Le cabinet d'audit, d'expertise comptable et de conseil PwC estime que
la part de marché mondiale des véhicules hybrides et électriques devrait passer de 1,7% en 2011 à 6,3% d'ici 2020.
Les prévisions de l'institut d'analyse
automobile PwC Autofacts reposent sur
l'étude « Charging forward », dans laquelle PwC Autofacts a interrogé
200 professionnels de 34 pays sur les perspectives des
véhicules électriques.
L'étude présente les préférences des consommateurs en termes d'infrastructure, de
coût et de modèle d'acquisition (location/achat).
Selon les professionnels interrogés, les consommateurs souhaitent
au moins une borne de recharge pour 20 véhicules,
ne comptent pas dépenser plus de 5 000 dollars supplémentaires pour un
véhicule électrique, et
sont favorables à la location plutôt qu'à l'achat.
Selon l'étude de PwC Autofacts, parmi les motorisations existantes, plusieurs vont fortement se développer d'ici 2020.
Au niveau mondial,
l'électrique gagnerait du terrain par rapport à l'hybride. Cette évolution est notamment liée à de moindres barrières en termes d'
immatriculation de la voiture électrique sur le marché automobile chinois.
« Même si l'on ne produit pas encore beaucoup de voitures électriques dans le monde, c'est un marché sur lequel tous les constructeurs vont se diriger, à des rythmes différents », déclare François Jaumain, associé PwC spécialiste du marché automobile. « Si les freins à l'adoption du véhicule électrique restent présents (le
prix, le manque d'infrastructures, les freins psychologiques surtout !), nous pensons que ce marché reste porteur pour l'avenir. C'est notamment le cas lorsque l'on veut vendre des
voitures en Chine : ce type de véhicule est celui qui rencontre le moins de barrières en termes d'immatriculation, c'est donc une opportunité pour les constructeurs. Reste évidemment à atteindre une production de masse que nous attendons dans les années à venir. »
Dans ce contexte, les motorisations seront en 2020 très partagées : à la fois le « mild hybrid » (voitures équipées d'un
système de Stop & Start et d'un système de récupération d'énergie au freinage), le « full hybrid » (véhicule disposant de deux moteurs, l'un thermique et l'autre électrique), le « PHEV » Plug-in hybrid electric vehicle (comme le « full hybrid », mais avec des batteries rechargeables) et le « PEV », la
voiture électrique rechargeable.
Selon François Jaumain,
« On voit bien que d'ici 2020, ce seront toujours les véhicules hybrides qui offriront le meilleur rapport efficacité-praticité, devant les véhicules électriques, même si l'écart se resserre. En effet, 41% des professionnels assurent que l'hybride offre le meilleur rapport efficacité/praticité aujourd'hui, or ils ne sont que 25,3% à penser que ce sera toujours le cas en 2020. »Interrogés sur les pays leaders en termes de technologies sur le véhicule électrique, le Japon est mentionné comme dominant aujourd'hui, mais d'ici 2020 les sondés envisagent la montée de la Chine et des Etats-Unis, et pensent qu'une collaboration mondiale entre les équipementiers de ces différents pays se mettra en place.
Le développement des infrastructures est un levier indispensable pour inciter les ménages à s'équiper. Les critères déterminants sont le nombre et l'emplacement des bornes de recharge pour véhicules électriques.
Environ 25% des professionnels interrogés ont indiqué qu'une borne pour 20 véhicules électriques serait un ratio idéal. A l'opposé, ils sont 20% à préférer une borne pour 5 véhicules. Ces écarts indiquent que l'industrie est encore loin d'avoir trouvé un consensus sur cette question.
Les constructeurs
automobiles sont pleinement conscients que le coût excessif reste un frein majeur pour les consommateurs. Ils proposent donc plusieurs
options subventionnées pour stimuler les ventes. Le business model qui apparaît le plus avantageux pour les consommateurs est la location du véhicule électrique pour 44% des professionnels interrogés, devant l'achat pour 34,5% d'entre eux, et enfin le modèle mixte qui consiste à
acheter le véhicule mais à louer la batterie pour 21,2% d'entre eux.
La location permet aux consommateurs de payer moins cher, et de ne pas se soucier de la maintenance et du remplacement de la batterie. Ceux qui achètent se trouvent aujourd'hui confrontés à un problème de revente de leur batterie quand ils veulent changer de véhicule.
Le coût supplémentaire que les consommateurs accepteraient de payer pour un véhicule électrique serait d'après les professionnels interrogés
de 5 000 dollars US. Pour près de 46% des professionnels interrogés, la raison principale qui pousserait les consommateurs à payer un prix initial élevé pour un véhicule électrique est une promesse d'économie sur le long terme.
Méthodologie: PwC a interrogé dans 34 pays plus de 200 professionnels issus de tous les secteurs d'activité : l'automobile, l'énergie, les technologies, la finance, l'éducation etc.
Source: PwC