Un
nouveau procédé de test de la consommation et des gaz d'échappement devrait voir le jour dans l'industrie
automobile en 2017.
Le nouveau
cycle WLTP (Worldwide Harmonized Light Vehicle Test Procedure) a pour objectif l'
harmonisation mondiale des processus de test.
Le nouveau protocole d'essai WLTP (Durée du cycle: 30 minutes, Part d'immobilisation: 13%, Longueur du cycle: 23,5 kilomètres, Vitesse/moyenne: 46,6 km/h, Vitesse maximale: 131 km/h) est censé
fournir des résultats de test plus proches de la réalité de conduite que le cycle NEDC (nouveau cycle de conduite européen), qui avait été adopté en 1992 et introduit en 1996 par la Commission européenne (Durée du cycle: 20 minutes, Part d'immobilisation: 25%, Longueur du cycle: 11 kilomètres, Vitesse/moyenne: 34 km/h, Vitesse maximale: 120 km/h).
Le cycle NEDC avait remplacé l'Euromix avec ses marches constantes à 90 et 120 km/h et concernait pour la première fois des cycles de conduite précisément définis, à passer sur des bancs d'essai normés et calibrés.
Les résultats des contrôles, établis que la base du cycle NEDC, sont
comparables et reproductibles entre tous les constructeurs et bancs d'essai. La mesure ne concerne pas seulement la consommation de carburant, mais également les émissions, notamment d'oxydes d'azote ou de particules. C'est ce qui a rendu possible la définition de valeurs limites légales.
Cependant, le cycle NEDC présente un certain nombre d'inconvénients techniques.
L'
effet de l'aérodynamique d'une
voiture, un facteur d'efficacité décisif dans le trafic interurbain réel, est sous-représenté dans le cycle NEDC pour les vitesses comparativement plus faibles.
D'autres part, le cycle NEDC est techniquement inopérant pour les motorisations de type
hybrides rechargeables. Sur la durée courte du cycle, l'essentiel du test se fait grâce à l'électricité accumulée dans la batterie.
Par ailleurs, le NEDC ne s'applique
pas aux marchés extra-européens importants, car les principales régions, comme les Etats-Unis, le Canada ou le Japon, disposent de leurs propres cycles. Quant à la Chine, le premier marché automobile mondial utilise des procédés supplémentaires parallèlement au cycle NEDC.
A ce titre, le processus de contrôle et de développement pour les constructeurs
automobiles mondiaux est extrêmement contraignant et comporte de nombreuses variantes techniques pour des véhicules similaires.
Un cycle d'essai proche de la réalité et le plus international possible est souhaité par les constructeurs automobiles mondiaux.
Le
cycle WLTP est plus proche de la circulation réelle et offre une méthode de test plus précise que l'actuel NEDC. Il définit des conditions limites claires pour les tests et garantit des résultats plus précis, plus cohérents et plus reproductibles. Toutefois,
aucun cycle normé ne peut couvrir toute l'envergure de la consommation et des émissions réelles dans le monde.
Trop d'éléments viennent changer la donne. Le climat, la circulation, le profil de la route, l'utilisation du chauffage, de la climatisation ou de l'éclairage, les habitudes et le tempéraments des
conducteurs impactent significativement la consommation réelle.
Les conditions climatiques de l'Asie tropicale ne sont pas comparables aux longs hivers sibériens. Les variations saisonnières accentuent encore le problème. La consommation de consommateurs auxiliaires : l'utilisation du chauffage, de la climatisation ou de l'éclairage influe directement sur la consommation.
Les
bouchons des grandes métropoles contrastent avec les routes nationales désertes.
Les régions montagneuses de la Suisse s'opposent aux
plaines du nord de l'Allemagne.
Le
tempérament des conducteurs peut faire s'envoler la consommation de carburant réelle.