Un succès commercial planétaire qui repose sur les fonctionnalités du SUV
Pointé du doigt pour son impact environnemental, le
SUV n'en rencontre pas moins un succès commercial planétaire.
Les SUV représentent 45% des immatriculations dans le monde et un avenir radieux malgré une image mitigée.
Un phénomène hors de toute logique économique et écologique, et pourtant amené à durer.
Le SUV répond aux attentes des automobilistesLe SUV présente un bon rapport « qualité-prix » selon 72% des personnes interrogées. On remarque néanmoins de fortes disparités géographiques. Tandis que les ressortissants de pays comme l'Afrique du Sud (93%), le Mexique (90%) ou encore la Chine (89%) apprécient ce rapport à la quasi-unanimité, les automobilistes allemands (51%) et français (55%) comptent parmi les plus sceptiques sur le sujet.
Outre son rapport qualité-prix avantageux, le SUV est perçu comme un véhicule disposant d'un habitacle spacieux répondant aux besoins des familles en termes de mobilité (28%).
Il coche également deux autres cases fondamentales, puisque plus d'un quart (26%) des automobilistes affirment se sentir en sécurité à son bord, et à peine moins (23%) le jugent confortable.
En termes d'usage, certaines disparités font jour entre les différents pays, et notamment une opposition entre l'Europe et le reste du monde. Hors Europe, le SUV est majoritairement utilisé dans un
environnement urbain : 58%, contre 34% en moyenne dans les pays européens, où un usage mixte (urbain et rural) est plébiscité dans 57% des cas.
Le point principal qui achoppe est la
consommation en carburant, reconnu comme frein principal à l'
achat d'un SUV par 34% de ceux qui ont néanmoins franchi le pas.
Le SUV, un véhicule qui diviseLes possesseurs et les non-possesseurs de SUV ont une perception différente de ce véhicule, et notamment de son impact environnemental.
33% des personnes interrogées dans le monde considèrent que les SUV polluent plus que les autres types de véhicules.
Les possesseurs de SUV sont au total 23% à le penser, contre 36% de ceux qui n'en possèdent pas.
L'aspect néfaste du SUV vis-à-vis de l'environnement semble un sujet de faible importance pour les automobilistes.
Les non-possesseurs de SUV dénoncent un côté « m'as-tu-vu » dans le fait d'en conduire un.
Pour 43% des répondants, l'achat d'un tel véhicule correspond à un effet de mode, et 34% considèrent qu'il va de pair avec une certaine volonté de se faire remarquer (34%).
L'idée de limiter la vente des SUV fait par ailleurs hésiter ces deux catégories d'automobilistes : 30% des possesseurs y sont favorables, contre 41% pour les autres.
L'électrification du SUV : un atout supplémentaireLe principal point faible du SUV est son impact environnemental, qui pénalise son image.
Cette faiblesse est pourtant relativement peu relevée par les sondés, au regard des 36% des non-possesseurs de SUV seulement qui jugent qu'il pollue plus que tout autre véhicule.
Is sont encore moins nombreux à estimer la même chose chez les possesseurs : 23%.
Néanmoins, certaines nationalités, avec en tête les Allemands (61%) et les Anglais (55%), suivis de près par les Néerlandais (48%) et les Français (47%), sont nettement plus critiques (parmi les non-possesseurs) vis-à-vis du caractère polluant du SUV.
L'électrification en cours des marchés
automobiles devrait permettre de lever au moins en partie cet obstacle.
Ainsi, 77% des personnes interrogées dans le cadre de l'Observatoire Cetelem de l'
Automobile 2022 pensent que produire des SUV hybrides ou électriques permet de réduire l'impact environnemental de cette catégorie de véhicules.
71% pensent qu'un SUV électrique est plus vertueux sur le plan environnemental qu'une
citadine ou une berline thermique.
Le SUV poursuit insolemment sa course en avantC'est un constat sans appel : le SUV poursuit insolemment sa course en avant.
La part de marché que préempte le SUV parmi les ventes de véhicules neufs à destination des particuliers a progressé de 15 points dans le monde en moins d'une dizaine d'années, pour atteindre 44%. La part de marché du SUV a doublé en Europe où elle atteint 38%.
Au regard des intentions d'
achat d'un véhicule neuf dans les 12 prochains mois, avec 29% des non-possesseurs actuels de SUV prêts à se convertir au SUV, le marché semble clairement avoir un avenir radieux tracé devant lui.
Méthodologie :
Les analyses économiques et marketing ainsi que les prévisions ont été réalisées en partenariat avec la société d'études et de conseil C-Ways, spécialiste du Marketing d'Anticipation. Les terrains de l'enquête consommateurs quantitative ont été conduits par Harris Interactive du 3 au 20 septembre 2021 dans 17 pays : Afrique du Sud, Allemagne, Belgique, Brésil, Chine, Espagne, États-Unis, France, Italie, Japon, Mexique, Norvège, Pays-Bas, Pologne, Portugal, Royaume-Uni et Turquie. Au total, 11 000 individus ont été interrogés en ligne (mode de recueil CAWI). Ces individus âgés de 18 à 65 ans sont issus d'échantillons nationaux représentatifs de chaque pays. La représentativité de l'échantillon est assurée par la méthode des quotas (sexe, âge). 3 000 interviews ont été réalisées en France et 500 dans chacun des autres
Source : Observatoire Cetelem @obs_cetelem