En cas d'accident de la route, les premières minutes peuvent être critiques pour réduire les dangers et éviter le suraccident.

Petit rappel des bons réflexes avec la Sécurité Routière.

Ils ne seront pas forcément les mêmes selon la gravité ou le lieu de l'accident, selon l'état des victimes et selon votre niveau de formation aux premiers secours.

Vérifiez vos connaissances avec le Capitaine Emmanuel Bécue, Commandant de la compagnie de Saint-Germain-en-Laye .

Démêler le vrai du faux avec la Sécurité Routière:

Sécurité Routière (VRAI/FAUX) : Je viens d'avoir un accident, j'appelle les secours.

VRAI

Mais avant, la priorité est de se protéger : se protéger soi-même et les autres personnes impliquées et protéger le lieu de l'accident.

Si vous le pouvez, garez-vous sur la bande d'arrêt d'urgence sur autoroute sans gêner l'accès aux véhicules de secours, privilégiez toujours de sortir par le côté passager pour ne pas être exposé directement au trafic et mettrez vos passagers (à l'abri derrière les glissières de sécurité sur autoroute).

Soyez visible pour les autres usagers de la route, en allumant vos feux de détresse, en mettant votre gilet à haute visibilité en installant le triangle rétroréfléchissant à 30 mètres en agglomération et à 200 mètres hors agglomération. Sur autoroute, il n'est pas obligatoire de le mettre si cela vous expose trop aux dangers.

Ensuite, dans la mesure du possible, essayez de porter assistance aux autres victimes accidentées puis éloignez-vous du lieu de l'accident.

Une fois en sécurité, vous pouvez contacter les secours. Il est primordial de :

• donner des indications précises sur la localisation de l'accident: nom des rues, de routes, bornes kilométriques, repères visuels, etc. Sur autoroute, vous pouvez utiliser les postes d'appel d'urgence qui vous permettront d'être géolocalisé. Elles sont placées tous les deux kilomètres.
• Renseigner le plus d'informations possibles sur les circonstances de l'accident et l'état des victimes.

Sécurité Routière (VRAI/FAUX) : Je m'éloigne du lieu de l'accident avec toutes les personnes impliquées dans l'accident.

VRAI

Seulement si les blessures ne sont pas graves et que les personnes impliquées sont capables de se déplacer ou en cas de danger immédiat (incendie par exemple).

FAUX

Si une des victimes est blessée gravement, il ne faut pas la bouger, cela pourrait causer encore plus de séquelles.

Sécurité Routière (VRAI/FAUX) : J'ai eu ou je suis témoin d'un accident, je compose le 18.

VRAI ET FAUX

Il existe parfois une confusion entre le 15 (qui permet d'appeler le SAMU) et le 18 (qui permet de contacter les pompiers). Suivant la situation, l'un sera plus adapté que l'autre.

Il faudra appeler le SAMU (15) (Service d'Aide Médicale Urgente) si une personne est en situation d'urgence médicale ou de détresse vitale. Le 15 est le numéro à faire face à quelqu'un qui vient de faire un malaise, une crise cardiaque ou qui s'est blessé mais où il n'y pas de risques matériels.

Les sapeurs-pompiers (18) sont à contacter en cas d'accident de la route avec blessés ou de situation de péril, incendie, fuite de gaz, etc. Ce sont les seuls qui peuvent découper une voiture pour en faire sortir des occupants qui y seraient pris au piège.

Le premier numéro à avoir en tête est le numéro d'appel d'urgence européen, le 112. Il met en contact avec les secours à proximité, partout dans l'Union Européenne.

Peu connu du grand public, le 114 est le numéro d'urgence pour les personnes sourdes et les malentendantes. Les messages émis vers le 114 par fax ou sms arrivent au centre relais national implanté au Centre hospitalier universitaire de Grenoble. Les professionnels sourds et entendants spécifiquement formés traitent ensuite ces messages et contactent les services d'urgence compétents (police / gendarmerie, SAMU, sapeurs-pompiers), si la situation nécessite leur intervention.

Sécurité Routière (VRAI/FAUX) : Victime ou témoin d'un accident, je me mets en danger pour porter secours à quelqu'un.

FAUX

Le plus important est de se mettre en sécurité et d'assurer la sécurité de ceux qui vous entourent sans gêner l'action des secours.

Si vous n'êtes pas impliqué dans l'accident et que vous n'êtes ni secouriste, ni témoin direct des circonstances, n'approchez le lieu que si cela ne présente aucun risque pour vous, prévenez les secours et dégagez les lieux, surtout si vous circulez sur la voie en sens inverse.

N'essayez jamais de traverser les voies de circulation. Cela pourra créer un suraccident, en plus de vous mettre directement en danger.

Sécurité Routière (VRAI/FAUX) : Pour porter assistance à une victime, je tente d'appliquer les gestes de premiers secours.

VRAI

Si vous avez un brevet de secouriste, vous pouvez appliquer les gestes appris.

ET FAUX

Si ce n'est pas le cas, ne faites rien qui ne vous a pas été demandé par un secouriste. Si une des victimes est blessée gravement, il ne faut pas la bouger (sauf en cas de danger immédiat), cela pourrait causer encore plus de séquelles.

Vous pouvez réconforter les victimes, leur parler, les couvrir. Avoir une présence à leurs côtés peut aider.

Sécurité Routière (VRAI/FAUX) : Je ne dois pas enlever le casque (motard, cycliste, etc.) d'une victime qui vient de faire une chute.

VRAI

Il ne faut jamais enlever le casque d'une personne qui vient d'avoir un accident. Tenter de lui enlever son casque pourrait aggraver les lésions qu'elle a aux cervicales et vous ne pouvez pas savoir quelles parties de son corps ont été touchées.

Sécurité Routière (VRAI/FAUX) : En attendant l'arrivée des secours, je peux donner de l'eau à une victime.

FAUX

Il ne faut pas donner à boire ou à manger à une victime (même si elle le demande). Cela peut provoquer des étouffements et gêner en cas d'opération d'urgence car la personne doit être à jeun.

Source : Sécurité Routière

Image par Rico Löb de Pixabay