« Une voiture électrique pollue davantage que son équivalent thermique »FAUX vis-à-vis des émissions de gaz à effet de serre
Une
voiture électrique émet 2 à 6 fois moins de gaz à effet de serre qu'un véhicule thermique sur l'ensemble de son cycle de vie, de la production jusqu'à son recyclage. En France, ce ratio est en moyenne 5, grâce à une production d'électricité décarbonée à 95%.
Contrairement aux
voitures thermiques, la voiture électrique n'émet pas non plus de polluants atmosphériques (particules fines, dioxyde d'azote, etc.) à l'échappement.
Les avantages environnementaux des
voitures électriques continuent de s'améliorer grâce à une plus grande décarbonation de la production d'électricité, à la baisse de l'utilisation de certaines matières critiques dans leur composition et à une augmentation des taux de recyclage et d'usage des batteries en seconde vie, qui sont déjà bons. Aujourd'hui, 80% des composants des batteries au lithium sont déjà recyclables.
En France, l'application d'un score environnemental pour bénéficier des aides à l'acquisition de voitures électriques1, telles que le Coup de pouce « Véhicules Particuliers Electriques » ou le leasing social, encourage également les constructeurs à développer des modèles plus vertueux, contribuant à réduire encore davantage l'empreinte carbone du parc
automobile.
FAUX vis-à-vis de la pollution de l'air
Les voitures électriques n'émettent aucun polluant à l'échappement (Nox, particules fines), contrairement aux véhicules thermiques. La pollution atmosphérique ambiante serait responsable de 40 000 décès prématurés chaque année en France, selon Santé publique France. Elle est responsable d'un grand nombre de maladies chroniques, dont l'asthme, certaines maladies cardiovasculaires, le diabète et les troubles dépressifs.
Le remplacement progressif des voitures thermiques par des électriques contribue donc à un air plus sain, notamment en ville.
Les émissions de particules liées à l'usure, notamment des freins ou des pneus, sont aussi réduites. Au total sur les émissions hors échappement, elles génèrent 38% de particules en moins que les véhicules thermiques (Selon une étude de l'EIT Urban Mobility de mai 2025), grâce notamment au freinage régénératif. Le système récupère l'énergie cinétique du véhicule lors du freinage pour recharger la batterie et réduit l'utilisation des freins mécaniques traditionnels, de qui permet aux
véhicules électriques d'émettre jusqu'à 83% de particules de frein en moins.
« Les voitures électriques neuves sont plus chères à l'achat et réservées aux plus hauts revenus »VRAI malgré les aides mises en place par l'Etat et la mise sur le marché de véhicules électriques plus accessibles.
Les véhicules électriques sont plus chers à l'achat que leurs équivalents thermiques. L'électrique devient toutefois plus accessible, pour les ménages modestes, grâce aux aides de l'État (le Coup de pouce « Véhicules Particuliers Electriques » ou le leasing social) et à la baisse des
prix des véhicules électriques.
Les voitures électriques sont souvent plus économiques à l'usage.
La recharge à domicile est moins chère que le carburant : un conducteur se rechargeant à domicile et parcourant 12 000 kilomètres annuels peut économiser 1 000 euros par an en passant à l'électrique.
L'entretien est réduit, sans besoin de vidange et avec moins de pièces d'usure par exemple.
Les voitures électriques bénéficient également d'une fiscalité avantageuse (exonération de malus
CO2).
Résultat : le
coût total d'usage d'une voiture électrique, c'est-à-dire l'ensemble des dépenses liées à un véhicule sur toute sa durée de possession (comprenant l'acquisition, l'énergie, entretien, l'
assurance, la fiscalité, etc.), est inférieur à celui d'un véhicule thermique, dans certains cas d'usage (notamment les gros rouleurs). Pour un conducteur moyen en septembre 2025, le coût d'usage d'une
citadine électrique en France peut être plus de 10% inférieur à leurs équivalents thermiques, selon le modèle.
« On ne peut pas faire de long trajet avec un véhicule électrique »VRAI (véhicules électriques accessibles) et FAUX (véhicules électriques de plus de 40 000 euros)
Certains modèles récents offrent plus de 400 kilomètres, voire 600 kilomètres d'autonomie et la gamme de modèles disponible ne cesse de se diversifier. L'ensemble des aires de service d'autoroute est équipé en points de charge à haute puissance, permettant sans difficulté la réalisation de longs trajets.
