L'édition 2021 du baromètre Allianz France-CSA a interrogé les Français sur leur perception des
aides à la conduite (ADAS - Advanced driver-assistance systems).
Ont-ils confiance dans les aides à la conduite ? Quelles sont leurs craintes ?
Le baromètre Allianz France-CSA s'inscrit dans l'actualité des évolutions réglementaires européennes à venir.
Une quinzaine d'ADAS seront obligatoires sur les nouveaux véhicules (adaptation intelligente de la vitesse, freinage d'urgence, aide au maintien dans la voie
) début 2022 afin de garantir une plus grande sécurité sur la route.
Les
aides à la conduite automobile (en anglais Advanced driver-assistance systems ou ADAS) font partie des
équipements automobiles qui facilitent la pratique de la conduite. Ils informent ou assistent le conducteur avec l'objectif de réduire le risque d'accident. Ils anticipent les situations dangereuses en alertant des dangers, ils évitent ces situations en intervenant sur la conduite ou bien assistent le conducteur dans certaines manœuvres.
Les quatorze dispositifs suivants ont été évalués lors de l'enquête : Assistant au parking automatique, Régulateur adaptatif de vitesse, Avertisseur de somnolence et de perte d'attention du conducteur, Freinage automatique d'urgence, Anti-blocage des roues, Alerte de franchissement involontaire de ligne, Alerte de Distance de Sécurité, Limiteur de vitesse intelligent, Aide au maintien dans la voie, Correcteur électronique de trajectoire, Reconnaissance de la signalisation, Assistant de changement de voie, Aide à la
vision de nuit et à la détection des piétons, animaux et Freinage automatique d'urgence en marche arrière.
Rappelons que les aides à la conduite ADAS ne se substituant pas à une attention constante du conducteur du véhicule.
Si 68% des conducteurs déclarent avoir plutôt confiance dans les dispositifs d'
aide à la conduite ADAS,
13% seulement déclarent avoir totalement confiance.
Cette difficulté des conducteurs à se positionner vis à vis des aides à la conduite ADAS trouverait sa source, selon Allianz, dans un manque de connaissance des dispositifs qui provoquerait des craintes quant à leur utilisation.
Un conducteur sur deux n'aurait bénéficié d'aucun accompagnement dans l'utilisation des aides à la conduite ADAS à sa disposition lors de l'
achat de son véhicule. Cela aurait peut être favorisé l'émergence de freins à l'utilisation des aides à la conduite ADAS.
Les conducteurs qui ont bénéficié d'explications sur les aides à la conduite ADAS lors de leur
achat ont davantage confiance en ces dispositifs (93%), ainsi que les lecteurs de la presse automobile mieux informés sur les aides à la conduite ADAS (93%).
La principale crainte dans l'utilisation des aides à la conduite ADAS est d'ordre purement technologique :
pas moins de 75% des conducteurs craignent une défaillance technique.
La peur de la
panne et du
piratage ressort clairement.
Un autre frein est celui de la
perte de vigilance. Un conducteur interrogé déclare : « Ils (les ADAS) pourraient contribuer au relâchement de l'attention du conducteur, aboutir à une sorte de déresponsabilisation de celui-ci. ».
Les conducteurs semblent prêts à adopter les aides à la conduite ADAS mais ont besoin d'être informés et rassurés.
Source: édition 2021 du baromètre Allianz France-CSA
Précisions méthodologiques :
Un échantillon représentatif des conducteurs français âgés de 18 ans et plus, ayant le permis B et disposant d'une
voiture personnelle (hors voiture de fonction) selon la méthode des quotas (sexe, âge, région, profession, taille d'agglomération).
Interrogation également d'un échantillon complémentaire composé uniquement de conducteurs de véhicules 100% électriques ou hybrides rechargeables (Plug-in).
Au total, 2097 répondants ont été interrogés, dont 148 conducteurs de
véhicules électriques.
Enquête menée du 07 au 27 Mai 2021 en ligne sur panel propriétaire CSA.