La plupart des
citadines électriques commercialisées en 2011 et annoncées en 2012 utilisent des
batteries lithium-ion.
D'un poids d'environ 150 à 200 kg, elles offrent une autonomie d'environ
150 km.
A noter la
forte dépendance de l'autonomie de la batterie lithium-ion au
style de conduite (vitesse stabilisée ou vives accélérations),
aux conditions de circulation (routes plates ou alternance de montées et de descentes), au nombre de personnes et à la c
harge transportée et à l'usage fait du
chauffage ou de la
climatisation, fortement consommateurs d'énergie. La climatisation fait consommer
jusqu'à 20% d'électricité en plus, ce qui réduit d'autant l'autonomie.
L'autonomie réelle de la
voiture électrique peut ainsi varier de
80 à 180 km. Les défenseurs de la
voiture électrique mettent en avant que l'autonomie réelle est supérieure au kilométrage journalier parcouru par la grande majorité des automobilistes européens.
En usage urbain de
moins de 50 km quotidien, le
véhicule électrique pourrait circuler en ville et en zones périurbaines sans
émissions polluantes et sans bruit
en se rechargeant tous les deux à trois jours sur une borne privée au domicile du conducteur.
Ce type d'utilisation correspond à un usage du véhicule sur le
trajet domicile-travail (54% des français vont travailler en voiture).
L'autonomie normalisée de 150 km du véhicule électrique équivaut à celle d'un véhicule thermique sur la
réserve avec moins de 10 litres d'essence.Dans la mesure où les automobilistes ont pris l'habitude de circuler dans des
voitures sans réelles contraintes d'autonomie du fait de la baisse de la
consommation de carburant, de la taille des réservoirs de carburant et de la densité de l'infrastructure de stations-services, l'
autonomie réelle limitée du véhicule électrique peut pénaliser sa diffusion à grande échelle.
L'autonomie devrait rester plafonnée à
environ 150 km pendant quelques années, même si la récente technologie de la
batterie lithium-ion dispose encore de marges de développement importantes dans l'
automobile. C'est essentiellement sur la baisse des coûts que les progrès devraient porter dans les prochaines années avant le prochain saut technologique permettant d'envisager une autonomie nettement supérieure.
Conséquence du downsizing réalisé sur les dernières générations de moteurs thermiques à essence (injection directe de carburant et turbo), les
véhicules électriques urbains affichent des
performances inférieures à celles des véhicules thermiques de petite cylindrée avec une
vitesse de pointe limitée à 130/150 km afin de préserver le niveau de charge des batteries et l'autonomie du véhicule. Les véhicules électriques délivrent de
vives accélérations avec un couple immédiatement disponible. Rapides pour atteindre une
vitesse de 50 km/h, elles réalisent le
0 à 100 km/h en environ
15 secondes.