Alors que le
carburant GNV a été introduit il y a de très nombreuses années, les ventes de
voitures particulières GNV
stagnent depuis plusieurs années à quelques voitures par an en France (152 exemplaires en 2012 et 170 en 2011).
L'utilisation du GNV en France a démarré au milieu des années 90 dans les transports publics.
Le
véhicule GNV est
sûr. Le gaz naturel pour véhicules (GNV) est
constitué essentiellement de méthane. Il s'agit du même gaz que celui utilisé pour la cuisine ou le chauffage. Le méthane est distribué en France par GDF.
Le carburant GNV est plus léger que l'air. En cas de fuite de carburant, il n'y a pas d'accumulation de gaz naturel. De ce fait, le risque d'inflammation est limité en plein air et dans des locaux ventilés. En raison d'une température d'inflammabilité élevée, le carburant GNV présente moins de dangers de circulation que les carburants liquides classiques.
Le véhicule GNV (Gaz naturel pour véhicules) est
bi-carburation GNV/essence. Il peut fonctionner avec de l'essence ou avec du gaz naturel.
Le véhicule GNV est équipé d'un réservoir GNV additionnel (voire de plusieurs réservoirs) et d'un réservoir essence.
La gestion des deux carburant est assurée
automatiquement.
Avec ses deux réservoirs et sa bi-carburation GNV/essence, le véhicule GNV offre
une autonomie supérieure à celle d'un véhicule à moteur essence.
Le GNV, constitué majoritairement de méthane, est stocké
sous pression à l'état gazeux comprimé à 200 bars dans les réservoirs.
Le carburant GNV est
intrinsèquement propre. Ses
émissions de gaz à effet de serre sont réduites. Parmi les carburants issus du pétrole, il affiche
le plus faible taux de carbone et le meilleur bilan global "du puits à la roue".
Le GNV se positionne au
delà des exigences de la Norme Euro 6 applicable en 2014.
Les véhicules fonctionnant au GNV émettent peu de particules polluantes:
NOx de 0,14 g/kWh, CO2 de 2,53 g/kWh, HCNM de 0,08 g/kWh et particules de 0,0016 g/kWh.
Par rapport à un véhicule à essence, il émet de l'ordre de 52% d'oxydes d'azote (NOx), 92% de NMHC (Hydrocarbures non méthaniques) et 23% de CO2 en moins.
Par rapport à un véhicule à moteur Diesel, la réduction des émissions de particules atteint 95% et celle des NOx 85%. Par rapport au gasoil, les
émissions de CO2 sont inférieures de 10%.
Le véhicule GNV se vend peu en Europe. En 2012, seuls 67 000 véhicules particuliers GNV ont été vendus, dont 48 606
véhicules Fiat, majoritairement en Italie.
En France,
152 véhicules particuliers GNV ont été vendus en 2012. Seuls les
Fiat 500L,
Fiat Punto,
Fiat Panda,
Fiat Qubo,
Fiat Doblo,
Mercedes Classe B et
Volkswagen Caddy sont disponibles en France en version GNV.
Le carburant GNV est vendu à la pompe à un
prix élevé (de l'ordre de 1,26 euros dans la plupart des stations publiques, le
nombre de stations publiques distribuant du carburant GNV est très faible (40 stations publiques sur l'ensemble du territoire) et seuls
quelques modèles GNV/essence sont commercialisés (dont 5
voitures Fiat).
Profitant de
stations privées dédiées, les
professionnels et les collectivités locales utilisent davantage le
carburant GNV. Le parc de
véhicules GNV en France concerne principalement les poids lourds. On dénombre ainsi 2 400 bus (GNC), 800 bennes à ordures ménagères (GNC), 200 camions (GNC et GNL) et de l'ordre de 10 000 véhicules légers et véhicules utilitaires légers (GNC).
A l'échelle du globe, la situation est
totalement différente.
Plus de 17 millions de véhicules GNV roulent dans le monde, en intégrant les camions, les bus, les bennes à ordures ménagères, les véhicules utilitaires, les véhicules utilitaires légers et les voitures particulières.
L'Association NGVA Europe et le study Group 5.3 de l'International Gas Union prévoient qu'en 2020, il y aura
65 millions de véhicules au GNV dans le monde.
L'Agence française de l'
environnement et la maitrise de l'énergie (
ADEME) prévoit qu'à l'horizon 2050 le
gaz fournira 45% de l'énergie consommée dans les transports en France dont une bonne partie issue du biogaz.
La croissance des ventes de véhicules particuliers roulants au GNV en France suppose au préalable, une infrastructure publique de stations-services plus dense (40 stations publiques en France à ce jour), un prix à la pompe plus attractif permettant de rentabiliser le surcoût à l'
achat de la bicarburation GNV/essence et une offre élargie de modèle disponibles chez les constructeurs
automobiles.
Plusieurs
réglementations pourraient favoriser le déploiement de ce carburant alternatif.
La
norme Euro 6, applicable en 2014, qui exige 5 fois moins de rejets d'oxydes d'azote et 3 fois moins de rejets que la norme précédente. Elle va renchérir le prix des véhicules Diesel et leur
coût d'entretien.
Un projet de
Directive Européenne structurant sur les carburants alternatifs est attendu. La directive pourrait prévoir le déploiement d'une infrastructure de stations-services pour l'électricité, l'hydrogène et le gaz naturel d'ici 2020.