Les
conducteurs contrôlés
en situation d'alcoolémie peuvent éviter, sur décision préfectorale, la
suspension de leur permis de conduire moyennant l'obligation de conduire un véhicule équipé d'un éthylotest anti-démarrage.
Le préfet a désormais la possibilité, à l'issue d'un contrôle d'un conducteur présentant une alcoolémie (supérieure à 0,8 g/L et inférieure à 1,8 g/L) de l'obliger à ne conduire que des véhicules équipés d'un éthylotest anti-démarrage et, ce, pour une durée ne pouvant dépasser six mois.
L'alcoolémie est
délictuelle au-delà de 0,8 g/L (ou 0,40 mg/L d'air expiré et plus) et relève pour son jugement du tribunal correctionnel.
Le tribunal correctionnel, au moment où le contrevenant lui est présenté, peut décider de prolonger cette obligation d' éthylotest anti-démarrage pour une durée pouvant aller jusqu'à cinq ans.
Le tribunal correctionnel peut également choisir de moduler l'amende encourue jusqu'à un maximum de 4
500 euros, ce qui permettra de compenser le
coût de l'installation de l' éthylotest anti-démarrage à la charge du conducteur en infraction.
Cette alternative coûteuse à la suspension du permis de conduire permet à ceux qui en seront les bénéficiaires (des contrevenants non récidivistes dont le taux d'alcoolémie est inférieur à 1,8 g/L) de pouvoir continuer à conduire et de conserver leur activité professionnelle tout en garantissant la sécurité des autres usagers de la route.
L'éthylotest anti-démarrage
interdit le démarrage d'un véhicule si le taux d'alcool du conducteur est supérieur à 0,8 g/L ou si le démarrage n'a pas eu lieu dans les deux minutes qui suivent le résultat du premier souffle. Dès lors que le moteur du véhicule a démarré, l'éthylotest demande de manière aléatoire (entre 5 et 30 minutes après le démarrage du moteur) un nouveau souffle qui doit lui aussi être réalisé à l'arrêt. Le conducteur dispose d'un délai de 20 minutes pour effectuer ce nouveau contrôle.
Un éthylotest anti-démarrage coûte
environ 1 300 euros, hors prix du montage et du démontage.
En 2017, les forces de l'ordre ont constaté 123 926 délits d'alcoolémie (au-delà de 0,8 g/L) soit 20,8% des délits routiers.
En 2017,
1 035 personnes ont perdu la vie dans un accident de la route impliquant un conducteur au-dessus du seuil autorisé d'alcoolémie (au-delà de 0,8 g/L).