La Fondation Vinci Autoroutes publie les résultats du 14ème Baromètre de la conduite responsable.
Cette enquête annuelle dresse un état des lieux des comportements et représentations des Européens au volant.
Les comportements au volant sont le miroir des défauts de la société en 2024: égocentrisme, sentiment de toute puissance, agressivité…
38 % des conducteurs français identifient la somnolence comme l'une des principales causes d'accident mortel sur autoroute.
Bien que la somnolence soit moins souvent citée depuis 10 ans, la conscience de ce risque demeure nettement supérieure à celle de leurs homologues européens (19 % des conducteurs européens).
Malgré cette spécificité française,
43 % des conducteurs français déclarent prendre le volant alors qu'ils se sentent très fatigués (38 % des conducteurs européens). Ils reconnaissent pourtant rencontrer un nombre d'incidents liés au déficit de sommeil nettement plus important au cours de leur trajet.
Ainsi parmi eux :
- 79 % reconnaissent des absences ou des épisodes de vagabondage de l'esprit (« mind wandering ») lorsqu'ils conduisent (72 % des conducteurs européens) ;
- 42 % (38 % des conducteurs européens) ont déjà eu l'impression de s'assoupir au volant ;
- 20 % (18 % des conducteurs européens) ont déjà eu un accident ou un presqu'accident en raison d'un assoupissement au volant ;
- 34 % ne s'arrêtent jamais pour faire une sieste (38% des conducteurs européens) ;
- 36 % ont déjà empiété sur la bande d'arrêt d'urgence ou le bas-côté de la route à cause d'un moment d'inattention ou d'assoupissement (27 % des conducteurs européens).
Pour les longs trajets, certaines pratiques à l'origine de la somnolence au volant restent encore très répandues :
84 % des conducteurs français se couchent plus tard ou se lèvent plus tôt que d'habitude avant un long trajet (82 % des européens des conducteurs européens) ;
69 % finissent leurs préparatifs tard dans la soirée avant le départ (77 % des conducteurs européens) ;
69 % partent de nuit (68 % des conducteurs européens).
La part des conducteurs qui, lors d'un long trajet, conduisent plus de 2 heures avant de réaliser une pause reste prépondérante : 55 %, soit plus d'1 conducteur sur 2 (61 % des conducteurs européens). Le temps moyen de conduite avant de s'arrêter lors d'un long trajet atteint ainsi 2 heures 57 (3 heures 14 pour les conducteurs européens), soit une durée bien au-delà des 2 heures recommandées.
Quelques réflexes pour prévenir la somnolence sont heureusement en augmentation :
86 % des conducteurs français programment leurs horaires de départ en fonction des heures pendant lesquelles ils se savent moins fatigués (86 % des conducteurs européens) ;
83 % décalent le moment de leur départ lorsqu'ils sont fatigués (80 % des conducteurs européens) ;
76 % changent de conducteur au cours du trajet quand cela est possible (73 % des conducteurs européens) ;
67 % s'arrêtent au cours du trajet pour faire une sieste (62 % des conducteurs européens) - pratique la plus efficace pour prévenir le risque d'endormissement au volant. Ce sont les conducteurs belges qui ont le mieux intégré le principe de la sieste dans la gestion de leurs longs trajets (81 % d'entre eux la pratiquent, soit 19 points de plus que la moyenne européenne).
Source: 14ème Baromètre de la conduite responsable de la Fondation Vinci Autoroutes.
Méthodologie: Etude annuelle (Baromètre de la conduite responsable) réalisée par Ipsos auprès de 12 413 personnes dans 11 pays européens. Ipsos a interrogé du 19 février au 19 mars 2024, par Internet, 12 413 personnes âgées de 16 ans et plus, dont 2 413 Français et 1 000 personnes minimum dans chacun des 10 autres pays sondés (Allemagne, Belgique, Espagne, Grèce, Italie, Pays-Bas, Pologne, Royaume-Uni, Slovaquie, Suède). La représentativité de chaque échantillon est assurée par la méthode des quotas.
Image par sggk de Pixabay