Depuis plusieurs mois,
BMW mène une vaste réflexion pour mieux connaitre les attentes des Français en matière de mobilité.
Le constructeur de Munich a mené une consultation qualitative numérique qui a pu avoir lieu pendant le confinement et qui permet d'
évaluer l'impact de la crise sanitaire sur la mobilité de demain.
Sans surprise, la crise sanitaire a fait évoluer le rapport des Français à la mobilité. La priorité est désormais l'
hygiène.
Premier constat, l´hygiène est devenue un critère déterminant dans le choix de mobilité des Français.
Selon les résultats d'une première enquête quantitative réalisée par Odoxa pour BMW et publiée en mars 2020, la question de l'
insalubrité apparaissait déjà comme un point de pénibilité important pour les utilisateurs des
transports en commun.
La crise sanitaire accentue les attentes des Français en matière de sécurité sanitaire.
Cette préoccupation concerne
les autres solutions de transport partagé comme l'
autopartage, le covoiturage, ou encore les vélos et trottinettes en libre-service. La
mobilité partagée est peut-être morte avec le coronavirus. La
peur de s'infecter en touchant des surfaces contaminées ou en
respirant le même air qu'un inconnu est durablement installée et la
mise en place de mesures sanitaires strictes ne semble pas adaptée au principe même de la mobilité partagée et à son modèle économique.
En conséquence, on
note un retour en force du
besoin de solutions de mobilités individuelles.
L'impact de la pandémie sur la mobilité ne signifie en rien un retour au « monde d'avant».
Les Français souhaitent faire évoluer leurs comportements,
lorsqu'ils le peuvent et sous conditions, vers des modes de déplacement plus respectueux du climat ou trouver des solutions alternatives.
Les Français veulent privilégier les s
olutions de mobilités individuelles que sont la voiture, le deux-roues motorisés (dont les scooters électriques) et le vélo.
Cette période d'immobilité semble avoir montré concrètement aux Français la pollution des villes.
Dans les villes, les
pistes cyclables sécurisées sont vues comme une solution à privilégier comme réponse à la
micromobilité.
Les technologies d'avenir comme l'électrification, que ce soit des batteries rechargeables sur bornes ou des piles à combustible à hydrogène sont pour les Français une réponse appropriée aux problématiques de mobilité.
Les Français souhaitent que les solutions de mobilité soient
universelles, accessibles pour tous et qu'elles n'engendrent pas de pertes d'emplois.
Les Français sont
28 % (le double en région parisienne) à
utiliser plusieurs moyens de transport pour leurs trajets quotidiens.
La voiture est
de loin le mode de transport le plus utilisé.
Les Français portent un regard bienveillant sur la voiture, qui leur permet « d'être autonome », qui est « facile » et « un plaisir ».
Inversement, ce n'est « pas stressant », « dangereux » ou quelque chose de particulièrement « masculin ».
La voiture permet de s'informer ou d'écouter de la musique pendant le temps du trajet.
Utiliser la voiture est « agréable » pour 82 % des personnes interrogées.
60 % des Français pensent que la possession d'une voiture restera la norme et que les services de mobilité seront complémentaires.
La moitié des personnes interrogées (47 %) utilise la voiture au quotidien.
87 % des sondés voient la
voiture comme une nécessité et 60 % des Français pensaient que la possession d'une voiture restera la norme dans la société.
L'arrivée du coronavirus marque une évolution dans la relation des Français à leur voiture et aux modes de transport individuels.
La voiture est jugée comme
étant plus sûre sur le plan sanitaire ou, en tout cas, plus rassurante.
Lorsqu'ils ont été interrogés sur l'avenir des transports, la quasi-totalité des Français (94 %) déclarait que la lutte contre la pollution est importante même si le sujet n'est pas encore prioritaire pour 55 % d'entre eux.
Les Français ont à l'esprit que la transition énergétique est un travail de longue haleine.
S'ils étaient 86 % à penser que la
voiture électrique serait un jour devant la motorisation thermique, 65 % pensaient qu'elle le sera dans les 20 ans à venir.
Source: études online en trois volets associant citoyens et experts réalisée par Qualimera pour BMW pendant le mois de mars 2020.
Méthodologie:
Une première phase « quantitative » a interrogé plus de 3 000 Français de façon approfondie sur leurs usages, attitudes et motivations face au transport. Cela a permis d'obtenir une photographie de la mobilité en France et des attentes. Cette étude publiée début mars a permis de définir 7 « familles » qui caractérisent la majorité des Français et montre que le citoyen n'est pas réductible à un seul comportement de mobilité.
La mobilité des Français en sept comportements :
« Les mobili-zen » (20 % des Français) : le mode de transport n'est pas déterminant tant qu'il est confortable et sécurisé.
« Les auto-plaisir » (18 % des Français) : conduire est un plaisir et une forme de liberté. Ils passent peu de temps au volant mais font des parcours fréquents.
« Les auto-boulot-dodo » (17 % des Français) : éloignés des transports en commun et des nouvelles mobilités, ils passent beaucoup de temps en voiture, notamment pour le trajet domicile travail.
« Les multimodaux » (11 % des Français) : vivant en ville, ils utilisent tous les moyens de transport à leur disposition et ont adopté les nouvelles mobilités. Les transports doivent être accessibles et les trajets rapides.
« Les écolomobiles » (11 % des Français) : conscients de l'impact environnemental que peuvent avoir leurs déplacements, ils privilégient les mobilités douces. Ils changent leurs habitudes pour limiter leur empreinte carbone.
« Les tributaires des transports en commun » (10 % des Français) : ils n'ont pas d'autre choix que d'emprunter les transports en commun pour leur trajet domicile travail. Ils y passent beaucoup de temps et sont dépendants des aléas. Cette partie de leur journée est souvent frustrante.
« Les bureaux-mobiles » (8 % des Français) : le temps c'est de l'argent. Il n'est pas question de ne pas être actif pendant leurs déplacements. Ils doivent être productifs quel que soit le mode de transport.
Cette étude quantitative a servi de point de départ à une consultation « qualitative » associant des citoyens représentatifs de chaque famille et cinq experts.