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Le premier véhicule électrique Nissan sera lancé en 2010
Nissan entend prendre le leadership mondial dans la commercialisation de véhicules à émission zéro.
Si Nissan investit dans un ensemble de technologies « vertes » parmi lesquelles les diesels propres, les véhicules hybrides et les piles à combustible, le véhicule à zéro émission constitue aux yeux du Président de Renault et de Nissan la réponse la plus adaptée au réchauffement climatique et à la dépendance de l'industrie automobile envers le pétrole.
Aujourd'hui le véhicule à émission zéro est la voiture électrique. C'est dans ce cadre que Nissan négocie des partenariats avec des gouvernements, des régions, des villes, des compagnies de distribution d'électricité, des fournisseurs de stations de recharge, et des entreprises spécialisées afin de mettre en place les conditions nécessaires au succès des véhicules électriques dans le monde entier en 2012. A ce jour, l'Alliance Renault-Nissan a conclu 27 partenariats en vue du déploiement mondial des véhicules électriques en masse à partir de 2012.
« Nous avons parfaitement compris toute l'importance de l'interdépendance entre constructeurs automobiles, gouvernements et tierces parties dans l'élaboration d'un système de transport plus vert, » affirme Carlos Ghosn.
Pour Nissan, le meilleur moyen de réponse aux préoccupations environnementales de la planète et de réduire les émissions de CO2 de l'industrie automobile est de ne plus produire du tout de CO2.
« Nous sommes en train de mettre au point une voiture neutre pour l'environnement, qui permettra donc de se déplacer sans culpabiliser, » explique Carlos Ghosn. « Nous mettons principalement l'accent sur l'absence totale d'émissions. Il s'agit là d'un territoire que nous voulons occuper et nous prenons toutes les initiatives possibles pour y parvenir. », ajoute-t-il.
Pour y parvenir, Nissan va développer une gamme de véhicules électriques. Le premier véhicule électrique Nissan sera commercialisé aux Etats-Unis et au Japon à partir de 2010. A partir de 2012, le constructeur automobile japonais commercialisera une gamme de véhicules électriques également en Europe et dans le reste du monde, où le constructeur japonais bénéficiera de sa présence mondiale.
Nissan estime que « n'émettant ni dioxyde de carbone, ni particules fines, cette voiture électrique sera le véhicule le plus respectueux de l'environnement disponible sur le marché de l'automobile de grande série ».
Le véhicule électrique que Nissan lancera en 2010 sera basé sur une architecture entièrement nouvelle et doté d'une carrosserie qui lui sera propre.
La voiture électrique Nissan sera compacte et capable de transporter cinq adultes. Nissan annonce des performances équivalentes à celles d'une voiture à essence d'une cylindrée de 1,6 litre mais une autonomie réduite de 160 km. Un branchement sur une source électrique à haut débit devrait lui permettre de charger 80 % de sa batterie en 30 minutes.
La première voiture électrique de Nissan utilisera des batteries lithium-ion mises au point par une coentreprise Nissan-NEC, AESC (Automotive Energy Supply Corporation). La structure lamellaire compacte des batteries permet de produire une puissance électrique double de celle des anciens accumulateurs nickel-métal hydrure cylindriques. Installées sous le plancher de la Nissan électrique, les batteries n'empiéteront ni sur l'habitacle ni sur le coffre. Les batteries AESC utilisées par la voiture électrique Nissan devraient encore maintenir 80 % de leur capacité initiale après six ans d'activité.
Si l'aspect technologie semble maîtrisé, Nissan rappelant que des recherches sur les batteries lithium-ion appliquées à l'automobile sont menés depuis 1992 et que l'apparition de ses batteries dans une Nissan date de 1996, avec la Prairie Joy EV, suivie en 2000 par l'ultra-compacte Nissan Hypermini, la partie économique apparait plus incertaine et variable selon les pays.
Nissan table pour les acquéreurs de sa voiture électrique « sur une évolution favorable de leurs coûts d'utilisation par rapport à une voiture de taille similaire, diesel ou essence », avec un système de distribution énergétique qui pourrait varier, comme les éventuelles incitations fiscales à l'acquisition d'une voiture électrique, d'un marché à l'autre.
Dans certains pays, les automobilistes pourront recharger les batteries de leur voiture dans une station de recharge dédiée ou échanger les batteries dans un point d'échange spécialement conçu à cet effet.
Une autre option pourrait être d'acheter la voiture et de louer les batteries. Suivant un modèle économique de type « forfait » proche de celui des téléphones portables, les conducteurs pourraient acheter un certain nombre de kilomètres et payer un « dépassement » pour les kilomètres supplémentaires.
Le passage des voitures traditionnelles à essence ou diesel aux véhicules électriques va nécessiter d'acquérir une nouvelle manière de considérer la possession et l'usage d'une voiture. Cette phase pourrait être plus longue qu'escomptée dans certains pays ou la possession de son automobile reste un réflexe bien ancré.
« Nous dévoilerons pour la première fois notre véhicule électrique début août lors de l'inauguration de notre nouveau siège mondial mais je rappelle que la stratégie émission zéro de Nissan est unique car elle va bien au-delà de la voiture elle-même. Amener cette nouvelle technologie à la production en grande série requiert l'élaboration de toute l'infrastructure nécessaire et la sécurisation des conditions économiques nécessaires au succès par le biais de partenariats avec les autorités et bien d'autres tierces parties. C'est notre vision des choses et nous œuvrons avec détermination pour qu'elle devienne réalité, » conclut Carlos Ghosn.