Selon l'Organisation Mondial de la Santé (OMS),
les accidents de la route tuent chaque année davantage de jeunes âgés de 15 à 29 ans dans le monde que le VIH/sida, le paludisme ou la tuberculose.
L'Institut for Health Metrics and Evaluation (IHME) de l'Université de Washington à Seattle évaluait en 2019 à environ 175 000 le nombre de personnes âgées de 15 à 24 ans tuées dans des accidents de la route dans le monde, ce qui représente 15% de l'ensemble des décès sur la route.
Parmi ces victimes de la route, 80% étaient de jeunes hommes.
En Europe en 2020, les jeunes de 15 à 24 ans représentent 11% de la population mais 14% de la mortalité
routière.
En France, ils représentent 12% de la population mais 21% de la mortalité sur nos routes.
La mortalité des 15-24 ans est très supérieure en France (21%) comparée à nos voisins : l'Allemagne (14%), l'Espagne (10%) et l'Italie (12%).
En France, plus de 680 000 jeunes (Source : https://www.securite-routiere.gouv.fr/les-chiffres-des-examens-du-permis-de-conduire/bilans-des-examens-du-permis) de 18 à 24 ans réussissent l'examen du permis de conduire tous les ans.
Ces jeunes représentent 8% de la population française mais 17% de la mortalité routière (Source : -https://www.onisr.securite-routiere.gouv.fr/etat-de-l-insecurite-routiere/bilans-annuels-de-la-securite-routiere/bilan-2021-de-la-securite-routiere).
Lors de l'enquête Dekra, 68% des jeunes
conducteurs affirment avoir une meilleure connaissance du code de la route que leurs aînés et pour 24% d'entre eux que le comportement au volant de leurs parents a eu une influence négative sur la manière de pratiquer la conduite.
Le manque d'expérience de la conduite, la surestimation de ses capacités de conducteur et la propension accrue à prendre des risques font partie des sources d'erreur les plus dangereuses pour les conducteurs novices de moins de 2 ans de permis.
Des sources d'erreur qui entraînent fréquemment de graves accidents de la route.
La vitesse excessive, l'influence de l'alcool et des drogues, et les multiples distractions au volant sont incriminés dans de nombreux accidents.
Selon l'enquête Dekra, 61% estiment que les conducteurs novices consomment plus d'alcool avant de prendre le volant que leurs aînés.
Parmi les facteurs de risques les plus importants chez les conducteurs de moins de 24 ans,
les distractions au volant comptent pour 48%, ce pourcentage passe à 56% dans la catégorie des jeunes hommes de cette tranche d'âge.
Interrogés sur les pratiques au volant, 65% disent entrer une destination dans un GPS mobile, 45% sont déconcentrés par des passagers, 41% activent un système d'aide à la conduite du véhicule. Arrive ensuite l'utilisation du téléphone pour appeler ou envoyer un sms pour 34% d'entre eux et écouter de la musique avec des écouteurs pour 29%.
Les statistiques d'accidents de nombreux pays indiquent clairement qu'environ deux tiers des jeunes conducteurs tués sur les routes perdent la vie lors d'accidents survenus sur des routes de campagne.
Les causes de ce phénomène sont diverses, on y retrouve évidemment les excès de vitesse et la
consommation d'alcool et de stupéfiants, de même que le manque de visibilité, la mauvaise estimation des distances, la surestimation de ses propres compétences ou sa capacité encore faible à évaluer un tracé de route pour adapter sa conduite.
Dans de nombreuses situations, la réaction du conducteur novice, par définition non-expérimenté, n'est pas celle attendue par les usagers de la route « expérimentés ».
L'enquête Dekra révèle que près de trois Français sur quatre estiment que les jeunes générations de conducteurs roulent trop vite, bien plus que leurs aînés (73%), et 58% qu'ils provoquent plus d'accidents que leurs aînés.
Les jeunes conducteurs ont un
avis plus nuancé.
Pour 46% d'entre eux, ils se disent plus prudents au volant que leurs aînés.
Mais ils semblent relativement d'accord pour affirmer qu'ils provoquent plus d'accidents que leurs aînés (55%).
Indépendamment des systèmes de sécurité passive et active, ce qui arrive aux occupants d'un véhicule en cas d'accident dépend aussi de la position du siège de chaque occupant et du bon usage et réglage des éléments intérieurs de sécurité (volant, siège, appuie-tête, dossier, ceinture). Encore de nos jours en France, le taux de non-port de la ceinture de sécurité chez les jeunes conducteurs tués est de 23% versus 20% pour l'ensemble des usagers tués en
voiture.
Le système global formé par le siège, la ceinture de sécurité et l'airbag ne peut protéger une personne de manière optimale que si la position du siège est adaptée.
Face aux dangers de la route et aux nombreux accidents impliquant les jeunes conducteurs, les français sont favorables à la mise en place de mesures pour limiter les comportements déviants et pallier les risques pris par les nouveaux conducteurs.
Pendant toute la durée du
permis probatoire, 84% des français sont favorables à l'interdiction totale de boire de l'alcool avant de prendre le volant.
Les Français souhaitent également une montée en compétences des jeunes automobilistes puisque 76% sont favorables à l'instauration d'un apprentissage à la conduite progressif.
Une limitation de la puissance des
voitures que les jeunes automobilistes peuvent conduire est également une idée appréciée par trois français sur quatre (74%).
Source : Sondage OpinionWay diligenté par Dekra Automotive.
Méthodologie : Sondage effectué les 7 et 8 septembre 2022 sur un échantillon de 1042 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus, constitué selon la méthode des quotas, au regard des critères de sexe, d'âge, de catégorie socioprofessionnelle, de catégorie d'agglomération et de région de résidence.
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