Avec plus de 184 000 points de recharge ouverts au public en France au 1er décembre 2025, partir en vacances ou faire un long trajet en voiture électrique le week-end n'a jamais été aussi simple. Celles-ci peuvent se situer en voirie, dans les parkings, les zones commerciales ou encore sur le réseau routier national.
Les bornes à haute vitesse de recharge utilisées en itinérance permettent en effet de faire une recharge jusque 80% en moins de 30 min sur les véhicules électriques dotés d'une capacité de charge rapide.
Il est à noter qu'en raison des
caractéristiques technologiques des batteries actuelles, la vitesse de recharge ralentit au-delà de ce seuil de 80%. Il est donc déconseillé de recharger au-delà en itinérance afin d'optimiser le temps de pause.
« Les véhicules électriques mettent beaucoup de temps à charger totalement »VRAI
Le temps de recharge varie selon la puissance de la borne, la capacité de la batterie et les caractéristiques techniques du véhicule électrique. Une recharge complète peut aller de moins de 30 minutes avec une borne rapide, à plusieurs heures sur une borne, avec un cout plus élevé pour la recharge rapide. Le temps de recharge diminue également avec les modèles récents.
Pour les trajets du quotidien (très majoritairement de moins de 50 km) une recharge nocturne suffit largement. Et avec les bornes rapides, il est possible de récupérer 80% d'autonomie en moins de 30 minutes sur les modèles acceptant la charge rapide.
Dans la pratique, les utilisateurs de voitures électriques rechargent très rarement leur batterie dans leur entièreté. Il est en effet recommandé de maintenir un état de charge entre 20 et 80%, sauf lorsqu'on a besoin de disposer de l'autonomie maximale. Les temps de recharge s'en trouvent réduits d'autant.
« Il est possible d'installer des bornes de recharge chez soi »VRAI
La recharge à domicile est économique : environ 3 euros pour 100 km. Elle peut se faire via une simple prise domestique. Il est aussi possible de bénéficier d'un crédit d'impôt de
500 euros pour l'installation d'une borne pilotable en 2025, c'est-à-dire capable de moduler sa puissance en temps réel selon la demande du réseau électrique pour éviter les surcharges et optimiser la
consommation.
En immeuble, plusieurs solutions techniques existent et peuvent être mise en œuvre sur décision du syndicat des copropriétaires ou du bailleur. Mais c'est long.
« Il faut beaucoup d'applications pour se recharger »FAUX
Bien qu'il existe de nombreux moyens de lancer une session de recharge (badges ou applications), les bornes sont largement interopérables. Des applications comme Chargemap ou Plugsurfing permettent d'accéder à un large réseau de bornes avec une seule interface.
Toutes les bornes de plus de 50kW (soit plus de 34 000 points de charge au 1er décembre 2025) acceptent le paiement par carte bancaire, simplifiant le processus pour les utilisateurs occasionnels. Le « plug&charge » se développe progressivement, permettant de se recharger son véhicule sans badge ni application, ni carte bancaire. La borne reconnait automatiquement le véhicule et facture mensuellement le conducteur, sur le même principe que le télépéage.
« Le réseau électrique ne tiendra pas face à la généralisation de la voiture électrique »FAUX
Selon les analyses de RTE5, le gestionnaire du Réseau de Transport d'Electricité français, avec un parc de 8,5 millions de véhicules légers électrifiés en 2030, le réseau français sera capable d'absorber la demande. La capacité d'adaptation du réseau sera renforcée par le recours à une recharge intelligente (via notamment une tarification incitative et une programmation hors des pics de consommation, etc.).
À long terme, avec un parc de 20 à 25 millions de véhicules, des investissements seront nécessaires, notamment au niveau local, pour organiser le réseau. Un travail de planification est en cours, pilotée par les acteurs du réseau et les pouvoirs publics, afin d'adapter progressivement les infrastructures.
Pour mémoire, il y a plus de 40 millions de véhicules en parc en France.
« Les voitures électriques sont moins performantes et on prend moins de plaisir à les conduire »FAUX
Les voitures électriques offrent des accélérations plus franches avec un couple immédiat, aucun passage de vitesses, une conduite silencieuse et fluide. Grâce à la récupération d'énergie au freinage, certains véhicules électriques permettent de ralentir fortement en relâchant simplement la pédale d'accélérateur. Cela réduit considérablement l'usage de la pédale de frein, voire permet de conduite avec une seule pédale, ce qui apporte un confort et une fluidité de conduite appréciés par de nombreux
conducteurs.
