Les systèmes de conduite autonome semblent, à ce stade, constituer un levier prometteur de sécurité
routière.
Ce sentiment est partagé par
84% des français, selon un sondage Forsa Survey, réalisé pour Dekra en septembre 2015 en France et dans trois autres pays (Allemagne, USA et Nouvelle-Zélande).
Ils sont
71% à penser que les véhicules autonomes se développeront dans le futur, dont 50% dans les 20 prochaines années.
On retrouve la même tendance chez les américains du nord (77%) et les nouveaux-zélandais (75%).
17% des français pensent que les systèmes de conduite autonome
ne se développeront pas.
En revanche, les allemands sont beaucoup moins optimistes, avec seulement 66% d'opinions favorables aux systèmes de conduite autonome et
31% des allemands qui pensent que les systèmes de conduite autonome ne se développeront pas.
« Un des éléments d'explication peut être que les allemands sont moins sensibles à l'ennui sur les routes, que les Français et les américains, dont les autoroutes sont limitées à une certaine vitesse », explique Geoffrey Michalak, Directeur technique et qualité de Dekra Automotive.
« Ce résultat détonne, en tout cas, avec le fort investissement des constructeurs allemands dans le véhicule autonome ».
A l'heure actuelle, les français tout comme les habitants des trois autres pays,
ne semblent pas particulièrement enclins à recourir aux systèmes de conduite autonome.
La
surveillance d'angle mort est le seul système plébiscité par une majorité des français (55%).
39% des français souhaiteraient un système de protection des piétons, 33% un freinage automatique, 30% un régulateur de vitesse adaptatif en fonction de l'
environnement et 22% un avertisseur de franchissement de lignes.
Le parking automatique intéresseraient 29% des français.
En revanche, seuls
9% des français seraient intéressés par le pilotage autonomique sur autoroute et
12% par avoir un véhicule complètement autonome.
Cette très faible adhésion des français à la
voiture autonome contraste avec les investissements réalisés par les équipementiers et constructeurs
automobiles.
De toute évidence, la demande des automobilistes français n'est pas là à ce stade.
L'adhésion des allemands pour les systèmes de conduite autonome est encore plus faible. Seuls
5% des allemands seraient intéressés par le pilotage autonomique sur autoroute et
5% par avoir un véhicule complètement autonome. Plus que de réticence, il s'agit d'un rejet massif des allemands.
« Malgré les réticences observées aujourd'hui, les technologies d'assistance à la conduite seront demain un outil de sécurité primordial », prédit Geoffrey Michalak.
« Pour ce faire, un effort d'uniformisation des commandes, voyants et pictogrammes doit dès lors être apporté par les constructeurs pour faciliter leur utilisation par les conducteurs. De surcroît, ils doivent pouvoir garantir la contrôlabilité des outils d'assistance, pour permettre de s'assurer de leur bon fonctionnement tout au long de la vie du véhicule ».
Méthodologie: Le sondage sur l'acceptation des systèmes de conduite autonome, a été conduit par Forsa Survey, pour Dekra, en septembre 2015, auprès d'un échantillon de 1 051 Français, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, et redressé selon la méthode des quotas. La même méthodologie a été utilisée dans les 3 pays étudiés : les Etats-Unis (1 004 américains), l'Allemagne (1 003 allemands) et la Nouvelle-Zélande (1 034 néo-zélandais).