Pendant des années, l'industrie
automobile s'est développée sans que rien ou presque ne vienne contrarier son développement.
Et puis les
contraintes environnementales au sens large du terme, ont pris de l'épaisseur.
ZFE en France (Zone à Faibles Émissions), ZTL en Italie (Zona Traffico Limitato), LEZ (Low Emission Zone) et ULEZ (Ultra Low Emission Zone) en Angleterre, ou encore ZEZ (Zero Emission Zone), les acronymes se bousculent pour désigner des zones urbaines dont l'accès est limité aux véhicules les moins polluants, selon des critères définis par les pouvoirs publics, avec comme objectifs l'amélioration de la qualité de l'air et de la santé publique. Quel que soit leur nom, elles se distinguent des ZCR (Zones à Circulation Restreinte) qui ne se fondent pas sur les
émissions polluantes des véhicules.
Le principe et l'application des ZFE sont très
variables selon les pays.
Au sein d'un même pays, la règlementation peut évoluer d'une ville à l'autre, d'un moment à l'autre, une sorte de caméléon réglementaire qui s'adapterait sans cesse à son
environnement.
En France, la
vignette Crit'Air, divisée en six catégories, détermine si un véhicule peut entrer dans une ZFE.
Si près de 8 Français sur 10 (77%) connaissent l'existence des Zones à Faibles Emissions (ZFE), seulement la moitié (48%) voit précisément ce dont il s'agit.
Près d'un automobiliste Français sur 3 (33%) ne sait pas si des ZFE seront mises en place en France.
Si 66% des Européens interrogés pensent que les ZFE sont une bonne mesure, dans les pays où elles sont implantées, comme la France,
elles y comptent 50% de réfractaires.
La
rapidité de la mise en œuvre des ZFE est critiquée. 7 Européens sur 10 estiment le calendrier trop exigeant. À ce sujet, les Français sont, avec les Belges, les plus critiques.
En outre, selon 8 Européens sur 10, cette mesure est jugée comme
injuste pour les ménages aux faibles revenus qui ne seront pas en mesure de remplacer leur véhicule. Les Français sont les plus nombreux à critiquer l'impact financier des ZFE (85%).
Près de 6 Européens sur 10 (Allemands et Français en tête) estiment la mesure
inefficace pour lutter contre la pollution.
Enfin, près de 6 Européens sur 10 (57%) estiment que les ZFE sont irréalistes et espèrent qu'elles ne verront jamais le jour.
Une majorité des Français interrogés se rassure pour estimer que leur véhicule pourra circuler au sein de des ZFE (56%).
Seulement le quart (22%) des Européens interrogés envisage de changer de véhicule.L'esprit contestataire (et réfractaire) gaulois reste vivace puisqu'
un Français sur 2 persistera à circuler dans les ZFE au volant d'un véhicule interdit de circulation.
Source: L'Observatoire Cetelem de l'automobile 2024 (étude internationale « Réglementation, motorisation, tarification : l'automobiliste en plein brouillard » réalisée dans 16 pays auprès de 15 000 personnes)
Méthodologie: Les analyses économiques et marketing ainsi que les prévisions ont été réalisées en partenariat avec la société d'études et de conseil C-Ways spécialiste du marketing d'anticipation.
Les terrains de l'enquête quantitative des consommateurs ont été conduits par Harris Interactive du 28 juin au 17 juillet 2023 dans 16 pays : Allemagne, Autriche, Belgique, Chine, Espagne, Etats-Unis, France, Italie, Japon, Mexique, Norvège, Pays-Bas, Pologne, Portugal, Royaume-Uni et Turquie.
Au total, 15 000 personnes ont été interrogées en ligne (mode de recueil CAWI). Les personnes âgées de 18 à 54 ans sont issues d'échantillons nationaux représentatifs de chaque pays. La représentativité des échantillons est assurée par la méthode des quotas (sexe, âge…). 3 000 interviews ont été réalisées en France et 800 dans chacun des autres pays.