Une étude, portant sur
la mobilité dans plusieurs grandes villes d'Europe, dévoile que les Européens trouvent le trajet à l'heure de pointe pour se rendre au travail plus stressant que le travail en lui-même dans certaines grandes villes européennes.
Selon l'étude, menée par
Ford auprès de
5 503 commuters dans six villes européennes, les "commuters" (c'est-à-dire les travailleurs qui font la navette quotidiennement entre leur domicile éloigné et leur lieu de travail) estiment que leur trajet quotidien pour se rendre au travail est plus stressant que leur travail à proprement parler.
L'étude dévoile qu'
une personne interrogée sur trois trouve le trajet domicile / lieu de travail de plus en plus stressant.
Plus d'
une personne sur quatre estime que le trajet à l'heure de pointe pour se rendre au travail est
de plus en plus imprévisible.
L'étude "Ford European Commuter Survey" dévoile que 26% des personnes interrogées trouvent le trajet domicile / lieu de travail stressant, tandis que 23% des répondants déclarent que leur travail est une source de stress.
63% des commuters arrivent en retard au travail au moins une fois par mois en raison d'un contretemps pendant leur trajet.
Les
commuters âgés de 18 à 34 ans et ceux qui ont recours à
différents moyens de transport représentent les individus les plus enclins au stress, qui partent le plus tôt au travail et qui arrivent le plus souvent en retard.
À l'échelle européenne, les
commuters se déplaçant principalement en bus ou en train étaient les plus susceptibles d'arriver en retard, voire de ne pas pouvoir se rendre sur leur lieu de travail.
L'étude dévoile également que les personnes utilisant trois moyens de transport ou plus trouvent actuellement leurs trajets de plus en plus stressants (49%) et imprévisibles (38%).
Pour bon nombre des personnes interrogées, cela implique d'arriver en retard au travail. 63% des répondants affirment arriver en retard au travail au moins une fois et 27% au moins trois fois par mois, en raison d'un contretemps pendant leur trajet. A Paris, ils sont
9% à affirmer être en retard au moins 5 fois par mois pour ces raisons. Ils sont 10% à faire le même constat à Rome.
La quasi-totalité des personnes interrogées déclare
partir plus tôt au travail et
15% d'entre elles prévoient une marge d'au moins 30 minutes supplémentaires par rapport à leur temps de trajet habituel.
L'étude européenne sur les commuters menée par Ford montre également qu'à l'échelle européenne, les Romains étaient les plus nombreux à affirmer que les trajets domicile / lieu de travail étaient de plus en plus stressants (57%), suivis par les Londoniens (41%) et les Parisiens (35%).
L'étude montre que les Romains estiment que ce trajet est plus stressant qu'un déménagement.
Les Londoniens, quant à eux, trouvent que le trajet domicile / lieu de travail est plus angoissant qu'un rendez-vous chez le dentiste.
Une étude récemment menée par l'Institut National britannique de la Statistique montre que chaque minute supplémentaire consacrée à un trajet domicile / lieu de travail a un impact sur l'anxiété, la joie et le bien-être général ("Does Commuting Affect Well-being?" (Les trajets domicile / lieu de travail affectent-ils le bien-être), Institut National de la Statistique). Par ailleurs, selon une étude menée par moovitapp.com, le temps de trajet total pour les commuters dans les grandes villes européennes atteint en moyenne 1h51 à Rome, 1h44 à Londres et 1h40 à Madrid.
Source : étude "Ford European Commuter Survey"
Méthodologie : étude menée auprès de 5 503 commuters à Barcelone, Berlin, Londres, Madrid, Paris et Rome