières vendues dans le monde devraient être alimentées par des batteries ou des piles à combustible.
D'ici là, 55 % des véhicules vendus dans le monde seront des véhicules équipés de moteurs à combustion interne, ce qui signifie que leur proportion dans ce secteur diminuera de 16 %.
Cette
révolution industrielle aura un impact considérable sur la création de valeur et l'investissement dans les principaux marchés
automobiles.
« Les systèmes et composants électriques tels que la batterie, le moteur électrique et l'électronique de puissance, sans oublier les composants des piles à combustible, sont les premiers moteurs de croissance dans le processus de transformation du secteur de la mobilité. À l'horizon 2040, nous prévoyons une augmentation d'environ 75 %, soit 403 milliards d'euros, pour les seuls composants électriques du groupe motopropulseur. Par ailleurs, la création de valeur jusqu'alors tournée vers des activités à forte intensité de production se tourne de façon significative vers des activités à plus forte intensité matérielle. La création de valeur liée à la production diminue et se déplace vers la chaîne de valeur en amont », explique Stefan Pischinger, CEO du groupe FEV.
En raison d'une législation plus stricte en matière de pollution et d'
émissions de CO2, l'étude « Drivetrain in Transition » estime que
les technologies et les composants destinés au moteur à combustion interne classique seront délaissés au profit des composants destinés au groupe motopropulseur électrique.
Cette révolution aura un impact sur l'emploi dans l'industrie automobile.
S'il parvient à tirer parti des opportunités offertes par cette révolution, le secteur de l'ingénierie mécanique pourra conserver ses emplois dans le secteur des groupes motopropulseurs automobiles.
L'étude montre que les emplois générés par les nouvelles technologies ne compenseront que partiellement les emplois détruits dans le secteur des technologies matures et conventionnelles.
Des emplois supplémentaires seront créés dans les processus en amont de la chaîne d'approvisionnement, notamment dans le traitement des matières premières pour les cellules de batterie.
Les investissements nécessaires en matière d'infrastructures, comme les stations de recharge ou la chaîne d'approvisionnement pour l'hydrogène, créeront de nouveaux potentiels commerciaux dans cette période de mutation.
Les
véhicules connectés et les services numériques ouvriront la voie vers de nouveaux secteurs d'activité, indépendamment de la transformation.
« La transformation du secteur de la mobilité bat son plein. L'évolution des technologies du groupe motopropulseur se fera clairement sentir dans les années à venir, avec une part élevée de véhicules électriques à batterie et de véhicules à pile à combustible. En sa qualité de pourvoyeur de technologie, l'ingénierie mécanique et industrielle est au cœur de ce développement », précise Karl Haeusgen, président de la VDMA.
« Ce processus de transformation impose aux entreprises des défis considérables. Les fonds publics doivent être investis en amont de la chaîne de valeur, c'est-à-dire dans la recherche et l'éducation, dans la formation professionnelle et donc aussi dans les technologies de production et les produits intelligents », précise Hartmut Rauen, directeur général adjoint de la VDMA.
Source : étude « Drivetrain in Transition » de FEV Consulting pour le compte de la VDMA (l'association des fabricants allemands de machines et d'équipements)