Pendant des années, l'industrie
automobile s'est développée sans que rien ou presque ne vienne contrarier son développement.
Et puis les
contraintes environnementales au sens large du terme, ont pris de l'épaisseur: l'
électricité a été choisie par le législateur comme énergie unique pour faire rouler la
voiture de demain.
Alors que les automobilistes sont en perte de repères, ne savent plus vraiment à quelle marque se vouer, soupèsent la pertinence du passage à l'électricité, l'Observatoire Cetelem de l'Automobile révèle des points de vue contrastés qui éclairent sur la nécessité de voir se dissiper au plus vite ce brouillard qui pourrait à terme pénaliser tout le secteur de l'automobile.
Le législateur a décidé de faire jouer à la
voiture électrique le premier rôle mais la mobilité électrique pose question.
Malgré le durcissement des réglementations, un monde sans voiture n'est pas envisagé. Seulement 3 Français sur 10 (29%) estime que la place de la voiture sera moins importante demain qu'aujourd'hui.
72% des Français pensent que le progrès technologique fera émerger une voiture plus vertueuse, mais seuls 4 d'entre eux sur 10 (41%) voient dans le
véhicule électrique son incarnation et qui, à terme, va complètement remplacer la voiture thermique (38%).
Les véhicules électriques arrivent en tête des intentions d'achat.
La percée de l'électrique est notable, mais le thermique fait de la résistance.
L'électrique ne constitue pas un eldorado vers lequel tendent béatement les automobilistes.
Les Français qui souhaitent acheter une voiture sont aux alentours de 20% à envisager de choisir une motorisation électrique.
Le blocage est d'abord
économique : pour plus de la moitié des Français interrogés (53%), le
prix d'un véhicule électrique est trop élevé. Viennent ensuite les craintes de rencontrer des
difficultés pour recharger son véhicule (36% des Européens), et que l'
autonomie soit trop limitée par rapport à leurs besoins (31% des Européens).
La problématique du
coût ne se limite pas au seul
achat, mais s'étend aussi à l'
usage du véhicule électrique.
Confrontés à l'augmentation récente, et potentiellement future, du
prix de l'électricité, les automobilistes s'interrogent.
Les trois quarts des Français (77%) voient dans cette perspective
un usage plus coûteux que celui d'un véhicule doté d'une motorisation thermique.
Plus encore que la prééminence programmée du véhicule électrique, les automobilistes
remettent en cause son utilisation en raison d'une production électrique qu'ils prévoient insuffisante. Plus de 7 Français sur 10 (71%) affichent ce point de vue.
Pour passer de la voiture thermique à la voiture électrique, 7 Français interrogés sur 10 (69%) jugent indispensable le versement d'aides par les pouvoirs publics.
Or, un peu plus d'un tiers des automobilistes Français (34%) ne savent pas s'il en existe en France et les Français sont 8 sur 10 (80%) à les trouver trop complexes sur le plan administratif.
À peine 8% des automobilistes Européens craignent de ne pas pouvoir revendre leur véhicule.
Source: L'Observatoire Cetelem de l'automobile 2024 (étude internationale « Réglementation, motorisation, tarification : l'automobiliste en plein brouillard » réalisée dans 16 pays auprès de 15 000 personnes)
Méthodologie: Les analyses économiques et marketing ainsi que les prévisions ont été réalisées en partenariat avec la société d'études et de conseil C-Ways spécialiste du marketing d'anticipation.
Les terrains de l'enquête quantitative des consommateurs ont été conduits par Harris Interactive du 28 juin au 17 juillet 2023 dans 16 pays : Allemagne, Autriche, Belgique, Chine, Espagne, Etats-Unis, France, Italie, Japon, Mexique, Norvège, Pays-Bas, Pologne, Portugal, Royaume-Uni et Turquie.
Au total, 15 000 personnes ont été interrogées en ligne (mode de recueil CAWI). Les personnes âgées de 18 à 54 ans sont issues d'échantillons nationaux représentatifs de chaque pays. La représentativité des échantillons est assurée par la méthode des quotas (sexe, âge…). 3 000 interviews ont été réalisées en France et 800 dans chacun des autres pays.