Dans un marché
automobile de 1 529 035
voitures particulières neuves immatriculées en France en 2022,
le diesel voit sa part de marché diminuer à 15,6%.
En baisse de 5,5 points par rapport à 2021, la part du diesel en France fleurte avec le seuil des 15%.
L'essence de son côté chute de 3 points pour représenter 37,2% du marché automobile français en 2022.
Malgré cette baisse marquée, la motorisation essence (37,2%) dépasse de près de 140% le carburant Diesel (15,6%) en 2022.
Les
véhicules hybrides (dont mild
hybride, full hybride et hybride rechargeable) représentent 30% du marché (459 212 véhicules hybrides dont 143 810 mild hybride, 188 853 full hybride et 126 549 hybride rechargeable).
Précision, dans cette classification, un véhicule Mild hybride est un véhicule « hybride » doté d'une hybridation légère ne permettant de rouler en mode tout électrique.
Par rapport à 2021, la croissance des ventes de véhicules hybrides atteint 6,5% dans un marché en baisse de 7,8%.
Les véhicule électriques représentent 13,3% du marché (203 121
véhicules électriques dont 193 véhicules à pile à combustible / hydrogène), poussés par des incitations fiscales à l'achat à hauteur de 11 000 euros par
voitures électriques en 2022 sous la forme d'un
bonus écologique de 6 000 € et d'une prime de conversion pour le remplacement de vieux véhicules diesel pouvant atteindre 5 000 € (sous condition de ressources).
Les énergies alternatives (GPL,
superéthanol) profitent de la baisse du pouvoir d'achat pour émerger. Cela étant, les énergies alternatives (GPL, GNV, superéthanol) ne représentent au cumul que 3,9% du marché automobile français, soit 58 711 véhicules, dont 46 849 véhicules bicarburation
GPL-essence et 11 753
véhicules superéthanol (hors véhicules hybrides).
La structure du marché automobile français se concentre sur la motorisation essence à 37,2%.
Le marché est concentré à près de 56% sur les petites voitures de type
mini-citadines et
citadines.
Le non remplacement des
mini-citadines
Peugeot (Peugeot
108) et
Citroën (
Citroën C1) en 2022 est annonciateur d'un déclin de la catégorie des
mini-citadines en l'absence d'offre.
De nombreuses mini-citadines et citadines sont exclusivement proposées avec une motorisation essence (Hyundai
i10,
Kia Picanto,
Nissan Micra,
Toyota Aygo X, etc.).
Les
Renault Twingo et
Volkswagen up! ne sont proposées qu'en version essence ou avec une motorisation électrique.
Les
Honda e,
Mazda MX-30,
Smart Cabrio,
Smart Fortwo ou encore
Smart Forfour sont exclusivement commercialisées avec un bloc électrique.
La rentabilisation du carburant diesel sur des voitures de type mini-citadines et citadines est peu évidente en raison de la faiblesse du nombre de kilomètres parcourus, de l'écart important de
prix diesel/essence à l'achat et d'un écart négatif du prix à la pompe entre les carburant diesel et essence.
Enfin, les interdictions de circulation en ville avec une motorisation Diesel prévues dans les Zones à Faibles Emissions ZFE sont de nature à dissuader les acheteurs potentiels restants de la motorisation Diesel.
Sans oublier la nécessité impérieuse pour les constructeurs de passer sous le seuil des 95 g de CO2/km (en moyenne) afin de ne pas être lourdement taxés financièrement.
Bref,
la tendance baissière du carburant Diesel est amenée à se poursuivre jusqu'à la disparition des véhicules à motorisation Diesel.
Poids du diesel dans le marché automobile particuliers en France (%):2009: 70%
2010: 71%
2011: 72%
2012: 73%
2013: 67%
2014: 64%
2015: 57%
2016: 52%
2017: 47%
2018: 39%
2019: 34%
2020: 31%
2021: 21%
2022: 16%
Source: PFA
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