Pour ou contre le Diesel, les
avis sont partagés et de nombreuses études suscitent de vives réactions.
Impacts environnementaux ou économiques sont autant de facteurs qui ont fait naître la « polémique du Diesel » en France.
Dans le contexte actuel d'une
actualité autour de la pollution atmosphérique, le Diesel est largement pointé du doigt et toutes sortes d'idées préconçues circulent parfois sans véritables fondements.
On entend souvent des bribes d'informations qui biaisent la réalité voire qui aboutissent à des contre-vérités.
Conséquence : des prises de décisions à court terme qui n'apportent pas de solution pérenne pour combattre efficacement et durablement la pollution.
Sans vouloir prétendre que le Diesel, au même titre que l'Essence, soit inoffensif, l'association « Diéséliste de France » veut alimenter le débat en apportant un nouvel éclairage sur de nombreuses idées reçues concernant le Diesel, chiffres et études à l'appui.
L'objectif clairement affiché est de combattre les idées reçues inexactes qui alimentent la polémique autour du Diesel et souligner les atouts des véhicules Diesel modernes face aux
véhicules Electriques et Essence.
Focus sur quelques idées reçues biens ancrées dans la conscience collective.
Le véhicule électrique ne pollue pas ! C'est FAUX.
Pour un
cycle de vie moyen estimé à 150 000 kilomètres,
une voiture électrique émettra au total environ 10 tonnes de CO2, contre 22 tonnes pour une voiture diesel et environ 27 tonnes pour une voiture à essence.
La
voiture électrique n'émet pas de CO2 lorsqu'elle circule. A ce titre, elle est réellement zéro émission de CO2 lorsqu'elle roule.
Mais le véhicule électrique
pollue "à la recharge", à la
fabrication de l'électricité (
coût énergétique des centrales) et surtout
au recyclage des batteries.
La production et le recyclage des batteries engendrent
l'émission de gaz polluants et le traitement de produits toxiques. Le recyclage des batteries nécessite la destruction de plusieurs produits très polluants, tels que le
lithium, le plomb et l'acide sulfurique.
La batterie d'une voiture électrique a une autonomie limitée. Les recharges régulières abiment cette batterie qui devient de plus en plus gourmande en électricité et en recharge.
Le stockage de l'électricité par la batterie participe également à la pollution de l'air, mais le degré et la nature de celle-ci dépendent du type de l'énergie utilisée pour la production de l'électricité.
La voiture électrique émet aussi du CO2 lors de son fonctionnement. Des études effectuées ont démontré que
le véhicule peut dégager dans les 40 grammes de CO2 par kilomètre (Source : http://www.
auto-electrique.org).
En 40 000 km parcourus,
un véhicule électrique de taille moyenne émet 6 kg de particules fines dues à l'usure des pneumatiques et 1 kg dues à l'usure des freins.
Une récente étude de l'
ADEME, la principale agence environnementale française, démontre que si une voiture électrique peut être plus vertueuse pour le climat qu'une voiture à moteur thermique au bout de quelques milliers de kilomètres, elle peut aussi ne jamais le devenir, suivant l'origine de l'électricité ou le type de batterie qu'elle utilise.
Selon cette étude, en France,
une voiture électrique devient avantageuse à partir de 50 000 kilomètres au compteur sur un plan environnemental. Si elle sort de l'usine en ayant émis plus de CO2 (du fait principalement de l'extraction des métaux qui composent la batterie), elle rattrape assez vite son retard grâce à une électricité nucléaire peu ou pas émettrice de gaz à effet de serre (mais qui génère des déchets radioactifs). Pour un cycle de vie moyen estimé à 150 000 kilomètres, aux
performances techniques actuelles, une voiture électrique émettra au total environ 10 tonnes de CO2, contre 22 tonnes pour une voiture diesel et environ 27 tonnes pour une voiture à essence, selon le scénario de référence de l'étude de l'ADEME.
En Allemagne, où l'électricité provient actuellement à 44% du charbon (très émetteur de CO2), les conclusions sont très différentes.
Les
émissions de CO2 de la voiture électrique seront plus importantes qu'une voiture à moteur thermique jusqu'à 100 000 km. Au-delà les
émissions de CO2 seront légèrement inférieures (environ 21 tonnes).
La
proportion d'électricité produite à partir de charbon reste très importante à l'échelle mondiale. De
l'ordre de 41% en 2012. Ce chiffre atteint 43% aux Etats-Unis, pays qui est le premier marché pour la voiture électrique. Il est de 81% en Chine, premier marché
automobile mondial.
Dans les pays où l'électricité est produite majoritairement à partir de charbon, la voiture électrique ne prend pas l'avantage sur les véhicules à moteur thermique au niveau des émissions nocives.
Dans ce type de pays, la voiture électrique peut contribuer activement au réchauffement climatique.
En revanche, la voiture électrique, sans émissions nocives pour l'homme,
"reste indéniablement une bonne arme pour limiter la pollution locale", des villes notamment, toujours selon l'ADEME.
Source: Association « Diéséliste de France »