Pourquoi la consommation normalisée ne correspond pas à la consommation réelle ?
Pourquoi la consommation normalisée ne correspond pas à la consommation réelle ?
La consommation normalisée d’un véhicule thermique est calculée sur la base du cycle de conduite NEDC (New European Driving Cycle). D’une distance totale de 11 022 mètres, celui-ci comprend un parcours urbain de 4 kilomètres suivi par un parcours extra-urbain de 7 km.
Le cycle s’effectue selon une courbe de vitesse définie comprise entre 0 et 120 km/h. L’essentiel du cycle de conduite se déroule à des vitesses comprises entre 0 et 50 km/h. La partie urbaine du cycle dure 780 secondes. Dans la partie extra-urbaine du cycle, le véhicule accélère par phases successives de 0 à 120 km/h. Le cycle extra-urbain dure 400 secondes.
Le calcul de la consommation normalisée s’effectue à des vitesses faibles. Le véhicule ne circule sur autoroute à une vitesse supérieure à 100 km/h pendant moins de 5% du temps. Il ne passe que 1% du temps du cycle à 120 km/h.
Les
consommations réellement observées sont souvent supérieures aux
consommations normalisées. D’une part parce que le cycle de conduite
européen privilégie la conduite à des vitesses comprises entre 0 et 50 km/h avec de faibles accélérations.
Hors les phases de conduite à des vitesses supérieures à 100 km/h et
les fortes accélérations génèrent des consommations de carburant plus
élevées que la conduite à des vitesses stabilisées de 60 à 90 km/h.
Par
ailleurs, les consommations normalisées sont calculées dans un
environnement favorable à de faibles consommations. Ce sont sur des véhicules neufs parfaitement entretenus que les consommations sont établies. Les pneumatiques sont à la pression recommandée par le constructeur.
Le véhicule parcourt le cycle d’homologation sans vent.
Hors, un vent contraire de 30 km/h génère une augmentation de la
puissance nécessaire d’environ 50% lorsque le véhicule roule à 50 km/h.
Le cycle se déroule sur un trajet plat. Hors, la pente a un impact sur la puissance demandée par les roues motrices et donc sur la consommation de carburant.
De plus, la consommation est calculée sans chauffage, ni climatisation.
Hors la consommation de carburant liée au fonctionnement des
auxiliaires peut être importante en cas de température extrêmes. Les
autres auxiliaires de commandes (phares, antibrouillards, radio,
lève-vitres électriques et dégivrage) ont des impacts beaucoup plus
mesurés sur la consommation de carburant.
Pensez-vous que le résultat des élections législatives anticipées remette en question les interdictions de circulation des véhicules thermiques les plus anciens dans les Zones à Faibles Emissions ZFE ?