Le
kilométrage est l'un des indicateurs clés de l
'usure d'un véhicule, c'est pourquoi de nombreux acheteurs s'y fient lors de l'achat d'une
voiture d'occasion.
Cependant,
ce chiffre n'est pas toujours exact, surtout pour les véhicules plus anciens dont l
e compteur kilométrique peut être manipulé afin de tromper les acheteurs.
L'entreprise spécialisée dans les données automobiles carVertical a mené une étude sur la corrélation entre le kilométrage et la fraude au compteur.
La fraude au compteur devient plus fréquente en France au-delà de 150 000 kmEn France, la fraude au compteur devient significativement plus courante une fois qu'un véhicule dépasse les 150 000 km. 4,3 % des voitures vérifiées sur carVertical ayant un kilométrage compris entre 150 000 et 200 000 km présentent une fraude au kilométrage. Le risque d'acheter une
voiture d'occasion avec un compteur kilométrique trafiqué dans cette tranche devient plus de deux fois supérieur à celui d'un véhicule faiblement kilométré (de 0 à 50 000 km).
Le taux de fraude est constant (1,9 %) pour les véhicules ayant parcouru entre 0 et 50 000 km et entre 50 000 et 100 000 km. La fraude connaît une légère augmentation pour les véhicules ayant entre 100 000 et 150 000 km, atteignant 2,7 %. Une fois la barre des 150 000 km franchie, la fraude grimpe à 4,3 %.
La fraude s'accentue pour les véhicules ayant entre 250 000 et 300 000 km, avec un taux de fraude atteignant 9,8 %, et jusqu'à 15 % pour ceux ayant parcouru entre 300 000 et 350 000 km.
Pour les véhicules vérifiés avec plus de
500 000 km, le taux de fraude au compteur double (30,1 %). Il y a environ une chance sur trois d'acheter une voiture d'occasion manipulée dans cette tranche de kilométrage.
La majorité des acheteurs français s'intéressent aux voitures ayant parcouru jusqu'à 150 000 kmBien que la plupart des acheteurs français ne dépassent pas la ligne critique des 150 000 km, où le risque d'acquérir une voiture manipulée augmente sensiblement, les chances de tomber sur un tel véhicule ne sont pas nulles. En effet, 1,9 % des voitures dans la tranche des 50 000 à 100 000 km présentent un compteur trafiqué et 42,6 % de ces véhicules ont également un historique de dommages passés, ce qui pourrait suggérer des problèmes sous-jacents.
Selon Matas Buzelis, expert
automobile chez carVertical, les concessionnaires comme les particuliers doivent rester vigilants, même lorsqu'ils achètent une voiture d'occasion relativement récente :
"Nos partenaires chez Simplicicar ont récemment procédé à l'inspection d'une BMW M3 affichant seulement 9 000 km au compteur, ce qui ne suscitait aucune inquiétude initialement. Toutefois, un rapport d'historique a révélé que ce véhicule avait subi un accident grave. Cet exemple illustre que même des professionnels aguerris peuvent être presque trompés par des véhicules en apparence irréprochables, et que les acheteurs particuliers sont encore plus exposés aux risques de manipulation du kilométrage ou de dommages non déclarés". Source : Etude carVertical
Méthodologie :L'étude menée par carVertical est basée sur des rapports d'historique de véhicules réalisés par carVertical entre juin 2023 et juin 2024. L'analyse de millions de vérifications d'historique permet à l'entreprise d'identifier des tendances, des perspectives et des prévisions pour le marché des voitures d'occasion.
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