Une nuit écourtée entraîne une nette augmentation des accidents de la route
Assurance Prévention, l'association de France Assureurs, révèle les résultats de son étude scientifique
sur les facteurs favorisant la vigilance au volant.
L'impact de la dette de sommeil sur la vigilance au volant est mesuré pour la première fois en France ; l'étude a mesuré l'impact de la privation de sommeil sur la vigilance au volant.
L'étude de l'association Assurance Prévention a été menée d'avril à juin 2023 sous le contrôle du professeur Patrick Lévy (directeur médical de BioSerenity, pneumologue et professeur de physiologie) et du docteur Maxime Elbaz (directeur scientifique sommeil de BioSerenity), évaluant l'influence de la dette de sommeil sur la vigilance au volant. Les tests ont été effectués en situation réelle de conduite sur autoroute à l'aide d'un simulateur homologué, auprès de 25 volontaires bons dormeurs.
Leur sommeil a été analysé sur 14 nuits avec l'application iSommeil.
A la fin de chaque semaine, une analyse de conduite sur simulateur a été réalisée.
Chaque analyse comportait :
40 minutes de conduite sur autoroute (équivalent à 2h30 de conduite en situation réelle).
2 tests de temps de réaction de 20 minutes sur simulateur de conduite (avant et après la conduite de 40 minutes).
2 tests de temps de réaction sur smartphone avec l'application iSommeil (avant et après la conduite).
Les principaux résultats :L'étude scientifique avec mise en situation réelle de conduite de l'association Assurance Prévention montre que
le risque d'accident au volant est multiplié par 6 en cas de nuit écourtée : 24 % des sujets ont eu un accident après une nuit écourtée (3 heures 53 de sommeil en moyenne contre 7 heurs 17 pour une nuit normale). Avant leur accident, 67 % des sujets ont connu des pertes de vigilance (test de réaction).
« Notre étude a été réalisée sur une cohorte robuste de sujets sains bons dormeurs pendant 14 jours. Elle prouve la réalité concrète et objective de l'impact de la dette de sommeil sur la conduite. Tous les facteurs étudiés, qu'il s'agisse des pertes de vigilance, des temps de réaction ou des accidents, augmentent très fortement après une privation de sommeil. Et nous constatons des accidents uniquement sur les sujets ayant écourté leur nuit. », explique le Professeur Patrick Lévy, directeur médical de BioSerenity, pneumologue et professeur de physiologie à l'Université de Grenoble.
Eric Lemaire, vice-président d'Assurance Prévention, ajoute :
« Souvent, les jours précédant le départ, on écourte son temps de sommeil pour préparer ses vacances au mieux, finir ses bagages, terminer son travail ou tenter d'éviter les bouchons. Notre étude démontre scientifiquement, pour la première fois en France, que cette privation de sommeil représente un vrai danger sur la route et qu'il est donc essentiel de dormir suffisamment. Mais attention : partir reposé ne remplace pas les pauses nécessaires, toutes les 2 heures et dès les premiers signes de somnolence (picotement des yeux, douleurs et raideur de la nuque et des épaules, bâillements répétés...). »Source : étude scientifique sur l'influence de la dette de sommeil sur la vigilance au volant d'Assurance Prévention