Le réseau
autoroutier est cinq fois plus sûr que le réseau routier national en 2024, grâce aux actions menées en continu par les sociétés d'autoroutes. Celles-ci veillent à garantir des conditions de circulation optimales.
129 personnes (dont 2 agents en intervention) ont été tuées sur le réseau autoroutier concédé français en 2024, soit 53 de moins qu'au cours de l'année 2023. Le taux d'accidents mortels atteint ainsi un niveau historiquement bas, avec 1,1 accident par milliard de kilomètres parcourus, le plus faible taux jamais enregistré sur les autoroutes concédées françaises.
Malgré une baisse significative des accidents mortels, le bilan sécurité 2024 révèle la persistance de comportements à risque chez les
conducteurs. L'analyse détaillée met en évidence plusieurs tendances préoccupantes : la
consommation d'alcool, de drogues et de médicaments au volant demeure la principale cause d'accidents mortels (35 %), suivie de la vitesse excessive (20 %), de la présence de piétons (20 %), de la somnolence et de la fatigue (19 %) ainsi que de l'inattention (14 %), souvent liée à l'utilisation des
équipements embarqués. Par ailleurs, on observe une forte augmentation des cas de contresens et de recul (10 %).
La répartition des conducteurs impliqués dans des accidents mortels met en évidence une sous-représentation des femmes (17 %), comparée à leur part parmi les conducteurs circulant sur les autoroutes françaises (23 %).
Le facteur « Alcool, drogues et médicaments » demeure la première cause d'accidents mortelsEn 2024, ce facteur représente 35 % des accidents mortels sur l'autoroute. Les jeunes conducteurs sont particulièrement concernés : 4 conducteurs sur 10 impliqués dans ces accidents ont moins de 35 ans. Par ailleurs, 55 % de ces accidents surviennent entre 21 heures et 6 heures du matin, et 45 % ont lieu le week-end. Près de 3 conducteurs alcoolisés sur 4 présentent une alcoolémie supérieure ou égale à 1,2 g/l de sang, alors que la limite légale est fixée à 0,5 g/l.
La « Vitesse excessive » est responsable de 20 % des accidents mortelsLes accidents mortels dus à une vitesse excessive surviennent plus fréquemment la nuit. En 2024, son taux a diminué, passant de 0,30 en 2023 à 0,22. Parmi les conducteurs responsables, 56 % ont moins de 35 ans.
La « Présence de piétons » représente 20 % des accidents mortelsEn 2024, le nombre d'accidents mortels impliquant des piétons a représenté 20 % du total. Parmi ces accidents, 59 % concernent des piétons sortant d'un véhicule en panne ou accidenté, tandis que 28 % impliquent des piétons venant de l'extérieur et déambulant sur les voies. 3 piétons sur 4 sont tués alors qu'ils se trouvaient directement sur les voies de circulation.
La « Somnolence et fatigue » : un facteur qui concerne tous les conducteursLe facteur « Somnolence et fatigue » représente 19 % des accidents mortels. Rapportés au trafic, ces accidents mortels surviennent principalement la nuit, avec un pic entre 2 heures et 4 heures du matin, et se produisent plus fréquemment le week-end.
Le facteur « Inattention » souvent lié à l'usage des équipements embarquésLe facteur « Inattention » intervient dans 14% des accidents mortels en 2024. L'utilisation des distracteurs au volant (smartphones, tablettes, GPS...) est importante lors des déplacements domicile/travail. Les accidents se répartissent tout au long de la semaine avec un pic enregistré entre 14 heures et 18 heures. Ce facteur de risque pourrait continuer à progresser dans les années à venir, avec la multiplication des dispositifs connectés embarqués.
Les contresens et reculs mortelsEn 2024, les accidents mortels liés aux contresens et reculs représentent 10 % des accidents. Parmi les conducteurs impliqués, 42 % ont 70 ans ou plus. Parmi les conducteurs de moins de 50 ans impliqués, 54 % présentaient une alcoolémie dépassant la limite autorisée.
Source: Association Française des Sociétés d'Autoroutes et d'ouvrages à péage (ASFA)
Méthodologie d'analyse des facteurs d'accidents : chaque accident mortel survenu sur le réseau autoroutier concédé fait l'objet d'un travail d'enquête par les experts des sociétés d'autoroutes et de l'ASFA. À partir des relevés des sociétés d'autoroutes et des procès-verbaux établis par les forces de l'ordre, les résultats de cette analyse sont publiés dans un bilan tous les ans.