Pour beaucoup de conducteurs, le plaisir de conduite est un vrai atout du véhicule électrique, qui explique en partie que les conducteurs ne souhaitent pas en changer. Selon l'étude de Global EV Alliance de 2024, 92% des conducteurs de véhicule électrique ne retourneraient pas à un véhicule thermique.
« Une voiture électrique a une durée de vie moins longue qu'une voiture thermique »FAUX
Les moteurs électriques sont robustes (Etude de l'ADAC sur la fiabilité des véhicules électriques, 2025). Quant à la batterie, sa durée de vie se mesure non en kilomètres mais en cycles de charge-décharge. Une
batterie lithium-ion, technologie aujourd'hui dominante, supporte en moyenne 1 000 à 1 500 cycles de recharge. Pour un usage moyen de 15 000 km par an, celui d'un ménage français se situant plutôt autour de 12 000 km, la durée de vie théorique d'une batterie est de 15 à 20 ans, équivalente voire supérieure à celle d'un véhicule thermique. Une grande majorité de constructeurs garantissent leurs batteries jusqu'à 8 ans ou 160 000 kilomètres.
« Une voiture électrique, ça tombe facilement en panne et les pièces coûtent plus cher »FAUX
Les moteurs électriques sont plus simples, plus fiables et ont moins de pièces à entretenir qu'un moteur thermique : pas de vidange, pas de courroie, pas de bougies. Résultat : des coûts de maintenance réduits d'environ 30% (Note d'analyse France Stratégie, Le soutien au développement des véhicules électriques est-il adapté ? de juin 2024) et des visites techniques plus espacées.
« Les voitures électriques consomment plus qu'un véhicule thermique, car elles sont plus lourdes »FAUX
Il est vrai que les voitures électriques sont en moyenne plus lourdes que les voitures thermiques (plus 321 kg en 2023) sur la base des données du SDES sur le parc de voitures en circulation en France au 1er janvier 2025. Mais leur rendement énergétique est nettement supérieur (étude carbone4). Un moteur thermique n'utilise que 25 à 30% de l'énergie du carburant pour la propulsion, alors qu'un moteur électrique atteint un rendement de 75%.
Les voitures électriques sont 2,5 à 3 fois plus efficaces sur un plan énergétique que les modèles thermiques, permettant de réduire la consommation et la facture d'énergie.
« Les voitures électriques prennent plus souvent feu »FAUX
Les voitures électriques prennent feu beaucoup moins souvent que les voitures thermiques. Les principales études sur la question, basées sur des statistiques, en Norvège et aux Etats-Unis, confirment que l'on compte ainsi, en proportion, 10 à 20 fois moins d'incendies par véhicules électriques que par véhicules thermiques.
En 2022, l'Agence suédoise de gestion des urgences civiles (MSB - Myndigheten för samhällsskydd och beredskap) a recensé 3,8 incendies pour 100 000 véhicules électriques ou hybrides, contre 68 incendies pour 100 000 véhicules toutes motorisations confondues. Ces chiffres incluent toutefois les incendies volontaires. D'après l'organisation EV FireSafe, financée par le ministère australien de la Défense, le risque qu'un véhicule électrique prenne feu est estimé à 0,0012%, contre 0,1% pour un véhicule thermique.
Les voitures électriques sont en outre équipées de systèmes de sécurité renforcés, notamment d'un système de gestion de la batterie (Battery Management System ou BMS), répondant à des normes strictes.
Le développement des bornes intelligentes permet également de sécuriser davantage la recharge.
« Les batteries des voitures électriques ne sont pas recyclées »VRAI
80% des composants des batteries au lithium sont recyclables.
La réglementation européenne impose au moins 50?% de recyclage des batteries, avec des objectifs en hausse. Les nouvelles règles renforcent aussi l'usage de matières recyclées dans les batteries neuves.
Les batteries peuvent avoir une seconde vie et être réutilisées pour des applications de stockage stationnaire d'électricité, avant d'être recyclées, conformément au règlement européen sur les batteries.
« Par manque d'alternative, les batteries sont fabriquées dans des pays aux normes sociales et environnementales non exigeantes »VRAI
Aujourd'hui, en fonction de leur technologie les batteries nécessitent des matériaux critiques comme le lithium, le nickel, le cobalt ou le graphite, souvent extraits hors d'Europe, parfois dans des pays où les normes sociales et environnementales sont faibles.
« Le passage à l'électrique tue notre industrie automobile »VRAI
La progression des ventes de véhicules électriques chinois ainsi que la mis en place de droits de douane et d'aides à l'achat excluant les véhicules électriques chinois en attestent.
Source: Direction générale de l'énergie et du climat