La crise sanitaire vécue par les Français en 2020 a changé le comportement des automobilistes sur la route.
Elle a provoqué un éveil des consciences sur l'importance de rester en vie, en adaptant sa conduite.
Le 17ème Baromètre AXA Prévention révèle des avancées chez les automobilistes avec
53% de bons conducteurs (plus 6 points par rapport à 2019).
Impact direct de la COVID-19, la
conduite des automobilistes s'améliore par rapport aux tendances négatives enregistrées au cours des dernières années.
Globalement, les automobilistes Français
respectent davantage le Code de la route et les conduites à risques diminuent.
En comparaison avec 2019, les automobilistes sont plus prudents et plus soucieux des autres usagers de la route:
- 74% d'entre eux roulent à 10 ou 20 km/h au-dessus de la vitesse autorisée, quel que soit le type de routes empruntées, contre 81% ( moins 7 points). En ville par exemple, 27% roulent à 65 km/h en moyenne (moins 3 points) c'est le taux le plus bas enregistré dans le baromètre depuis 17 ans.
- même s'ils sont encore 65% à ne pas s'arrêter au feu orange, ils étaient 71% à le faire avant la crise (moins 6 points). C'est le taux le plus bas enregistré depuis 2004.
- 34% des automobilistes tournent ou doublent sans mettre de clignotant contre 41% (moins 7 points).
- 14% conduisent après avoir pris des médicaments pouvant altérer la vigilance au volant contre 21% (moins 7 points).
Cette amélioration des comportement sur la route restent très relative. Si les chiffres sont moins mauvais que ceux enregistrés en 2019 (il y a moins de conduites à risques en 2020 qu'en 2019), ils restent malgré tout élevés et préoccupants.
L'
utilisation du smartphone au volant reste bien trop élevé avec des mauvaises habitudes qui perdurent.
Les automobilistes sont
69% à utiliser leur téléphone en conduisant quel que soit l'usage, contre 70% en 2019 (moins 1 point).
44% passent des appels au volant (46% en 2019).
Le smartphone est responsable de nombreux accidents de la route car
il altère considérablement la concentration. L'usage du téléphone au volant multiplie par 3 le risque d'accident de la route. Lire un message multiplie par 23 le risque d'accident de la route: le conducteur détourne les yeux de la route au moins 5 secondes ! Résultat : dangers non repérés, réactions absentes ou ralenties, incapacité à rester sur sa voie.
Le danger du téléphone au volant
réside dans la baisse de la vigilance du conducteur. Le temps de réaction au volant augmente de 50%.
À l'ère du mobile connecté, le conducteur a la main occupée et la tête à d'autres préoccupations que celle de la conduite.
Lire ou écrire un message détourne les yeux de la route 40 à 60% du temps qui y est consacré.
Le conducteur
se projette mentalement auprès de son interlocuteur. La conduite, les obstacles, les piétons et les panneaux de signalisation passent au second plan.
Les kits mains libres, les oreillettes ou les casques sont interdits : leur utilisation diminue la concentration du conducteur. Le Code de la route proscrit également le fait de tenir son téléphone dans la main en conduisant.
La réglementation en vigueur est stricte :
- L'usage du téléphone tenu en main est interdit ;
- L'utilisation d'écouteurs, oreillettes ou casques est proscrite à tous les conducteurs de véhicules, que ce soit pour téléphoner, écouter de la musique ou la radio. Seul le dispositif intégré au véhicule est autorisé.
Ces infractions sont passibles d'une amende forfaitaire de 135 euros et d'un retrait de 3 points du permis de conduire.
L'explication de ce comportement au volant à risque peut se trouver dans la diffusion du syndrome dit de FOMO (pour "Fear Of Missing Out"), qui renvoie à un besoin irrépressible d'être constamment en relation avec les autres. Il concerne aussi la nécessité de ne rien manquer des dernières actualités ainsi que d'être joignable à tout moment.
Anxieux à l'idée d'être
coupés du monde, les utilisateurs de smartphones résistent difficilement à l'appel de l'écran qui sonne ou qui vibre, a fortiori dans un monde qui, en temps de crise sanitaire, limite nos contacts physiques et nous invite à privilégier les contacts virtuels.
Ces explications ne peuvent justifier l'usage du téléphone au volant.
Source: 17ème Baromètre AXA Prévention / Association AXA Prévention
Méthodologie: étude réalisée par Kantar pour AXA Prévention en ligne auprès d'un échantillon représentatif de la population résidente en France métropolitaine âgée de 18 à 75 ans entre le 25 janvier 20199 et le 18 novembre 2020