Et si l'avenir de la mobilité ne ressemblait ni à une
voiture volante, ni à un
tunnel sous-terrain de véhicules mais à une
utilisation partagée des transports ?
Dans la 7ème édition du Digital
Auto Report, les experts PwC s'appuient sur des recherches et entretiens menés avec les principaux dirigeants de l'industrie
automobile.
Selon PwC,
près d'un Européen sur deux serait prêt à abandonner sa voiture individuelle au profit des robotaxis une fois disponibles à grande échelle.
En termes de dépenses pour des services de transports autonomes, les experts notent que les européens seraient disposés à dépenser
1,20 euro par kilomètre.
Aujourd'hui, en Europe,
quatre consommateurs européens sur cinq affirment que la voiture particulière constitue leur moyen de transport privilégié pour les trajets quotidiens.
Dans cinq à dix ans, ils ne seraient plus que la moitié (54%).
L'utilisation croissante de véhicules partagés et autonomes entraînerait une diminution du nombre total de
voitures sur les routes, notamment en Europe. Les experts comptent aujourd'hui 287 millions de véhicules sur les routes et il en resterait seulement 272 millions d'ici 2030.
François Jaumain, associé en charge du secteur automobile chez PwC, analyse les futures tendances du secteur :
« Selon l'étude, 70% des clients automobiles souhaitent recevoir des offres de mobilité personnalisées et il en va de même pour les millennials -près de la moitié de la population mondiale- qui semblent être indifférents à la performance des véhicules ou encore à leur marque. Ils accordent de l'importance au confort et à l'expérience numérique à bord des véhicules autonomes. Par conséquent, les constructeurs automobiles doivent s'adapter aux tendances sur des cycles plus courts. Agir à la fois comme un constructeur de véhicules et un fournisseur de mobilité nécessite une structure d'entreprise extrêmement agile. Les équipementiers doivent donc déjà définir leurs priorités sur le marché futur de la mobilité afin de développer les compétences et les ressources adéquates à partir de 2019 ».
Charles de la Tour d'Auvergne, manager en charge de la communauté « Nouvelle mobilité » chez PwC explique:
« Le partage de véhicule va influer sur son taux d'utilisation et par conséquent avoir un impact positif sur le revenu du véhicule partagé. L'autre résultat du partage de véhicule sera la diminution du nombre de voitures sur les routes, en particulier sur des marchés très développés tels que l'Europe ou les États-Unis. La Chine diffère sur ce point dans la mesure où la taille importante du marché avec un grand volume de consommateurs va permettre un effet d'échelle sur le coût de la mobilité, donc sur son attrait, ce qui résulterait de fait d'une augmentation du parc automobile ».Source: PwC Digital Auto Report