Prévue dans le projet de loi écologique « Climat et Résilience », issu du rapport de la Convention citoyenne pour le Climat (CCC) remis au Président de la République en juin 2020,
l'extension des Zones à faibles émissions (ZFE) à toutes les grandes et moyennes agglomérations françaises va toucher la moitié de la population française, qui vit dans des agglomérations de plus de 150 000 habitants.
La
Ministre de la Transition écologique Barbara Pompili a confirmé que
« la mise en place des ZFE va toucher la moitié de la population française, qui vit dans des agglomérations de plus de 150 000 habitants. Dans ces agglomérations - 35 à partir de 2025 - des véhicules ne pourront plus rentrer ; des gens ne pourront plus accéder au centre-ville ».
La Ministre de la Transition écologique Barbara Pompili affirmait récemment que
la moitié des Français seraient impactés par les Zones à faibles émissions (ZFE) d'ici 3 ans, lorsque leurs véhicules n'auront plus le droit de circuler dans les agglomérations de plus de 150 000 habitants.
L'association « 40 millions d'automobilistes » s'insurge contre les interdictions de circulation dans les ZFE, qu'elle juge
discriminatoires envers les foyers les plus modestes et inutiles d'un point de vue environnemental, aucune étude n'ayant jamais démontré scientifiquement l'efficacité des Zones à faibles émissions (ZFE) sur la réduction des
émissions polluantes, selon l'association.
La
récente expérience de la diminution drastique de la circulation routière durant le premier confinement due à la pandémie Covid 19 démontre au contraire qu'elle n'est pas une solution pertinente pour l'amélioration sensible de la qualité de l'air : une
étude d'Airparif publiée en mai 2020 démontre que bien que
la circulation routière en Ile-de-France ait diminué de moins 77 % en moyenne sur toute la durée du premier confinement,
les émissions de particules PM10 et PM2.5 n'ont été réduites que de moins 7 % ! Un pic de pollution aux particules fines avait même été mesuré le 28 mars 2020, en plein confinement strict.
Et pour cause : il faut rappeler que
les sources d'émissions polluantes sont multiples : le trafic routier, mais aussi le chauffage, le secteur du bâtiment et des travaux publics (BTP) ou encore l'agriculture.
L'association « 40 millions d'automobilistes » appelle les usagers de la route à se
mobiliser massivement contre la mise en œuvre de cette mesure discriminatoire et antisociale en signant la pétition en ligne « Non aux mesures anti-voiture de la Convention citoyenne pour le Climat ».
Selon l'association « 40 millions d'automobilistes »,
ces interdictions de circulation sont largement rejetées par les usagers de la route.
« C'est une mesure extrêmement parisianiste, dont la grande majorité des Français de Province ne veulent pas entendre parler ! Mais comme d'habitude, les énarques ne voient « l'intérêt » de l'ensemble des Français que par le prisme d'une minorité parisienne privilégiée, et c'est très dommageable. Notre pétition « Non aux mesures anti-voiture de la CCC » mise en ligne dès l'annonce des propositions de la CCC a enregistré plus de 400 000 signatures ; c'est bien la preuve que les propositions issues de la Convention n'ont rien à voir avec les attentes et les souhaits de la majorité des Français, et que celles impactant la mobilité en particulier sont inacceptables pour les usagers. Les ZFE ne doivent pas se transformer en Zones à Fortes Exclusions » explique Daniel Quéro, dirigeant de « 40 millions d'automobilistes ».
Pour l'association « 40 millions d'automobilistes », la ministre de l'Écologie mène une
politique profondément discriminatoire et antisociale :
interdire la circulation des véhicules essence d'avant 2005 et des diesels d'avant 2010 (Crit'air 3,4 et 5) revient à n'autoriser que les personnes qui ont les moyens d'acheter une voiture récente ou électrique à se déplacer en ville.
« C'est obliger tous les autres - et en particulier ceux dont la situation économique et sociale est la plus précaire - à un changement radical de mode de vie, sans tenir compte de leurs besoins et de leurs difficultés individuelles. Mais on ne peut pas demander à un habitant d'une petite ville en périphérie d'agglomération de venir travailler dans le centre-ville à pied ; on ne peut pas imposer à une personne âgée de faire ses courses de la semaine à vélo ; on ne peut pas agglutiner tout le monde dans les transports en commun ou imposer le recours au covoiturage, surtout lorsque l'on tient compte du contexte sanitaire actuel. Enfin, on ne peut pas contraindre une famille qui a du mal à passer la fin du mois à remplacer son vieux monospace diesel par une petite citadine électrique neuve, sous peine de ne plus avoir le droit de circuler là où elle en a besoin » rappelle Pierre Chasseray, délégué général de « 40 millions d'automobilistes ».