Souvent utilisé en période estivale, le
porte-vélo est un équipement qui doit faire l'objet d'une grande attention.
Des dispositifs distinctsVélo de loisir, vélo de course, VTT... quelle que soit la nature ou les
caractéristiques des vélos (énergie entièrement musculaire ou assistance électrique), on n'hésite pas à les transporter là où l'on compte prendre le temps d'une balade, d'un entrainement ou d'une aventure tout-terrain.
Le gabarit souvent généreux des vélos suppose que l'on s'équipe pour assurer leur transport en sécurité.
Le conducteur a le choix. On distingue
quatre grandes familles de porte-vélos :
la galerie de toit, le porte-vélos sur hayon de coffre, le porte-vélos intérieur et l'attelage fixé sur une boule.
La préférence du conducteur doit s'orienter en fonction des critères suivants :
la taille et l'encombrement du ou des vélos à transporter,
la fréquence d'utilisation (facilité de démontage/remontage),
les caractéristiques du véhicule (pré-équipement pour remorque,
espace intérieur utile, configuration des ouvrants du véhicule…), ainsi que
la conformité de l'ensemble aux dispositions du code de la route.
“L'automobiliste aura toujours tendance à se doter de l'équipement le plus économique, le plus facile à monter et le plus simple à stocker. C'est pourtant la sécurité et la conformité à la réglementation qui priment. Ainsi les équipements doivent-ils être normés et s'adapter aux contraintes du code de la route. Ces obligations n'ont qu'un seul objectif : préserver la sécurité de l'automobiliste, de ses passagers et des autres usagers”, indique Karine Bonnet, directrice générale de Dekra Automotive.
Transporter des vélos entraine des
contraintes dynamiques importantes qui doivent être prises en compte.
Installations conformesQuel que soit l'équipement choisi, le souci permanent du conducteur tient en un mot : sécurité.
Il est important de combiner deux sources d'information : les prescriptions techniques du fabricant de l'équipement choisi et les limites prévues par la réglementation.
Quelques-uns des principaux points à observer :• S'assurer que l'équipement réponde soit aux normes françaises NFR 18-903-2/NFR 18-904-4, soit à la norme internationale XP ISO/PAS 11154.
• Respecter la notice de montage qui seul garantit la bonne tenue de l'équipement en condition d'utilisation. Ne pas utiliser le support de façon excessive en respectant la charge maximale autorisée par le fabricant.
• Pour ce qui concerne le poids, penser aussi à ne pas dépasser le Poids Total Autorisé en Charge (PTAC ou MMA) défini sur la section F2 du certificat d'immatriculation des véhicules. Si le conducteur utilise un porte-vélos de type attelage, il doit également respecter le PTRA (Poids Total Roulant Admissible), addition de la Masse Maximale Admissible (MMA) et du Poids Maximum Tractable. Un peu compliqué, mais important pour respecter la réglementation et les conditions d'
assurance.
• Pour certains équipements, des vitesses maximales sont indiquées. Il est important de ne pas les dépasser (tenue de route, capacité de freinage).
• Si le conducteur utilise un porte-vélos fixé sur son toit, il doit connaître sa nouvelle hauteur et penser aux obstacles du type tunnel, péage ou entrée de parking. Pour les équipements de hayon ou de coffre, il faut veiller à ne pas dépasser le gabarit maximum en largeur (2,55 mètres).
• Un attelage porte-vélos ou une remorque peuvent occulter tout ou partie de la plaque d'immatriculation et des feux de signalisation du véhicule. Dans ce cas, le conducteur a l'obligation de mettre en place une rampe de signalisation comprenant des feux arrière, des clignotants, des catadioptres et une seconde plaque d'immatriculation.
• Pour les dispositifs extérieurs, penser à retirer tous les accessoires amovibles susceptibles de se détacher en cours de route (pompe manuelle, récipient d'eau, batterie...).
• Ne pas oublier de vérifier que le contrat d'assurance du véhicule prend en charge l'ensemble des événements (vol, dommages, accident…) auxquels pourrait être confronté le porte-vélos.
Respecter la règlementationEn respectant les consignes du constructeur et en faisant bon usage de l'équipement choisi, la route ne devrait pas révéler de mauvaises surprises.
Attention cependant.
Le législateur, conscient des risques potentiels générés par l'adoption d'un équipement porte-vélos, a défini des règles qui obligent le fabricant et l'utilisateur à privilégier la sécurité en phase de roulage.
Le seul fait d'utiliser un dispositif non homologué peut exposer à une amende forfaitaire de 68 euros.
Le dépassement des 2,55 mètres de largeur autorisée peut coûter jusqu'à 750 euros, voire 1
500 euros si ce dépassement est réellement excessif.
Le tarif est le même pour une longueur arrière excédant les 3 mètres.
La surcharge ou un mauvais arrimage coûte respectivement jusqu'à 750 euros et jusqu'à 450 euros.
Une plaque d'immatriculation non conforme, masquée ou illisible (même partiellement) peut être amendée à 135 euros et majorée jusqu'à 750 euros (
classe 4).
Source : Dekra
Image : Dekra SE