Selon une enquête menée par le cabinet d'études britannique Centre for Economics and Business Research et le fournisseur international d'informations sur le trafic en temps réel et de prévisions de trafic Inrix,
les embouteillages coûteraient plus de 5,6 milliards d'euros à la France par an.
Ce
coût global de plus de 5,6 milliards d'euros est le résultat de l'addition des
coûts directs (en carburant et en temps perdu) et
indirect (répercussion sur les
prix des biens et services vendus par les entreprises).
Le coût direct en
carburant représente plus de 530 millions d'euros, l'équivalent de 68 euros de carburant par
voiture pour les 7,8 millions de
conducteurs français.
Le coût du
temps passé dans les embouteillages se chiffre en moyenne à 431 euros par conducteur, soit une facture totale de 3,3 milliards d'euros pour le pays.
Chaque jour,
les véhicules d'entreprises ou de transport de marchandises représentent 19% du trafic sur les routes françaises.
Le coût indirect total lié à la hausse des prix des produits et des services imposée par les entreprises françaises s'élève à
1,7 milliard d'euros, soit 147 euros par foyer chaque année.
Pour chaque foyer français se déplaçant en voiture, les embouteillages représenteraient
un coût annuel de 623 euros.
Bryan Mistele, Directeur d'Inrix, commente les résultats de l'enquête :
« Les embouteillages ont un impact réel sur notre quotidien : ils influent non seulement notre temps de trajet pour se rendre à notre travail, le niveau d'essence consommé mais également le prix de la nourriture que nous achetons au supermarché. Alors que la France plonge petit à petit dans un climat d'austérité économique et bat des records de chômage, notre étude souligne l'importance de fluidifier et faciliter la circulation des personnes et des biens sur le réseau routier. Il s'agit là d'une clé pour dynamiser et stabiliser l'économie. »
Seuls 43% des 11,6 millions d'habitants résidant à Paris se rendent au travail en voiture. Pourtant,
Paris concentre 40% des bouchons à elle seule. Chaque année,
les conducteurs parisiens passent 57,8 heures bloqués dans les bouchons. Le conducteur parisien passe en moyenne l'équivalent de près de deux semaines ouvrées dans les embouteillages chaque année.
Rester immobilisé dans les bouchons à Paris coûte 11,7 euros de l'heure contre une moyenne nationale de 9,5 euros.
Les coûts annuels pour les foyers parisiens se rendant au travail en voiture se montant à environ 934 euros chaque année (coûts directs et indirect additionnés) à Paris.
En termes de coûts directs induits par les bouchons, les déplacements en voiture à Paris seuls font perdre 1,8 milliard d'euros à l'économie française. Dans le détail, sur 10 euros gaspillés à cause de la circulation en France, 4,5 euros environ sont imputables à la capitale.
Méthodologie utilisée pour le rapport :Le CEBR est un cabinet d'études économiques créé en 1993. Il fournit analyses et recommandations aux autorités municipales, locales, départements, aux gouvernements et sociétés à travers l'Europe.
Résumé des principales hypothèses émises par le CEBR (le Centre pour la recherche économique et commerciale) pour la réalisation du rapport :Le CEBR a utilisé les données Inrix relatives à la congestion du trafic durant les heures de pointes dans 18, 13 et 15 zones urbaines importantes (ZUI) en France afin de calculer la quantité moyenne annuelle d'heures perdues par véhicule.
Afin de quantifier le coût direct supporté par les ménages utilisant leur voiture pour les trajets, le CEBR a défini ses propres modèles de transport, de ville et de macroéconomie pour calculer les coûts directs (
consommation de carburant plus importante et valeur du temps perdu par les travailleurs bloqués par les embouteillages). Les coûts liés à la consommation de carburant ont été calculés sur la base des prix moyens du carburant, pour le super 95 (essence sans plomb normale) et sont basés sur une moyenne des rapports mensuels des prix du carburant émis le bulletin pétrolier de la Commission européenne. La moyenne de carburant consommé par véhicule a été estimée à 0,5 litre par heure dans le cas d'un véhicule de
classe moyenne.
Le CEBR a calculé la valeur du temps perdu par rapport au salaire horaire d'un travailleur à temps-plein. La valeur du temps perdu par le conducteur est estimée à 50% du salaire horaire national et dans une ville, étant donné que la proportion de productivité perdue dans le trafic est censée se récupérer durant la semaine de travail. Le CEBR estime que 80 à 90% des coûts directs (carburant, temps d'un employé) sont ensuite répercutés par les entreprises sur les ménages utilisant la voiture pour leur déplacement.
Dans le calcul des coûts indirects répercutés par les entreprises sur les ménages habitant en zone urbaine, le CEBR est partie du postulat suivant : 12% du trafic routier durant les heures de pointe le matin et l'après-midi sont effectués par les véhicules d'entreprise et 6% au transport de marchandises. Ce postulat se base sur des données relatives aux entreprises et temps de transport compilées au sein de l'enquête nationale sur les déplacements (NTS) publiée par le ministère des Transports britannique (DfT) et sur des statistiques de transport de marchandises figurant dans le rapport 2009 sur les déplacement dans Londres, publié par Transport for London (TfL, Transports londoniens).