Depuis plusieurs mois, le diesel fait la une de l'
actualité en France et est l'objet d'
annonces de
mesures réglementaires successives des autorités nationales et locales.
L'amélioration de la qualité de l'air, la sauvegarde des centres villes, le renouvellement du parc
automobile, la régulation du trafic routier ainsi que la montée des préoccupations écologico-citoyennes ont engendré des
prises de position parfois radicales à l'encontre du diesel.
Sous le vocable diesel
cohabitent des réalités très diverses, avec des véhicules faisant appel à des
générations successives de technologies.
Les industriels et les constructeurs
automobiles se sont engagés depuis de nombreuses années dans une
recherche constante d'améliorations et de réponses aux exigences réglementaires, afin de proposer des solutions innovantes et performantes.
Les derniers moteurs diesel à la
norme Euro 6 sont plus modernes, plus propres, plus économiques et apportent encore plus de plaisir de conduite, avec des accélérations puissantes et un couple élevé.
Aujourd'hui, tous les véhicules diesel neufs commercialisés en Europe sont équipés d'un
filtre à particules permettant de filtrer les particules venant du moteur lui-même et les particules présentes dans l'air ambiant.
Ainsi,
l'air sortant du pot d'échappement d'un véhicule diesel Euro 5 ou Euro 6 contient moins de particules que l'air ambiant.
Un véhicule équipé d'un filtre à particules Euro 5 émet une masse de particules
200 fois plus faibles qu'un véhicule Euro 3. Cela signifie qu'il faut 200 véhicules diesel Euro 5 et 6 pour émettre autant de particules qu'un seul véhicule Euro 3. De même, un véhicule diesel Euro 5 et 6 émet une masse de particules
600 fois plus faibles d'un véhicule Euro 1, ce qui signifie qu'il faut 600 véhicules diesel Euro 5 et 6 pour émettre autant de particules qu'un seul véhicule diesel Euro 1.
97% des émissions de particules ont été réduites depuis 1992.
84% des émissions d'oxyde d'azote (NOx) ont été réduites depuis 1992.
Des études, menées en Allemagne, démontrent qu'en 2020
les émissions de particules provenant des pots d'échappement seront inférieures à celles des cigarettes.
L'entrée en vigueur des dispositions réglementaires sur l'évolution technologique des
voitures diesel va
améliorer naturellement la qualité de l'air dans les villes.
Les restrictions de circulation des véhicules diesel d'anciennes générations vont accélérer le renouvellement du parc automobile diesel et par voie de conséquence améliorer la qualité de l'air dans les villes.
« Avec Euro 6, un diesel sera aussi propre qu'un moteur essence » indique
Rolf Bulander, membre du
Directoire de Robert Bosch GmbH en charge des technologies d'entrainement.
Cette norme européenne Euro 6 obligatoire depuis le 1er janvier 2015 pour toutes les
voitures neuves vendues, vise essentiellement à
abaisser les seuils maxima d'émission de particules et d'oxydes d'azote des véhicules. Depuis le 1er septembre 2014, les véhicules diesel ne peuvent plus émettre que 80 mg d'oxydes d'azote par kilomètre (versus 60 mg pour les essences). Le seuil pour les diesels était auparavant de 180 mg/km.
Seuls
14% des émissions de particules fines sont dus au transport routier.Les sources d'émissions de particules sont plurielles. Le transport routier dans son ensemble n'est responsable que de 17% des émissions de particules fines de moins de 2.5 μm au niveau national, contre
48% pour le secteur résidentiel tertiaire (chauffage urbain, feux de cheminée, cuisson des aliments,
) et
22 % pour l'industrie manufacturière (Source: rapport du Sénat en date du 11 juin 2014). A proximité des axes routiers, près de 50% des particules proviendraient de la remise en suspension des poussières, de l'usure de certaines pièces mécaniques, de l'abrasion du revêtement routier ou d'autres sources.
Avec les normes anti-pollution Euro 5 et Euro 6, le marché automobile français évolue vers une segmentation diesel/essence correspondant à une segmentation d'utilisations.
Les automobilistes qui roulent beaucoup ou qui ont besoin de voitures spacieuses font le choix d'une motorisation diesel.
Les citadins se tournent naturellement vers des voitures à motorisation essence, le surcoût lié à la motorisation Diesel Euro 6 étant économiquement peu compatible avec des faibles kilométrages. Les prises de position radicales à l'encontre du diesel de certains politiques poussent également en faveur de la motorisation essence.
La part de la motorisation diesel chez les voitures
citadines n'a cessé de baisser ces dernières années. Cette part tend également à décroitre pour les segments des voitures
polyvalentes, des petits monospaces et les petits
SUV.
En revanche, la motorisation diesel s'impose toujours dans les segments SUV compacts, les familiales , les grandes
routières et les
grands monospaces.
Source: Bosch