Selon l'étude « Digital
Auto Report 2017 » de Strategy&, environ
un tiers des véhicules neufs sera destiné à l'auto-partage en 2030.
A l'appui de ce scénario, l'entité de conseil en stratégie de PwC prévoit le
lancement de robot-taxis à partir de 2025.
Conséquence directe de cette évolution,
« la mobilité en tant que service » (MaaS) transformera le secteur automobile au profit de la « mobilité partagée » et de la « roboconomie ».
En 2030, 36% de l'ensemble des kilomètres parcourus en Europe se feront à bord d'un
véhicule partagé.
L'expansion rapide du parc de véhicules autonomes partagés entraînera une hausse de 28% des ventes de
voitures neuves par rapport aux volumes actuels. À plus long terme, l'auto-partage réduira de 25% le nombre de
voitures circulant sur les routes d'Europe, des États-Unis et des autres marchés arrivés à maturité.
Le volume du marché de la mobilité partagée devrait croître de 24% par an sur ces trois marchés sur la période 2017-2030, pour atteindre 1,3 milliard d'euros.
Selon François Jaumain, associé responsable du secteur automobile chez PwC, :
« La transition vers des parcs de véhicules partagés et/ou autonomes constitue un profond bouleversement pour le secteur automobile. Les véhicules de demain seront utilisés de façon beaucoup plus intensive que nos voitures privées aujourd'hui. Compte tenu d'une dépréciation rapide, certains segments comme celui de la vente de véhicules d'occasion perdront de leur pertinence et les constructeurs seront de plus en plus appelés à effectuer des tâches d'entretien sur les véhicules des flottes. Le profil de la concurrence évoluera aussi : avec les variations régionales dans la réglementation et les infrastructures, la mobilité va devenir une activité plus locale. »À moyen terme, la forte demande des parcs de véhicules partagés et/ou autonomes devrait entraîner une convergence et une situation de concurrence parallèle entre acteurs du e-commerce, sociétés de logistique et exploitants de parcs
automobiles. Concernant le rôle qu'ils auront à jouer dans cette « roboconomie », les constructeurs automobiles devront trancher : préfèreront-ils laisser le champ aux transporteurs émergents - opérateurs de flottes ou de plateformes de mobilité - et devenir des « spécialistes légers / ateliers de design » ? Ou bien choisiront-ils de pénétrer le marché de la mobilité dans sa globalité, via la recherche de nouveaux investisseurs et la mise en place de stratégies de diversification ?
Plusieurs opportunités se présentent sur le marché, notamment par des améliorations fonctionnelles des véhicules grâce aux technologies digitales, qui réduisent les coûts de production et de maintenance ou augmentent la fidélité du client.
Source: Strategy&
Méthodologie de l'étude: la 6ème édition de l'étude « Digital Auto Report 2017 » de Strategy& repose sur plus de 50 entretiens réalisés auprès de dirigeants de constructeurs automobiles et équipementiers, universitaires et analystes du secteur automobile à travers le monde (avec un focus Europe, Etats-Unis et Chine). L'étude a également observé les pipelines en R&D
et les essais actuellement menés sur les véhicules connectés, autonomes et électriques.